iLove unreasonable Jia Chen and Type Chocolate of Delphine Baborier

Je reçois un mail de Delphine Baborier qui m’invite à jeter un coup d’œil sur son travail (Because Life is also a delicious square of chocolate) et du coup je découvre aussi celui de Jia Chen véritablement déraisonnable :-).

Through personal experience I’ve learn that people can change when they’re in love. And that love can begin to take control of your emotions—it can make you follow solely with your heart instead of your mind and thus, shutting out your reasons.

C’est sur le site de Sagmeister Inc. et Flickr si vous cliquez sur les bons liens.

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Budai Rajziskola | le blog d’un professeur hongrois: Balla Dóra

Eh bien nous y voilà, mes origines me reprennent régulièrement, sans doute à l’approche du 23 octobre, la date où Paul quittait la Hongrie sans même savoir que c’était pour toujours. Voilà donc le site d’une graphiste hongroise dont l’enseignement du dessin me rappelle furieusement celui de Jean-Pierre Alric. Ici il s’agit d’un travail sur les oiseaux, anthropomorphés… exercice de dérision mais aussi de préparation à l’expression BD ou de l’animation Flash ou Aftereffect. Le niveau de maturité des étudiant(e)s m’étonne toujours. Nous sommes là dans une classe préparatoire à l’entrée des grandes écoles de design graphic de Budapest. Savourez… et allez visiter les blogs de Balla Dóra:

http://budairajziskola.blogspot.com/

http://balladora-mke.blogspot.com/

http://balladoramome.blogspot.com/

Rajziskola veut dire littéralement Rajz=dessin, iskola=école 

 


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Convergences humaines vs convergences tech.

Un deuxième ThinkTank organisé par Olivier Saint-Léger autour des questions de convergences. Voici quelques questions qui ont fait le tour de table des convives présentes.

/////La généralisation du partage est-elle une bonne chose pour le consommateur/l’économie ?
/////La surenchère technique de l’ordinateur personnel pourrait-elle devenir dangereuse ?
/////Quel sont les avantages/inconvénients de la convergence des périphériques de supports (ex : iPhone) et de transports (ex: offre Quatruple Play) ?
/////Pour vous, quels secteurs technologiques seront les prochaines victimes de la convergence numérique ? Quels en seront les bénéficiants ?

Les participants:


Jacinthe Busson – http://www.ergophile.com/
Etienne Mineur – http://www.my-os.net/blog/
Jean Louis Frechin – http://www.nodesign.net/
Olivier Saint-Léger – Agence Ketchum
Stéphanie Saissay – Adobe
Galdric Pons – http://www.hebiflux.com/blog/
Thibault Imbert – http://www.bytearray.org/
Sylvain Weber – http://www.questionsouvertes.com/
Stéphane Baril – Adobe
peter gabor – https://blog.typogabor.com/

Des questions en suspens:

Il y en a plein, et je ne peux que vous inviter à poursuivre le débat ici même… La première partie de cette réunion informelle a quelque peu dérapé autour de la convergence des softs… Les interfaces Adobe vs Microsoft (silverlight par ex.), Adobe vs Apple (on a évoqué la non-implémentation d’un lecteur Flash dans l’iPhone, politique vs confort des usagers). Puis peu à peu le débat s’est élevé sur des sujets plus socio-techno.


Évidemment je n’ai pas pu m’empêcher de poser sur la table un débat autour de la pauvreté typographique embarqué dans les navigateurs. Suggérant une idée que j’avais déjà évoqué il y a environ deux ans dans un de mes billets d’Étapes… la création d’un fond commun de typographie, sorte de collection universelle «manière» «patrimoine de l’humanité» que j’avais appelé Collection Gutenberg. Dans un monde entièrement dominé par Monotype et Adobe pour plus de 50% des achats de fontes, il revient à ces deux opérateurs de proposer et de mettre en place un tel projet, sans pour autant léser les ayants droits…
Voilà en tous cas un beau sujet de convergence qui mérite d’être amplifié sur les blogs et autres forums. Qu’en pensez-vous?

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Hommage à Roman Cieslewicz | 1930-1996 (reloaded)

Deux raisons pour republier ce billet… l’opportunité de remercier Frédéric Genet qui m’a envoyé un beau commentaire concernant son professeur d’art graphique à l’école de la rue du Dragon (ESAG) et aussi pour rappeler aux étudiants d’e-artsup la mémoire de l’un des graphistes les plus renommés de toute une génération d’affichistes qui s’inscrivait déjà aux confluents de l’expression plasticienne et contemporaine bien avant l’arrivée de nos chers stars comme Neville Brody ou David Carson. Un artiste aussi puisque sur ce registre de la scéno-graphie on ne peut plus parler de graphisme seul, mais bien plutôt d’un langage poétique comme le dit en fin d’article Jerzy Brukwicki doublé d’un «citoyen du monde» préoccupé par les grandes causes humanitaires qui ont fini par nous rattraper en ces temps de crises planétaires. Vous invite à découvrir cet immense talent et à en discuter entre vous car si aujourd’hui ces images vous semblent si évidemment faciles à réaliser, il faut rappeler qu’elles l’ont été sans l’aide aucune d’une quelconque informatique.

Hommage à Roman Cieslewicz | 1930-1996 (reloaded)

J’ai eu la chance de fréquenter Roman durant quelques années où j’enseignais à l’ESAG, et dois avouer que le troisième syllabe de son patronyme «wicz» qui se prononce <witz> en français, veut dire «blague» en hongrois… Et si les noms ont une quelconque influence sur une œuvre, alors il faut reconnaître que c’était un homme avant tout drôle comme peuvent l’être les clowns tristes… toujours prêts pour le bon mot, le mot juste.

« Mon rêve, c’était de faire des images publiques, pour que le plus grand nombre de gens puisse les voir. Alors pour moi, c’était l’affiche – l’image publique – qui était le plus important. Je pensais déjà à l’affiche avant même d’entrer à l’Académie. Sortir dans la rue. C’est très important. Quand je pense à la variété des objets qui entourent l’homme, je crois que le plus important, c’est l’affiche. Parler, dire, transmettre, annoncer. Informer. (…) Je n’ai jamais conçu une image indépendante de son contenu. Je veux toujours que l’image soit maximale et que l’information soit maximale. Il faut agir sur le maximum d’imagination. » (in, Wieslawa Wierzchowska, Auto-portraits, Éditions Interster, Varsovie, 1994.).

Œuvre entièrement réalisée selon des procédés graphiques traditionnels, sans ordinateur.

Comptant parmi les plus grands graphistes de la deuxième moitié du XXème siècle, il a influencé d’une façon décisive le développement des arts graphiques et de l’affiche. Devenu célèbre, il exposait dans le monde entier. Cieslewicz fut l’un des créateurs de « l’école polonaise de l’affiche », dont les principes les plus importants étaient la simplicité et la clarté de l’expression plastique, l’utilisation des signes synthétiques, de métaphores poétiques, et la richesse des moyens d’expression. Il produisit un grand nombre d’affiches de photomontages et de dessins de presse, tout en s’occupant d’édition, de typographie, de photographie et d’exposition. Il fut membre de l’Association des Artistes Graphiques Polonais, de l’Alliance Graphique Internationale (AGI), et de l’International Center for the Typographic Arts.

Né le 13 janvier 1930 à Lvov, il est mort le 21 janvier 1996 à Paris.

Entre 1943 et 1946, il a fréquenté l’École de l’Industrie Artistique de Lvov. En 1946, il s’est installé à Opole, où il fut employé par la cimenterie « Groszowice ». Il reprit ensuite ses études au Lycée des Arts Plastiques de Cracovie pendant l’année scolaire 1947/1948. L’année suivante, il est entré à l’Académie des Beaux-arts de Cracovie et à la Faculté de l’Affiche. Il étudia dans les ateliers de Zbigniew Pronaszko, Czeslaw Rzepinski et Mieczyslaw Wejman. En 1955, il acheva son diplôme dans l’atelier d’affiche de Jerzy Karolak et Maciej Makarewicz. Une fois installé à Varsovie, il réalisa des affiches pour la Centrale de Distribution des Films (CWF), les Éditions Artistiques et Graphiques (WAG), la Chambre Polonaise de Commerce. De 1959 à 1962, il fut directeur artistique du mensuel « Ty i ja » (« Toi et moi »). Il conçut également la charte graphique de la revue artistique « Projekt » (avec Wojciech Zamecznik, Jozef Mroszczak et Hubert Hilscher), du mensuel « Polska », et des catalogues de la Galerie Contemporaine de Varsovie. Il collabora avec les Éditions Artistiques et Graphiques (WAG), RSW « Ruch », ainsi qu’avec des théâtres, des institutions culturelles et des maisons d’édition : PIW, « Czytelnik », « Iskry », WAIF. La conception graphique d’expositions intéressait également Cieslewicz : il créa, entre autres, la scénographie du pavillon polonais aux Foires de Leipzig (1957) et de Moscou (1959), du pavillon d’Elektrim à Pékin (1961), et du pavillon Ce-Te-Be à la Foire Internationale de Poznan (1963).

Au début de 1963, il partit pour Essen où il fut engagé par la maison d’éditions de l’entreprise Krupp. Puis ce fut l’Italie, où il réalisa pour la firme Italsider cinq panneaux décoratifs dans les ateliers de production de ses fonderies à Bagnoli, Piombino, Lovere, Cornigliano et Toranto. En septembre 1963, il s’est installé avec sa famille à Paris, où il a vécu et travaillé jusqu’à la fin de sa vie. En 1971, il reçut la nationalité française. De 1965 à 1969, il fut directeur artistique du magazine « Elle », qu’il transforma selon sa propre vision graphique.

Il collabora également avec « Vogue », définit la formule graphique de la revue artistique « Opus international », du mensuel de vulgarisation scientifique « VST », du magazine « Musique en jeu », et du tri-mensuel « Kitsch ». Il fit en outre de nombreux projets graphiques pour les maisons d’éditions Hachette, Ketschum et Hazan, ainsi que pour les Galeries Lafayette et le Musée Picasso.

Ses projets graphiques pour les épais catalogues de grandes et prestigieuses expositions au Centre Pompidou, à Paris, lui ont valu une estime internationale. Par la suite, il fit des affiches pour la mairie de Montreuil, devint directeur artistique de l’agence de publicité M.A.F.I.A., réalisant la campagne de publicité des chaussures Jordan et la campagne « La France a du talent », et collabora avec les Éditions du dialogue des Pères Pallotins à Paris. Il a souvent publié dans le journal « Libération », les revues « Révolution » et « L’autre journal ». Pour le groupe PANIQUE, dont il a été membre, il a élaboré et édité deux numéros de la revue de « l’information panique »: « Kamikaze I » (1976) et « Kamikaze II » (1991). De 1973 à 1975, il dirigea l’Atelier des Formes Visuelles à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, puis de 1975 à 1996, l’atelier de diplôme en arts graphiques à l’École Supérieure des Arts Graphiques.

Renouant avec la scénographie, il a conçu des décors pour les défilés de mode « Elle » (1968-1971), et réalisa le projet architectonique de l’exposition L’ESPACE URBAIN EN URSS, 1917-1978 au Centre Pompidou (1978). En 1979, il a mis en scène le film CHANGEMENT DE CLIMAT pour l’Institut National Audiovisuel à Paris. En 1989, sur une commande de l’Assemblée Nationale et du Ministère de la Culture, il réalisa les décors du bâtiment de l’Assemblée pour la célébration du bicentenaire de la Révolution Française. L’année suivante, ce furent des décors pour l’Hôtel de Ville de Paris à l’occasion du centenaire de la naissance du général de Gaulle.

En collaboration avec le Musée de la Littérature de Varsovie, il organisa deux expositions: 70 DESSINS DE BRUNO SCHULZ (1975) et LE PORTRAIT DANS L’ŒUVRE DE STANISLAW IGNACY WITKIEWICZ (1978). Cieslewicz ne cessa jamais de participer à la vie artistique de son pays natal. L’étape polonaise de son aventure artistique fut marquée par une série des affiches pour l’Opéra de Varsovie, pleines d’un élan baroque (PERSEPHONE, MANRU, PRISONNIER, MONTS, OEDIPUS REX).

Dans l’œuvre de Roman Cieslewicz, on retrouve comme un nœud de plusieurs trames intellectuelles et émotionnelles. Cette œuvre est déterminée par une relation étroite entre la parole et la forme plastique, par l’utilisation habile du langage de visions suggestives.

Cieslewicz construisait ses œuvres en puisant dans les réserves des arts plastiques – depuis les tableaux des maîtres anciens jusqu’aux photos de presse contemporaines. Ses travaux se distinguent par des associations d’idées exceptionnelles, par une structure recherchée, une expression prédatrice. Il s’inspirait beaucoup, surtout dans sa période de maturité, des créations de l’avant-garde constructiviste russe des années 20 et du groupe polonais BLOK. Il aimait utiliser dans les affiches des détails qui, à force de transformations et de répétitions, devenaient un signe clair ; il exploitait les ressources de la trame et de l’effet de multiplication de l’image réfléchie dans un miroir. Il a su mettre à profit les expériences de l’op-art, grâce auxquelles ses affiches donnaient une impression de vibration et de pulsation, gagnant un effet de tridimensionnalité illusoire. Il était enchanté par le collage et le photomontage ; il y trouvait des possibilités nouvelles et particulièrement intéressantes, qu’il exploita d’une façon magistrale.

Dans l’œuvre de Cieslewicz, le romantisme et la poésie s’allient avec un parti pris de froid rationalisme, le tempérament et l’émotion avec le calcul et la logique de fer. Parmi les œuvres célèbres de Roman Ciesliewicz, on trouve les affiches: LE CIEL EN PIERRE / KAMIENNE NIEBO (1959), MANRU (1961), LE PRISONNIER / WIEZIEN (1962), L’ABBÉ MAREK / KSIADZ MAREK (1963), LE PROCÈS / PROCES (1964), LES AÏEUX / DZIADY (1967), ARRABAL (1968), CANNES (1970), LES CORDONNIERS / SZEWCY (1971), ZOOM (1971), L’ATTENTAT (1972), AMNESTY INTERNATIONAL (1975), QUAND LA RAISON DORT / GDY ROZUM SPI (1976), ROMAN CIESLEWICZ (1979), AVEC L’ENFANT (1979), J.M.K. WSCIEKLICA (1979), PARIS – MOCKBA 1900-1930 (1979), LE PARADIS PERDU / RAJ UTRACONY (1980), ILS (1980), LIBERTÉ = WOLNOSC (1981), PRÉSENCES POLONAISES (1983), ROMAN CIESLEWICZ « AFFICHE & PHOTOMONTAGE » (1981), ANGERS (1987), ROMAN CIESLEWICZ « RÉTROSPECTIVE » (1994); les illustrations pour LES BOUTIQUES DE CANELLE de Bruno Schulz (1963), et le roman d’Ann Radcliff LES MYSTÈRES D’UDOLPHE / TAJEMNICE ZAMKU UDOLPHO (1975) ; les cycles de photomontages: LES MONSTRES (1969), LES FIGURES SYMÉTRIQUES (1971-74), LE CHANGEMENT DE CLIMAT (1976).

Il eut plus d’une centaine d’expositions personnelles, de dessins, de photomontages, d’affiches et de photographies ; il participa aux présentations les plus importantes de l’art de l’affiche en Pologne, en France, et dans presque tous les pays du monde.

Ses travaux sont présents dans les musées nationaux à Varsovie, à Cracovie, à Poznan et à Wroclaw, au Musée d’Art à Lodz, au Musée de l’Affiche à Wilanow, à Essen, à Lahti, à Paris, à Colorado et à Bayreuth, au Museum of Modern Art de New York, au Centre Georges-Pompidou à Paris, au Musée des Arts Décoratifs de Paris, au Stedelijk Museum à Amsterdam, à la Library of Congress aux États-Unis, à la Fagersta Stadsbibliotek à Stockholm, dans plusieurs collection particulières.

Prix et distinctions les plus importants:

  • Prix Tadeusz Trepkowski, 1955.
  • Prix de l’Office Central de la Cinématographie à l’EXPOSITION DE L’AFFICHE DE CINÉMA, Varsovie, 1956.
  • Prix du Ministre de Culture et de l’Art pour l’ensemble de son œuvre dans le domaine de l’affiche, 1961.
  • Grand Prix à l’EXPOSITION INTERNATIONALE DE L’AFFICHE DE CINÉMA, Karlove Vary, 1964.
  • Médaille de Bronze au concours d’affiches pour LE CENTENAIRE DE TOULOUSE-LAUTREC, Paris, 1964.
  • Grand Prix à la 1ère BIENNALE INTERNATIONALE DES DESSINS, Ljubljana, 1964.
  • Médaille d’Argent à la 1ère BIENNALE DE L’AFFICHE POLONAISE, Katowice, 1965.
  • Médaille d’Or à la 2ème BIENNALE DE L’AFFICHE POLONAISE, Katowice, 1967.
  • Médaille d’Or à la 3ème BIENNALE DE L’AFFICHE POLONAISE, Katowice, 1969.
  • Médaille d’Or à la 4ème BIENNALE DE L’AFFICHE POLONAISE, Katowice, 1971.
  • Grand Prix à la 4ème BIENNALE INTERNATIONALE DE L’AFFICHE, Varsovie, 1972.
  • Prix spécial de Jury à la 1ère EXPOSITION INTERNATIONAL DE L’AFFICHE DE CINÉMA, Cannes, 1973.
  • Médaille d’Or à la 5ème BIENNALE DE L’AFFICHE POLONAISE, Katowice, 1973.
  • Grand Prix de l’Affiche d’Art, Paris, 1979.
  • Médaille de Bronze à la 9/10ème BIENNALE INTERNATIONALE DE L’AFFICHE, Varsovie, 1984.
  • Award Winner à la 4ème BIENNALE INTERNATIONALE DE L’AFFICHE, Denver Colorado, 1985.
  • 2ème Prix à la 10ème BIENNALE INTERNATIONALE DE L’AFFICHE, Lahti, 1993.
  • Médaille de Bronze à la 16ème BIENNALE INTERNATIONALE DES GRAPHIQUES UTILITAIRES, Brno, 1994.

Jerzy Brukwicki
mars 2004

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David Laranjeira enseigne la typographie à e-artsup

Pas mal de changements dans l’enseignement d’e-artsup (site en reconstruction), pressenti d’abord Christophe Badani, puis Jean-Baptiste Levée. Tous les deux pris dans l’enfer de l’enseignement à l’Académie Charpentier, ils me recommandèrent finalement David Laranjeira, un outsider de grand talent. David, comme vous pouvez le constater a une carrière assez courte pour l’instant, mais sa formation, son goût pour l’expérimentation, la variété de ses travaux à la fois graphiques et typographiques lui donnent toute légitimité à entraîner les étudiants sur les territoires de la lettre et de sa composition. Vous détaillerai son programme pédagogique au fil des billets de D&T.

Fario revue littéraire semestrielle
Fario
Conception et réalisation de l’ouvrage (intérieur et couverture)

Éditions Lusophone
Conception et réalisation graphique (Anthologies poétiques bilingues, études, récits, essais…)



Éditeur de logiciel
Voxmobili
Conception et finalisation du logotype fédérateur et des déclinaisons produits


Régie publicitaire de l’OpenTour
Maxity (via ID Source)
Finalisation typographique

Hotel-Restaurant, à Ferrières (77)
Groupe Accelis (via ID Source)
Conception et finalisation



Restaurant de gastronomie française, à Tokyo (Japon)
Tateru Yoshino (via Dé Signe)
Conception et finalisation. Déclinaison sur support cartes de menus.


Organisateur d’excursions
Cityrama (via ID Source)
Conception et finalisation

Hotel, à Tokyo (Japon)
Park Hotel, Tokyo (via Dé Signe)
Choix typographique en accord avec le visuel existant.

Fabricant de matériel orthopédique japonais
Dr. Comfort (via Dé Signe)
Conception et finalisation

Villeneuve
Réactualisation d’un caractère typographique créé en 1732 pour le compte de l’Académie Royale d’Histoire du Portugal,
par le graveur et dessinateur Jean de Villeneuve.


Recherche typographique et déclinaison sous la forme du caractère «Affiche»
Caratère développé pour une affiche réalisée pour le compte de la section jeunes d’Amnesty France.

Zink
Police de caractère construite sur une base de 9 cases, et allant d’une version lisible à une version censée ne contenir
qu’un minimum d’information pour chaque caractère.
Distribuée par la fonderie numérique T26

L’Estranger (exercice de style)
Déclinaison en police de caractère complète du logotitre d’une revue de bandes-dessinées

Recherche
Dégager tous les caractères de l’alphabet en retirant le minimum de matière à un carré

Recherche
À partir d’un jeu de formes donné au départ, créer le maximum de variantes possibles pour chaque caractère (en développement)

Recherche
D’après Albers, recherche de caractère pour une affiche en faveur de la libération de prisonniers politiques

 

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i love “i love typography” | un blog typo de John D. Boardley

Très exactement ce que je n’ai pas le temps en ce moment de faire, lever les yeux sur les murs et le ciel… le lancement de la nouvelle pédagogie d’e-artsup me mobilise tout mon temps. Viens d’appeler David Laranjeira pour venir nous enseigner la typographie dans les premières années d’e-art… Une expérience que nous vous relaterons tout au long de l’année. Mais en attendant allez jeter un coup d’œil sur le blog d’i love typography … plaisir des yeux, des sens et de l’intelligence.

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Adobe CS4 pousse le marché à moderniser les flux de production

Le 23 septembre dernier, Adobe annonçait devant un parterre de journalistes le lancement officiel de l’Opus N°4 de la suite CS. Il fallait être très attentif parce que la conférence a duré très exactement une heure. Beaucoup trop pour nous mettre l’eau sur les lèvres (bien que le champagne coulait à flot), bien pas assez pour prendre la mesure des évolutions qui marquent cette nouvelle version… configuration devrions-nous presque dire.

Bien entendu et nous l’avons déjà signalé dans les colonnes de Design et Typo, les avancées majeures se retrouvent autour des concepts de productivité, et du travail collaboratif. Mais dans chaque logiciel de la suite CS4 des améliorations notables ont pû être identifiées. Nous les détaillons ci-dessous, et si vous avez la patience vous pouvez aussi faire un tour sur la galerie des slides en grand format à l’adresse suivante.

Nombre de personnes que j’ai rencontré osent la remarque: «encore une nouvelle version… mais ça va trop vite, on n’a même pas eu le temps de nous mettre à jour en CS3…» Et c’est un fait, énoncé par l’un des présentateurs de la conférence, plus de 60% du marché des professionnels se trouvent encore doté de la version CS2. Mais il en est ainsi d’une politique marketing et de R&D chez Adobe… on ne s’arrête jamais… parce que le monde du web est lui même en pleine évolution constante et permanente. Une stratégie qui ne s’énonce pas sur un retour sur investissement à 2-3 ans mais plutôt à 5-10 ans. Un débat aussi d’idées. Certains sont persuadés (dont moi), que la stratégie finale d’Adobe vise bien plus le grand public que celui des pro. Ces derniers servant de laboratoires d’essai un peu comme les Formules 1, pour ensuite retrouver les fonctionalités dans les versions «elements» destinés au Grand Marché. D’autres pensent au contraire qu’Adobe vise une autre stratégie. Celle de faire évoluer les produits-boîtes, vers des produits on-line, un peu selon le modèle de Photoshop-Express. Les players étant de plus en plus performants, ils commencent à exploiter les ressources de calcul des machines, enlevant peu à peu au logiciel embarqué à demeure, ses prérogatives de productivité.

Tout ceci pour vous dire que peu importe le rythme où vous mettez à jour vos logiciels, l’important se trouve sans doute aux confluents de cette recherche constante d’amélioration des interfaces, de la productivité et de la mise en perspective d’un travail collaboratif, qui vise à terme, la possibilité d’un vrai travail partagé entre plusieurs points géographiques. Fini les embouteillages, et vive le développement durable.



Le film complet de la conférence ici

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Le nouveau rendu 3D de Photoshop permet de travailler directement sur l’objet sans être obligé d’entrer dans un module spécifique (accès à tous les outils de Photoshop en 3D.

Frédéric Massy (directeur marketing de la région Europe de l’ouest.


Productivité, productivité

OL pour OnLocation (un logiciel d’acquisition directe sur disque à partir de tout caméra y compris à bande)

Pour enrichir les métadonnées, une transcription audio automatique est désormais disponible dans Première, Soundbooth et dans Adobe Media Encoder.


On profite ainsi dans la vidéo pour pouvoir faire des recherches sur les dialogues et retrouver les scènes que l’on va remonter.

Denis-Pierre Guidot, spécialiste des produits Adobe hors web.

Bridge


Le mode «vérification» sous format caroussel qui permet d’affiner une sélection de médias (venant de plusieurs dossiers différents) et d’en faire une collection temporaire ou définitive.


Dans Photoshop, au hasard


Possibilité désormais de zoom continue et fluide qui prend en compte l’OpenGL de votre carte graphique. Rapide et efficace… comme dans Blade Runner ou Minority Report.


Une première dans Photoshop qui existait déjà dans Painter, de pouvoir faire une rotation du plan de travail, une manière d’imiter notre travail sur une feuille de papier pour adapter l’inclinaison de notre main avec un crayon ou un pinceau.


Mise à l’échelle des contenus dans Photoshop

Création de plans (plans ou pages) multiples dans Illustrator… qui permet désormais de produire plusieurs documents simultanés et de bénéficier de la productivité des symboles par exemple. Les plans-pages peuvent être de tailles différentes, ainsi vous pouvez préparer une affiche, une bannière, des flyers et même un digipak de CDRom dans le même document et ensuite l’exporter en PDF.


Stéphane Baril qui nous explique les flux entre Fireworks, Dreamweaver et Acrobat 9

Jean-Hugues Lauret, très attentif aux évolutions des produits interactifs.



Dans InDesign des nouveautés en pagaille dont par exemple un assistant (repères commentés) qui autorise l’importation proportionnelle des images, plus besoin de les redimensionner après import et un assistant des réglages de disposition horizontal et verticale ainsi que des angles de rotation.

Le contrôle en amont disparaît du menu fichier parce qu’il devient paramétrable et continu tout au long de la production.


Le tableau des liens présente désormais toutes les spécificités des images (RVB, résolution effective, proportions etc.)

ConnectNow une sorte de partage d’écran pour échanger autour de mon écran avec un groupe distant (moi + deux autres personnes) et discuter d’un projet en cours.

Export d’InDesign vers Flash

En exportant un document InDesign en XFL, je peux récupérer dans Flash chaque page sous une image clé et enrichir les éléments avec de l’interactivité. Je reste ainsi dans mon métier et mes domaines de compétences.





Prototypage de site dans Fireworks

Nouveautés: possibilité après découpage dans Fireworks d’exporter la page ou un ensemble de page en gardant les textes éditables dans Dreamweaver… FW exporte également l’ensemble des pages en CSS modifiable dans DW. Je peux aussi exporter un doc FW directement en Acrobat 9 en gardant les interactivités pour une présentation client soit directement par mail soit sous ConnectNow à des groupes de travail.







Dreamweaver devient complètement wysiwyg sans être obligé de lancer le moindre navigateur.

Live View de Dreamweaver a adopté le moteur webkit présent déjà dans Safari, Chrome etc. pour visualiser en direct les pages y compris les pages dynamiques (php). Les corrections de codes se trouvent ainsi grandement facilitées. On retrouve n’importe quel fichier lié et les codes javascript associés grâce aux codes navigateur.





Le fameux code navigateur.

Les nouveautés dans Flash.

Un nouveau modèle d’animation directe sur l’objet permet de simplifier considérablement la création d’animation sur un objet. On gagne désormais des heures de programmation avec ce nouveau moteur, puisque l’on peut maintenant créer d’un clic droit sur un objet une anim. interpolée d’une seconde que l’on peut ensuite étirer à volonté. Possibilité aussi de gérer chaque propriété d’animation de manière indépendante avec l’outil motion editor à la manière d’After Effects. Vous pouvez aussi créer des plans 3D «motionables» très facilement. Cinématique inversé, possibilité enfin d’intégrer un squelette logique pour animer un objet complexe avec des contraintes d’angles, de distances etc.


Thibaud Imbert, expert web-interactif Adobe.







Le motion editor.


La cinématique inverse. Excellent pour designer des jeux interactifs ou des dessins animés dans Flash.




PDF Conférence de Presse

InDesign_CS4.pdf
CS4_Web.pdf
CS4_Production_premium.pdf
CS4_Photoshop_et_Extended.pdf
CS4_general.pdf
CS4_DeviceCentral.pdf
CS4_Design.pdf

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D’une révolution à l’autre | Vernissage gratuit au Palais de Tokyo

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Un nouveau directeur à e-artsup | Les professeurs, ces héros modernes

Les rentrées de septembre se suivent et ne se ressemblent pas… et vous cher lecteur qui avait remarqué mon absence récurrente depuis quelques temps dans les colonnes de ce blog, étiez en droit de vous demander, si je n’allais pas arrêter définitivement de blogger dans les colonnes du Monde. Non, que nenni, que diable non… c’est juste, que l’histoire, m’a rattrapé. Et pas n’importe laquelle. Le groupe, IONIS vient de me confier la mission passionnante de prendre en main la direction de leur école d’arts graphiques, e-artsup,* où j’avais déjà enseigné il y a juste trois ans.

J’en profite d’ailleurs pour vous rappeler le troisième anniversaire de Design et Typo que précisément j’avais créé en septembre 2005 pour mes élèves d’e-artsup. Il devait servir avant tout, comme support de cours. Une sorte de polycop’ moderne me permettant de préciser mes pensées, faire état d’analyses fouillées et à la fois d’une galerie visuelle design, graphique et typo… un an après, je quittais e-artsup, pour continuer mes activités graphiques et d’enseignant sous d’autres cieux. Donné des conf. et assuré pendant quelques mois un cours à Parson’s Paris… Le temps passe très vite… et parfois s’accélère sans qu’on s’y attende…

Prendre la direction d’une école d’arts graphiques pour quelqu’un comme moi, passionné par mon métier et le partage d’un savoir en devenir, est l’occasion de développer quelques idées en matière de programme et de stratégie d’enseignement. 

Les professeurs, ces héros modernes

Mais je voudrais revenir sur cet interview donné par Michel Serres sur les ondes d’une Radio Nationale il y a peu. Un journaliste lui demandait ce qu’il pensait du rôle des professeurs en cette rentrée 2008. Et la réponse m’a scotché, tant il était frappé du bon sens habituel de ce philosophe bonhomme et versatile. Je cite de mémoire:

— Il faut bien comprendre, que nous vivons à une époque fantastique, marqué par la rupture la plus béante que jamais l’humanité n’a vécu en si peu de temps. La révolution Gutenbergienne, et celle de Marconi, rien, à côté de celle que nous vivons… rupture de la représentation du corps, au travers des progrès médicaux, de celle des technologies de l’information et de l’interconnexion permanente, et, une accélération de la dépréciation des ressources de la planète, jamais imaginé auparavant. Nous sommes au cœur d’un maelström gigantesque, auquel sont confrontés les jeunes qui vivent ces ruptures sans même avoir le recul nécessaire pour les comprendre, les envisager. Ils la vivent tout simplement. Et c’est là, où, les professeurs interviennent chaque jour, pour tenter d’accompagner leurs étudiants dans la compréhension d’un monde dont les contours changent avec une vélocité grandissante. Tous les corpus sont touchés, et en premier les sciences, bien sûr. Exacts et humaines. Mais les modèles économiques ne sont pas en reste, et les instituts de gestion sont également confrontés à des défis d’analyse où l’on n’oppose plus, les idéologies du passé, Marxisme contre Capitalisme, mais deux capitalismes, l’un aveugle et irresponsable et l’autre qui serait plus proche des préoccupations d’un développement dit «durable».»

Et Michel Serres de terminer ce tableau passablement mouvementé en insistant sur ce rôle exceptionnel que doivent remplir les professeurs… accompagner les jeunes dans les béances de ces ruptures, où, ils doivent remettre chaque jour en question, leurs propres certitudes, leurs propres convictions. Lourde tâche quasi héroïque si elle en fût.

Je suis trop conscient que l’on ne bouscule pas du jour au lendemain un enseignement et un programme d’une école d’arts graphiques qui existe depuis quelques sept ans. Et pourtant c’est bien le sens de cette nouvelle mission. Car si l’enjeu de toute école est de se développer, et c’est précisément la responsabilité que l’on m’a demandé d’assumer, il ne saurait en être question, sans remettre l’étudiant au centre de mes préoccupations. Une tautologie presque, vous me direz… pas tant que cela, si l’on regarde les désirs des uns, les pratiques des autres. Replacer l’étudiant au cœur d’un dispositif pédagogique consiste avant tout à avoir une idée assez claire sur les desseins de métiers qui motivent un jeune à l’entrée des écoles. Puis de savoir analyser les contenus en devenir de ces carrières… Et l’on voit bien que ce métier là, Graphic Designer, ou Motion Designer, ou encore Web et pourquoi pas Interface Designer sont au centre de cette fameuse rupture dont parlait le philosophe. 

Je ne vous en dirai pas beaucoup plus ce matin, pour la raison simple que nous sommes bien dans cette phase préparatoire des reprises en main. Arbitrer entre les enseignements pour redessiner un programme lisible pour les étudiants (et leurs parents) sans oublier le monde économique qui accueillera nos étudiants après cinq années d’un cursus long, et très fertile d’enseignement. 

Design et Typo continuera donc, de plus belle, à la fois comme auparavant, lieu de réflexion que vous pris l’habitude de fréquenter, mais vous retrouverez désormais des actualités graphiques des étudiants d’une école, que je suis très fier de pouvoir guider vers un développement plus que méritée, compte tenu de la qualité de ses dirigeants, entièrement tournés vers un seul objectif… donner leur maximum de chance à quelques quinze mille étudiants en France dans les domaines aussi variés que l’ingénierie Aéronautique, Biotechnique, Gestion, et Informatique. Une sorte de M.I.T. à la française dans lequel notre école d’arts graphiques e-artsup, pourra profiter d’une dynamique, et d’une interconnexion entre les métiers, des plus productifs.

e-artsup* il s’agit de l’ancien site de l’école, le nouveau est en pleine reconstruction. 

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un quiz typo des affiches de cinéma | à vous de jouer

Via Speak Up un petit quiz assez sympa bien que j’aurais sans doute choisi d’autres films… Je vous avoue humblement avoir eu pas mal de difficultés pour reconnaître les typos des films… excepté bien sûr celle de West Side Story et de WALL-E. Me suis lamentablement planté sur Terminator, typo à laquelle j’avais associé Rencontre de 3e Type… et, en 3, j’avais cru reconnaître un film des frères Cohen… The Hudsucker Proxy. C’est à ce moment que j’ai arrêté le quiz me rendant bien compte de la secondarité de nombre de films au détriment des autres, qui avaient initié l’usage d’une typo. Et là encore j’aurais fait une grande erreur en ayant oublié la typo de Blade Runner… misère… je suis nul. Et vous?
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