Adobe CS4 pousse le marché à moderniser les flux de production

Le 23 septembre dernier, Adobe annonçait devant un parterre de journalistes le lancement officiel de l’Opus N°4 de la suite CS. Il fallait être très attentif parce que la conférence a duré très exactement une heure. Beaucoup trop pour nous mettre l’eau sur les lèvres (bien que le champagne coulait à flot), bien pas assez pour prendre la mesure des évolutions qui marquent cette nouvelle version… configuration devrions-nous presque dire.

Bien entendu et nous l’avons déjà signalé dans les colonnes de Design et Typo, les avancées majeures se retrouvent autour des concepts de productivité, et du travail collaboratif. Mais dans chaque logiciel de la suite CS4 des améliorations notables ont pû être identifiées. Nous les détaillons ci-dessous, et si vous avez la patience vous pouvez aussi faire un tour sur la galerie des slides en grand format à l’adresse suivante.

Nombre de personnes que j’ai rencontré osent la remarque: «encore une nouvelle version… mais ça va trop vite, on n’a même pas eu le temps de nous mettre à jour en CS3…» Et c’est un fait, énoncé par l’un des présentateurs de la conférence, plus de 60% du marché des professionnels se trouvent encore doté de la version CS2. Mais il en est ainsi d’une politique marketing et de R&D chez Adobe… on ne s’arrête jamais… parce que le monde du web est lui même en pleine évolution constante et permanente. Une stratégie qui ne s’énonce pas sur un retour sur investissement à 2-3 ans mais plutôt à 5-10 ans. Un débat aussi d’idées. Certains sont persuadés (dont moi), que la stratégie finale d’Adobe vise bien plus le grand public que celui des pro. Ces derniers servant de laboratoires d’essai un peu comme les Formules 1, pour ensuite retrouver les fonctionalités dans les versions «elements» destinés au Grand Marché. D’autres pensent au contraire qu’Adobe vise une autre stratégie. Celle de faire évoluer les produits-boîtes, vers des produits on-line, un peu selon le modèle de Photoshop-Express. Les players étant de plus en plus performants, ils commencent à exploiter les ressources de calcul des machines, enlevant peu à peu au logiciel embarqué à demeure, ses prérogatives de productivité.

Tout ceci pour vous dire que peu importe le rythme où vous mettez à jour vos logiciels, l’important se trouve sans doute aux confluents de cette recherche constante d’amélioration des interfaces, de la productivité et de la mise en perspective d’un travail collaboratif, qui vise à terme, la possibilité d’un vrai travail partagé entre plusieurs points géographiques. Fini les embouteillages, et vive le développement durable.



Le film complet de la conférence ici

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Le nouveau rendu 3D de Photoshop permet de travailler directement sur l’objet sans être obligé d’entrer dans un module spécifique (accès à tous les outils de Photoshop en 3D.

Frédéric Massy (directeur marketing de la région Europe de l’ouest.


Productivité, productivité

OL pour OnLocation (un logiciel d’acquisition directe sur disque à partir de tout caméra y compris à bande)

Pour enrichir les métadonnées, une transcription audio automatique est désormais disponible dans Première, Soundbooth et dans Adobe Media Encoder.


On profite ainsi dans la vidéo pour pouvoir faire des recherches sur les dialogues et retrouver les scènes que l’on va remonter.

Denis-Pierre Guidot, spécialiste des produits Adobe hors web.

Bridge


Le mode «vérification» sous format caroussel qui permet d’affiner une sélection de médias (venant de plusieurs dossiers différents) et d’en faire une collection temporaire ou définitive.


Dans Photoshop, au hasard


Possibilité désormais de zoom continue et fluide qui prend en compte l’OpenGL de votre carte graphique. Rapide et efficace… comme dans Blade Runner ou Minority Report.


Une première dans Photoshop qui existait déjà dans Painter, de pouvoir faire une rotation du plan de travail, une manière d’imiter notre travail sur une feuille de papier pour adapter l’inclinaison de notre main avec un crayon ou un pinceau.


Mise à l’échelle des contenus dans Photoshop

Création de plans (plans ou pages) multiples dans Illustrator… qui permet désormais de produire plusieurs documents simultanés et de bénéficier de la productivité des symboles par exemple. Les plans-pages peuvent être de tailles différentes, ainsi vous pouvez préparer une affiche, une bannière, des flyers et même un digipak de CDRom dans le même document et ensuite l’exporter en PDF.


Stéphane Baril qui nous explique les flux entre Fireworks, Dreamweaver et Acrobat 9

Jean-Hugues Lauret, très attentif aux évolutions des produits interactifs.



Dans InDesign des nouveautés en pagaille dont par exemple un assistant (repères commentés) qui autorise l’importation proportionnelle des images, plus besoin de les redimensionner après import et un assistant des réglages de disposition horizontal et verticale ainsi que des angles de rotation.

Le contrôle en amont disparaît du menu fichier parce qu’il devient paramétrable et continu tout au long de la production.


Le tableau des liens présente désormais toutes les spécificités des images (RVB, résolution effective, proportions etc.)

ConnectNow une sorte de partage d’écran pour échanger autour de mon écran avec un groupe distant (moi + deux autres personnes) et discuter d’un projet en cours.

Export d’InDesign vers Flash

En exportant un document InDesign en XFL, je peux récupérer dans Flash chaque page sous une image clé et enrichir les éléments avec de l’interactivité. Je reste ainsi dans mon métier et mes domaines de compétences.





Prototypage de site dans Fireworks

Nouveautés: possibilité après découpage dans Fireworks d’exporter la page ou un ensemble de page en gardant les textes éditables dans Dreamweaver… FW exporte également l’ensemble des pages en CSS modifiable dans DW. Je peux aussi exporter un doc FW directement en Acrobat 9 en gardant les interactivités pour une présentation client soit directement par mail soit sous ConnectNow à des groupes de travail.







Dreamweaver devient complètement wysiwyg sans être obligé de lancer le moindre navigateur.

Live View de Dreamweaver a adopté le moteur webkit présent déjà dans Safari, Chrome etc. pour visualiser en direct les pages y compris les pages dynamiques (php). Les corrections de codes se trouvent ainsi grandement facilitées. On retrouve n’importe quel fichier lié et les codes javascript associés grâce aux codes navigateur.





Le fameux code navigateur.

Les nouveautés dans Flash.

Un nouveau modèle d’animation directe sur l’objet permet de simplifier considérablement la création d’animation sur un objet. On gagne désormais des heures de programmation avec ce nouveau moteur, puisque l’on peut maintenant créer d’un clic droit sur un objet une anim. interpolée d’une seconde que l’on peut ensuite étirer à volonté. Possibilité aussi de gérer chaque propriété d’animation de manière indépendante avec l’outil motion editor à la manière d’After Effects. Vous pouvez aussi créer des plans 3D «motionables» très facilement. Cinématique inversé, possibilité enfin d’intégrer un squelette logique pour animer un objet complexe avec des contraintes d’angles, de distances etc.


Thibaud Imbert, expert web-interactif Adobe.







Le motion editor.


La cinématique inverse. Excellent pour designer des jeux interactifs ou des dessins animés dans Flash.




PDF Conférence de Presse

InDesign_CS4.pdf
CS4_Web.pdf
CS4_Production_premium.pdf
CS4_Photoshop_et_Extended.pdf
CS4_general.pdf
CS4_DeviceCentral.pdf
CS4_Design.pdf

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