Les Fleurs du Mal | à la Très Grande Bibliothèque européenne

zz C’est en lisant un billet sur typographe.com que j’ai découvert ce site assez incroyable. Europeana. Il s’agirait donc d’une initiative Européenne de fonds bibliographiques fusionnés en ligne à partir d’environ 70 bibliothèques réparties en Europe.

Jean-Baptiste Levée pose très justement la question de savoir si les œuvres sont soumis à droits ou pas. Personnellement vous savez ce que j’en pense… Dès lors que la représentation d’une œuvre est nécessaire pour nourrir un discours pédagogique, il devrait échapper à cette nouvelle mode (issu des crises successives que nous connaissons depuis le milieu des années 80) qui consiste à valoriser tout et n’importe quoi. Mais la question reste ouverte et je suis curieux de savoir ce que vous en pensez.

Par ailleurs Jean-Baptiste nous invite à taper le mot typographie pour découvrir les trésors de cette bibliothèque en ligne. Il se trouve qu’avec mon esprit retors, j’ai tapé «typography» et «ça» a l’air de bien mieux fonctionner. Allez savoir, l’Europe privilégie déjà l’Anglais… obvious, Doctor Watson. On trouve alors une foultitude de chefs d’œuvres incroyables comme la reproduction de cet exemplaire des Fleurs… de Charles Baudelaire annoté par la main du poète.

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L’image de Marque se démarque | ou l’ab-sens

C’est sous le numéro ISBN 0-06-074806-0 que vous trouverez le «Big Book Logos» chez Amazone sous cette adresse. J’en ai extrait quelques 48 logos que j’ai classé selon une méthode personnelle:

Logos Classiques
Logos écussons (à la manière de…)
Logos Gadgets 2.0 et autres
Logos PAO
Logos Packaging et
Logos Amateur

Loin de moi l’idée de relater ici une histoire exhaustive des logotypes. Pas plus que de donner La Recette pour réussir une bonne marque. Si vous êtes venus sur ce billet dans l’espoir de repartir avec un «vademecum» du bon logotype réussi, vous repartirez sans doute bredouille… Cependant c’est en examinant les exemples classés ci-dessous que je vais tenter d’en extraire quelques vérités éparses et bien incomplètes qui nous serviront de fil conducteur au long de cette «tentative» d’analyse. Tout d’abord qu’est-ce que j’appelle un logo classique. Prenons un exemple, les logotypes de Herb Lubalin :

et bien d’autres que vous découvrirez ici et . Et plus généralement vous en verrez plusieurs centaines sur ces galeries et .

Si on résume en quelques mots, ce serait de dire qu’une bonne marque est simple, identitaire et originale, il véhicule clairement le métier et/ou les valeurs de l’entreprise-institution qu’elle est chargée de représenter.

S’il s’agit d’un produit, c’est un tout petit peu plus compliqué parce qu’il s’agit non seulement de tenir compte de l’ADN (merci Nicolas pour l’expression) de la marque mais aussi d’un environnement de packaging (décor ciblé de l’emballage et du produit) ainsi que son positionnement face aux concurrents présents dans les linéaires d’un magasin. Voici tout d’abord quelques exemples de logos récents que j’ai essayé de classer en fonction de leur expression «classique» ou «moderne».

Et juste encore un avertissement au lecteur… c’et tout à fait exprès que j’ai pris le soin d’éviter de montrer nos logos franco-français. Ç’eût été une erreur que de mélanger critiques du sens ou de l’ab-sens et possibilité d’affects «de proximité».

Logos Classiques


je dis classique, bien que j’aurais du créer un label «Logos titrages», pas grand chose à dire ici, si ce n’est que cela sent bon le marketing direct, boutique de jeux pour enfants ou ados un peu attardés. Les lettres ne se prêtent pas trop aux superpositions car il subsiste toujours trop de blanc dans les contreformes… du coup le créateur a du mal à nous faire croire qu’il s’agit d’une forme logo-typique à mémorisation optimisée.

Une vraie tentative de logotype à l’ancienne. Quelques remarques: la graisse du <o> semble en faire une lettre extérieure au logo, les <s>, bien que bien liés aux autres lettres semblent du coup pencher en avant et surtout le <s> final se referme trop à cause d’une «goutte» un peu trop volumineuse. Le point rouge, je ne sais pas, aurait peut-être du être très légèrement décalé vers la gauche, mais vraiment très légèrement, et globalement on peut se poser la questions: que devient ce logo s’il est «ramené» en Noir et Blanc? Là se trouve la limite de toute création de marque contemporaine, puisque rares sont les bureaux de design qui se préoccupent encore de créer des marques qui fonctionnent aussi bien en couleur qu’en monochrome. Et pourtant… le marquage sur les vêtements, les papiers internes pour sorties laser nécessitent bien souvent une interprétation monochrome. Voire en en Noir et Blanc.

Amusant, ludique et classique, les lettres «jouent» bien le jeu du camion et si ce n’est quelques imperfections (la première roue à gauche ovalisée) l’ensemble est assez cohérent.

Oui et bien, voilà une marque qui fonctionne comme on dit. Un <C> des rayons de soleil, simple, pas très alléchant, mais simple.

Un mix entre les pictos de beijing et une marque <Paulita> qui nous fait penser à un acteur dans le champ des entreprises de sport. Les couleurs layettes indiqueraient une cible <bas âge>. À voir le brief et le résultat final auprès des consommateurs. Perso, je n’aime pas le choix de la typo style Myriad, ni la mauvaise gestion des blancs entre le ballon orange le <i> et le picto. L’équilibre est sans doute pas facile à trouver, mais, l’intention générale est là. Signifier du <jeux> pour un marque.

Logos écussons (à la manière de…)

manière bandeau web

illustration anecdotique

logo 2.0

logo années 70

typiquement américain ce genre de logo nous rappelle le marquage sur les troupeaux de bétail des grandes plaines du West (merci à François Laurent pour l’idée)

écusson façon boite de camembert

le signe bien que travaillé avec Illustrator garde une réelle force graphique

là on tombe dans les pastiches des graphismes suprématistes russes que nous avons déjà évoqué.

idem, suprématismes, constructivismes

écusson «auberge à l’américaine»

années 20 toujours

celui-ci j’aurais pu ne pas le mettre du tout, parce que les L P & G  du bloc marque sont d’une illisibilité affligeante, et finalement je l’ai retenu pour précisément évoquer cet aspect graphique de la simplification qui doit rester néanmoins lisible. Ici l’ab-sens prend toute la valeur de l’expression.

logo à mi chemin entre écusson, années 20 et astuce PAO, heureusement que son créateur n’avait pas à l’exécuter à la main, sinon il aurait réfléchi à deux fois avant de s’y lancer.

Mais quel besoin d’y ramener les reflets, alors que la réalité s’en serait chargé, s’il s’agissait d’une plaque gravé dans du cuivre. Ici on est dans ce que j’appelle la classe des logos <Kitsch>

Un exemple de copie de style étonnant

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Logos Gadgets

C’est très beau, mais incompréhensible et anecdotique.

Logo 2.0 | utilisation des effets photoshop et illustrator | 2003-2004 sont les années de la «Re-volution» des moyens.

idem ici Bloc Marque illustratif, titrage à effets, et globalement illisible et irréductible au format d’une carte de visite.

Sans doute une marque pour le sport nautique. Plutôt réussi, sans ambition graphique (il suffit de voir la forme noire extérieure dont le ductus exagéré donne plus l’impression d’un ballon de rugby, mélangeant ainsi les genres et semant le doute quant au sens de la marque): nous sommes une fois de plus proche de l’ab-sens.

Pourquoi pas. Pas très convaincant, pas très lisible et process graphique dramatisant. Mais pourquoi pas. Une fois qu’on a admis que grâce aux outils du numérique tout est facile à réaliser… pourquoi pas.

idem, pas très lisible. Et la forme noire extérieure me fait songer à une lettre <Q>

Totalement anecdotique et illisible une fois réduit au format d’une carte de visite.

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Logos PAO

Les in-faux-graphistes se déchaînent pour créer, illustrer des marques sans plus réfléchir au sens

ou bien tombent dans des expressions d’une ringardise crasse et compliqué. Ici le cœur formé par les lacets ont failli m’échapper. Vous vous rendez compte du nombre de messages que veut passer ce petit dessin? Chaussure de sport (qui au passage reprend les trois filets d’Adidas, totalement interdit), une notion de vitesse, donné par les filets triangulaires, plus les lacets «je vous aime bien». Bon courage pour les marqueteurs. Parce que les lacets, si on va jusqu’au bout du concept forment à droite un poisson… comble de l’ab-sens.

tentative de création d’un picto pour jeunes en mal d’électricité. J’ai rien compris. Bien entendu je suis de mauvaise foi.

Inutilisable en Noir et Blanc. Totalement anecdotique et illisible en réduction.

Inutilisable en Noir et Blanc. Totalement anecdotique et illisible en réduction.

On fait de plus en plus dans le zoli.com en se «foutant» de plus en plus de ce qu’est la nature d’un logo. Les graphistes 2.0 font désormais des illustrations en lieu d’une réflexion sur l’identité des marques.

idem ici

ou là

 

Logos Packaging

Alors cette catégorie n’est pas illustré de façon exhaustive, mais me laisse aller à une réflexion générale.

Les récentes dérives sur les marques, les logotypes n’auraient-elles pas une origine structurelle. En effet le marketing des produits l’emporte sur le marketing des marques. Les bureaux de design produits-packaging prennent de plus en plus de pouvoir sur les anciens bureaux de création d’identités.

Et du coup on se retrouve de plus en plus avec des créations de marque qui ressemblent à des décors de sapin de Noël au lieu d’une vraie réflexion sur la symbolique, les schémas et des formes simples aisément mémorisables. Pour exemple le logo de la SNCF, vous en enlevez les couleurs dégradés «carmillon», que reste-t-il de la marque. Un cartouche étriqué et une typo guimauve «façon Guimard».

Tout ce que la SNCF n’est pas. Fédérer une marque juste autour d’un code couleur, n’est-ce pas un risque majeur de le voir démodé au bout d’un temps d’appropriation et de ras-le-bol du spectateur-usager qui se saturera sa mémoire «coloré» avant même d’avoir retenu la forme graphique de la Marque.

Logos Amateurs

ici pas de commentaires, les mélanges et le manque de culture et l’ab-sens sont au rendez-vous d’une facilité de réalisation numérique qui exclut toute réflexion.

Et si vous voulez donner votre opinion ou faire partager votre expérience de créateur de marques, n’hésitez surtout pas. Commentez donc.

 

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Grilles de Mise en Page | typographie web et print

Là c’est samedi 27 décembre et je vais faire le plus court possible. Je lis pas mal d’articles sur le sujet:

http://www.pixenjoy.com/utiliser-une-grille

http://www.smashingmagazine.com/2007/04/14…based-approach/

http://www.designbygrid.com/

http://www.r-u-experienced.net/2008/03/la-grille-de-mi.html

Et je constate juste une omission commune à tous ces excellents tutoriaux. Pourquoi créer une grille? On vous dit comment… on vous dit que c’est plus joli, que c’est bénéfique pour le rythme et l’organisation de l’espace… On vous parle même du nombre d’or, magnifique référence à certains ouvrages, on aurait pu aussi bien vous parler du Modulor de Le Corbusier mais personne ne semble soulever la bonne question.

J’en ai déjà parlé sur Design et Typo à de nombreuses reprises: l’organisation en colonnes des pages web tire son origine de la nécessité d’une meilleure lisibilité. Nous appellerons cela un meilleur confort de lecture, puisque la définition du concept de lisibilité reste assez floue et sujet à polémique.

En réalité cette nécessité sur le web est relativement récente. À peine depuis environ 4-6 ans. Auparavant on considérait qu’une fenêtre était de toutes façons re-sizable et que si l’on voulait se créer une colonne de lecture confortable, il suffisait de réduire la largeur de la fenêtre. Il fallait compter sans les modèles économiques modernes qui voient la publicité prendre une place de plus en plus active voire interactive dans nos pages d’information et de blogs professionnels.

Dès lors qu’un journal en ligne ou un blog un peu sophistiqué veulent fournir une information structurée, hiérarchisée, agrémentée de publicité, les designers doivent créer une plate-forme en colonne… et ceci pour les raisons que je viens d’invoquer, plus une. Il n’est pas confortable de lire plus de 50 à 60 signes par ligne. Nos yeux se fatiguent à vouloir se forcer à rester sur la même ligne, ils ont tendance à «quitter» la ligne. On conviendra dès lors qu’il suffit de raccourcir la largeur des colonnes pour afficher moins de 60 signes par ligne pour redonner à nos yeux le confort qu’ils réclament.

Dans les journaux (Print) on a pu déjà voir des situations à l’excès inverse où ce nombre de signes par ligne a été réduit à moins de 30 signes par ligne. Techniquement c’est possible en Print parce qu’on dispose d’un arsenal de réglage des Césures & Justifications (C & J) qui permettent de régler ce que j’ai déjà appelé le Gris typo. (et ici). Pour éviter les rivières et lézardes «chères» à nos correcteurs typographes. Mais en web, à moins de composer les textes en fer à gauche (alignement à gauche), on ne peut absolument pas gérer les C & J. La notion de césure automatique n’existepas pour l’instant sauf à se servir de Flash qui se comporte un peu comme Illustrator pour la gestion typographique.

Se faisant les grilles en colonnes s’imposent d’elles-mêmes pour rendre la lecture plus confortable. Et introduisent du coup une morphologie de la mise en page proche de ce qu’on a connu en Print. On n’est pas en train de comparer du Old School vs WebDesign mais de constater que l’écran et le papier sont des espaces de lecture semblables même si les formats sont différents. Et que la typo reste l’art d’organiser la lecture avant tout. Caractère mobile vs caractère Ultra mobile, n’ont pas changé grand chose à l’affaire. Nos yeux perçoivent et ressentent les mêmes types de fatigue sur les deux médias. Peut-être même que sur les écrans nos yeux se fatiguent plus facilement… mais cela reste à prouver. Une affaire de réglage des blancs et de l’intensité lumineuse de nos écrans en fonction de la lumière ambiante de la pièce.

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Modèle vivant oui, à poil non

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Poser nu, c’est pas une partie de plaisir, c’est d’abord un métier


©Rue89

Par Sophie Verney-Caillat | Eco89 | 15/12/2008 | 18H36

Poser est un métier physique. La manifestation de ce lundi l’a prouvé: les modèles vivants ont la peau dure. Et ne manquent pas de détermination pour obtenir la reconnaissance de leur « métier ».

Ils avaient promis, ils l’ont fait. Malgré le thermomètre bien bas, une trentaine de modèles vivants ont manifesté dans leur uniforme de travail à l’intérieur de l’hôtel particulier de leur employeur, la Direction des affaires culturelles de la mairie de Paris.

La ville, pour ses ateliers Beaux-Arts destinés aux amateurs, pioche dans un fichier d’une centaine de vacataires, qui effectuent des séances de pose de trois heures, de 19 à 22 heures, au tarif de 10 euros bruts de l’heure. Pour la moitié d’entre eux, la pose serait l’unique source de revenus.

A l’origine de ce mouvement social, l’interdiction, depuis le 15 octobre dernier, du « cornet », cette tradition du pourboire à la fin de la séance, qui représentait entre le quart et le tiers des revenus des modèles. Une tolérance de revenu « au noir », soudain remise en cause, semant l’incompréhension parmi les modèles et les élèves des Beaux-Arts.

« Poser, c’est méditer, cela me donne l’inspiration pour des poèmes »

En faisant grève, et surtout, en faisant autant de bruit médiatique, les modèles veulent aller contre l’idée que cette activité serait réservée aux étudiants et n’aurait pas à exister comme métier. (Voir la vidéo)

Eh bien si cette vidéo est retirée de YouTube ou DailyMotion, vous aurez toujours le loisir de la regarder sur ma page Facebook à condition bien entendu que vous soyez de mes amis… ah le monde n’est pas parfait… :-)

 

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Marian Bantjes | Creative Review Monograph

Fervant admirateur de l’œuvre de Marian, je vous invite à visiter son site ici:

http://www.bantjes.com/index.php?id=250

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Mois de la Photo | Klavdij Sluban

S’il est un itinéraire que j’aime bien suivre c’est celui des photographes auteurs. Surtout quand il s’agit d’un photographe qui a rejoint notre école, e-artsup pour y prodiguer une leçon de la «chose photographique». Il expose en ce moment dans un espace majestueux (cf photos ci-dessous) au 58 de la rue Charlot dans le 3e arrondissement.

C’est Jacque Borgetto qui l’expose dans le cadre du Mois de la Photo et qui vient d’éditer à la fois un petit opus et un portfolio remarquable «livre objet». Sluban est un voyageur, un vrai. Il part aux quatre coins du monde et non seulement dans sa Slovénie si chère à son cœur. Il part visiter aussi les prisons où il travaille avec des ados à apprendre à regarder, à se regarder et découvrir l’altérité au travers de l’objectif.

Photographe auteur veut dire en l’occurence qu’il réfléchit à chacune de ses prises de vues comme un peintre, qui avant de poser le pinceau sur la toile trace légèrement la composition de son œuvre… Il réfléchit, et puis, revient plus tard, lorsque la lumière rencontre très exactement le souvenir qu’il a enregistré par avance de sa future photographie.

Il se souvient de cette photo pour l’avoir déjà faite, avant d’avoir déclenché son obturateur. Car il pense chaque détail, chaque contraste… le paysage est déjà peint dans son âme avant d’apparaître sur la pellicule de sa réalité. Argentique vs Numérique… que de débats stériles lorsqu’il s’agit de l’essentiel… quelle image pour quelle poésie, pour raconter quoi et se souvenir de qui? Sluban balaye d’un geste le débat, aujourd’hui il travaille en argentique et demain? qui sait… quelle importance… pour un auteur, un vrai, de savoir s’il écrit son histoire au stylo bille ou bien avec une plume Schaeffer… le public ne se souviendra que de l’histoire qu’il racconte… jusqu’au 24 décembre je crois, courrez visiter son expo… s’il y en avait qu’un à voir durant ce mois de la photo. 

Les étudiants qui figurent dans ce reportage sont quelques uns de l’école e-artsup qui suivent régulièrement son cours de photo. Merci à eux de s’être déplacés si nombreux pour découvrir le travail de leur professeur.

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Repères biographiques

Né le 3 mars 1963 à Paris. Enfance à Livold (Slovénie). Etudes secondaires et supérieures en France. Se passionne pour la photographie dès l’adolescence. En 1986, obtient une maîtrise de littérature anglo-américaine (« L’adolescent dans la littérature anglo-américaine »), effectue un stage de tirage noir et blanc dans l’atelier de Georges Fèvre, puis voyage.

A son retour à Paris, enseigne l’anglais. Puis s’installe à la campagne, en Slovénie. En 1992, revient en France et se consacre à la photographie.

Il voyage successivement dans les Balkans, autour de la mer Noire, en ex-Union-Soviétique, autour de la mer Baltique, dans les îles de la Caraïbe, à Jérusalem, en Amérique latine et en Asie-Chine (par le train transsibérien), Japon, Indonésie-Jawa, Bali, Sulawesi.

Principaux cycles : Balkans-Transit ; Autour de la mer Noire – voyages d’hiver ; Tokyo Today ; Paradise Lost ; Jérusalem(s); Autres rivages – la mer Baltique ; Transsibériades (voyages en Transsibérien : Russie et Chine) ; CentroAmerica – d’une Amérique l’autre ; Entre parenthèses : jeunes détenus à Fleury-Mérogis en ex-Yougoslavie et en ex-Union Soviétique.

De 1995 à 2005, au Centre des Jeunes Détenus de Fleury-Mérogis (Essonne), il anime un atelier de reportage avec les adolescents. Leurs travaux étaient exposés au sein de la prison à la fin de chaque stage. Henri Cartier-Bresson est venu régulièrement les encourager, ainsi que d’autres photographes tels Marc Riboud et William Klein.

Depuis 1998, poursuivant ce projet, il travaille de manière similaire, avec une dynamique et un échange photographiques, avec des jeunes détenus de centres de détention en ex-Union Soviétique (Russie, Ukraine, Géorgie, Moldavie, Lettonie), notamment dans les camps disciplinaires de Mojaïsk et d’Ikcha aux environs de Moscou, de Kolpino près de Saint-Pétersbourg, de Kaliningrad ainsi que dans les camps disciplinaires de Tbilissi et Khoni (Géorgie), Lipcani (Nord de la Moldavie) et Cesis (Lettonie).

Depuis 2000, il a créé un atelier photographique à Celje (Slovénie) dans l’unique prison pour jeunes détenus du pays ainsi qu’à Krusevac et Valjevo (Serbie).

 

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l’Amérique de tous les rêves | le triomphe de l’altérité


Un drapeau sur fond noir, l’Amérique en «Noir Au Blanc» et non Blanc Sur Noir ou Noir Sur Blanc, il y a tant d’espoir dans cette élection symbole, qu’il faudra au nouveau locataire de la Maison Blanche de tenter d’y répondre sans transformer son habitat en Maison Noire, d’une exclusion vers d’autres exclusions. Mais le candidat, ses discours et son parcours nous montrent qu’il y a peu de probabilité que de tels dérives arrivent. Et puisque je cède ainsi à la facilité d’illustrer ainsi l’évènement de cette nuit, j’ajouterai que je souhaite longue vie à Ce Président et à Cette Amérique Là, qui s’est une fois de plus montrée capable de se remettre en question… de se montrer grande et universelle.

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iLove unreasonable Jia Chen and Type Chocolate of Delphine Baborier

Je reçois un mail de Delphine Baborier qui m’invite à jeter un coup d’œil sur son travail (Because Life is also a delicious square of chocolate) et du coup je découvre aussi celui de Jia Chen véritablement déraisonnable :-).

Through personal experience I’ve learn that people can change when they’re in love. And that love can begin to take control of your emotions—it can make you follow solely with your heart instead of your mind and thus, shutting out your reasons.

C’est sur le site de Sagmeister Inc. et Flickr si vous cliquez sur les bons liens.

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Budai Rajziskola | le blog d’un professeur hongrois: Balla Dóra

Eh bien nous y voilà, mes origines me reprennent régulièrement, sans doute à l’approche du 23 octobre, la date où Paul quittait la Hongrie sans même savoir que c’était pour toujours. Voilà donc le site d’une graphiste hongroise dont l’enseignement du dessin me rappelle furieusement celui de Jean-Pierre Alric. Ici il s’agit d’un travail sur les oiseaux, anthropomorphés… exercice de dérision mais aussi de préparation à l’expression BD ou de l’animation Flash ou Aftereffect. Le niveau de maturité des étudiant(e)s m’étonne toujours. Nous sommes là dans une classe préparatoire à l’entrée des grandes écoles de design graphic de Budapest. Savourez… et allez visiter les blogs de Balla Dóra:

http://budairajziskola.blogspot.com/

http://balladora-mke.blogspot.com/

http://balladoramome.blogspot.com/

Rajziskola veut dire littéralement Rajz=dessin, iskola=école 

 


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Convergences humaines vs convergences tech.

Un deuxième ThinkTank organisé par Olivier Saint-Léger autour des questions de convergences. Voici quelques questions qui ont fait le tour de table des convives présentes.

/////La généralisation du partage est-elle une bonne chose pour le consommateur/l’économie ?
/////La surenchère technique de l’ordinateur personnel pourrait-elle devenir dangereuse ?
/////Quel sont les avantages/inconvénients de la convergence des périphériques de supports (ex : iPhone) et de transports (ex: offre Quatruple Play) ?
/////Pour vous, quels secteurs technologiques seront les prochaines victimes de la convergence numérique ? Quels en seront les bénéficiants ?

Les participants:


Jacinthe Busson – http://www.ergophile.com/
Etienne Mineur – http://www.my-os.net/blog/
Jean Louis Frechin – http://www.nodesign.net/
Olivier Saint-Léger – Agence Ketchum
Stéphanie Saissay – Adobe
Galdric Pons – http://www.hebiflux.com/blog/
Thibault Imbert – http://www.bytearray.org/
Sylvain Weber – http://www.questionsouvertes.com/
Stéphane Baril – Adobe
peter gabor – https://blog.typogabor.com/

Des questions en suspens:

Il y en a plein, et je ne peux que vous inviter à poursuivre le débat ici même… La première partie de cette réunion informelle a quelque peu dérapé autour de la convergence des softs… Les interfaces Adobe vs Microsoft (silverlight par ex.), Adobe vs Apple (on a évoqué la non-implémentation d’un lecteur Flash dans l’iPhone, politique vs confort des usagers). Puis peu à peu le débat s’est élevé sur des sujets plus socio-techno.


Évidemment je n’ai pas pu m’empêcher de poser sur la table un débat autour de la pauvreté typographique embarqué dans les navigateurs. Suggérant une idée que j’avais déjà évoqué il y a environ deux ans dans un de mes billets d’Étapes… la création d’un fond commun de typographie, sorte de collection universelle «manière» «patrimoine de l’humanité» que j’avais appelé Collection Gutenberg. Dans un monde entièrement dominé par Monotype et Adobe pour plus de 50% des achats de fontes, il revient à ces deux opérateurs de proposer et de mettre en place un tel projet, sans pour autant léser les ayants droits…
Voilà en tous cas un beau sujet de convergence qui mérite d’être amplifié sur les blogs et autres forums. Qu’en pensez-vous?

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