Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)

Suite du billet précédent:

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)
_

Un grand merci pour Guy Schockaert qui m’a fait découvrir ces documents photographiques sur Flickr. La typographie «plomb» tel que vous ne l’avez jamais vu.

C’est en 1952 que les éditions Reinhold Publishing Corp. ont publié cette magnifique «somme» de Raymond A.Ballinger. Celui-ci l’a dédicacé à sa maman, Mary Lizzie Ballinger et à son épouse Louise Bowen Bellinger.

L’édition que je vous montre là est celle, augmentée de 1956. L’objet du livre, et c’est sans doute là, où, on peut se poser des questions, est de tenter d’établir une sorte de classification des polices.

Bien entendu nous sommes juste avant l’explosion des polices de photocomposition et tout ce que vous allez découvrir dans ces colonnes a été composé soit en typographie plomb, soit en Ludlow, soit en phototitrage puisque cette technique, inventée en 1927 par Edward Rondthaler était déjà largement diffusée.

C’est-à-dire que nous sommes aussi avant les travaux de Maximilien Vox et d’Albert Hollenstein qui ont créé la fameuse classification Vox-Atypi. Alors qu’est ce qui fait l’intérêt de ce recueil de «poèmes» typographiques? Sans doute l’étendue des documents. Sans doute aussi le souci de l’auteur de ne rien oublier. Bien que, bien que. Nous sommes là en présence d’une classification américaine donc extrêmement réductrice là ou Vox et plus tard Allessandrini ont essayé de «décrypter» les familles de caractères selon des typologies beaucoup plus fines. 

Mais l’ouvrage pose aussi la question suivante: quelle est la bonne manière de classer les caractères? Les américains ne s’embarassent pas de détails. Il y a les old styles, les modernes, les mechanical, les gothiques (nos bâtons ou linéales), les scripts et les fantaisies. Ne leur demandez pas (mille pardons mais je parle là des graphistes d’avant l’apogée du numérique dont l’apport culturel a fait bouger considérablement les lignes d’un savoir qui semblait déjà perdu pour tous), ne leur demandez pas, disais-je, d’essayer de comparer des humanes avec des garaldes ou des réales. Leur sens pratique leur font classer les polices, plus souvent en fonction de leur «graisse», qu’en fonction de la forme des empattements.

En tous cas, Raymond A.Ballinger avait déjà une vision assez moderne puisqu’il va terminer son ouvrage par un feu d’artifice de typographies expérimentales que je vous laisserai découvrir dans les derniers chapitres de cette chronique.

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Si vous avez des questions au sujet de telle ou telle page de l’ouvrage, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de quatre chapitres.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

Publié dans e-artsup, Formation et méthodo, Galaxie Gutenberg, Ouvrages et Expressions, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)

C’est en 1952 que les éditions Reinhold Publishing Corp. ont publié cette magnifique «somme» de Raymond A.Ballinger. Celui-ci l’a dédicacé à sa maman, Mary Lizzie Ballinger et à son épouse Louise Bowen Bellinger.

L’édition que je vous montre là est celle, augmentée de 1956. L’objet du livre, et c’est sans doute là, où, on peut se poser des questions, est de tenter d’établir une sorte de classification des polices.

Bien entendu nous sommes juste avant l’explosion des polices de photocomposition et tout ce que vous allez découvrir dans ces colonnes a été composé soit en typographie plomb, soit en Ludlow, soit en phototitrage puisque cette technique, inventée en 1927 par Edward Rondthaler était déjà largement diffusée.

C’est-à-dire que nous sommes aussi avant les travaux de Maximilien Vox et d’Albert Hollenstein qui ont créé la fameuse classification Vox-Atypi. Alors qu’est ce qui fait l’intérêt de ce recueil de «poèmes» typographiques? Sans doute l’étendue des documents. Sans doute aussi le souci de l’auteur de ne rien oublier. Bien que, bien que. Nous sommes là en présence d’une classification américaine donc extrêmement réductrice là ou Vox et plus tard Allessandrini ont essayé de «décrypter» les familles de caractères selon des typologies beaucoup plus fines. 

Mais l’ouvrage pose aussi la question suivante: quelle est la bonne manière de classer les caractères? Les américains ne s’embarassent pas de détails. Il y a les old styles, les modernes, les mechanical, les gothiques (nos bâtons ou linéales), les scripts et les fantaisies. Ne leur demandez pas (mille pardons mais je parle là des graphistes d’avant l’apogée du numérique dont l’apport culturel a fait bouger considérablement les lignes d’un savoir qui semblait déjà perdu pour tous), ne leur demandez pas, disais-je, d’essayer de comparer des humanes avec des garaldes ou des réales. Leur sens pratique leur font classer les polices, plus souvent en fonction de leur «graisse», qu’en fonction de la forme des empattements.

En tous cas, Raymond A.Ballinger avait déjà une vision assez moderne puisqu’il va terminer son ouvrage par un feu d’artifice de typographies expérimentales que je vous laisserai découvrir dans les derniers chapitres de cette chronique.

 

 

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Si vous avez des questions au sujet de telle ou telle page de l’ouvrage, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de quatre chapitres.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

Suite de cette chronique ici:

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)

Publié dans e-artsup, Formation et méthodo, Ouvrages et Expressions, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (3/3)

Suite des précédentes chroniques:

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (1/3)

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (2/3)

Évidemment, avec l’arrivée des applis comme Powerpoint de Microsoft ou KeyNote d’Apple, les «présentations» se sont plus ou moins professionnalisées. On retiendra toutefois que la plupart des «opérateurs» qui travaillent sur ces logiciels (assistants ou directeurs marketing, chefs d’entreprise, scientifiques, économistes, se contentent d’en utiliser les fonctions standards, ce qui donne des enchaînements et des typographies des plus détestables. Sans culture graphique et sans saveur. Très peu d’entre-eux viennent à produire des programmes sophistiqués introduisant illustrations et infographies conçues sur mesure.

Les schémas et infographies que vous allez découvrir ou que vous avez déjà entre-aperçus dans mes précédentes chroniques, montrent à l’évidence une volonté de transcender les informations statistiques et qualitatives. Mêlant poésie et graphisme ces infographies témoignent d’une créativité qui manque à la plupart des powerpoint d’aujourd‘hui. Mais une fois de plus il est bon de rappeler cette ambiguité, qui perdure de plus en plus, d’assimiler graphisme sur ordinateur à l’infographie (contraction de «informatique et graphisme»). L’Infographie c’est avant tout du Graphisme de l’Information.

Un art était né dans les années 70, les logiciels de présentation ont failli le tuer pour cause de rentabilité et de productivité. Mais aussi tout simplement parce qu’on a mis les outils entre les mains de professionnels dont ce n’était pas le métier. Il est clair que si un client demande à une agence de communication de lui fournir un programme de présentation de haut niveau, celui-ci le confiera à ses directeurs artistiques qui se feront une joie d’y insuffler créativité et conceptualisation. Que voulez-vous, on ne s’improvise pas graphiste et encore moins info-graphiste. N’en déplaise aux membres d’un célèbre club qui s’en est fait un objet d’enorgueillissement.

Cartogrammes et cartes décoratives:

Ceci est le dernier chapitre des trois chroniques consacrées à ce Graphis Diagrams qui fut publié en 1974 pour sa première édition que voici.

_

Designer: Nobuo Nakagaki

Designer: Nobuo Nakagaki

Designer: Nobuo Nakagaki

Designer: Harold F. Hutchinson

Designer: Tel Design Assoc.

Designer: Tel Design Assoc.

Designer: Massimo Vignelli.

Designer: Richard Saul Wurman / Howard Brunner.

Designer: Richard Saul Wurman / Howard Brunner.

Designer: Richard Saul Wurman / Howard Brunner.

Designer: Philip B. Wallick pour Arbitrio & Resen Ltd.

Designer: Philip B. Wallick pour Arbitrio & Resen Ltd.

Designer: Joel Katz.

Designer: Joel Katz.

Designer: Hanz Hartmann.

Designer: Delpire Advico SA.

Designer: Étienne Delessert.

Designer: Étienne Delessert.

Designer: Adriano Pfister/Werner Hofmann.

Designer: Erwin Poell.

Designer: Atelier Stankowski (en haut à gauche).

Designer: Walter Allner (à droite).

Designer: William Hedges.

Designer: Brose und Partner.

Designer: NASA.

Designer: NASA.

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Prfois vous lirez des légendes directement, parfois non. Si d’aventure il vous souciait de savoir qui a fait quoi et pour qui et que vous ne trouvez pas de légende associé, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture. Pour celles et ceux qui s’intéressent au sujet, j’ai aussi publié ce billet sur la question ici.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

Au moment où je publiais cette chronique j’ai failli oublier de vous indiquer cette série d’excellents interviews sur le site de digup que vous connaissiez sans doute, et où Manuel Lima développe la question de «la visualisation des données» comme l’un des défis majeurs du siècle. À voir, écouter d’urgence pour l’intelligence des propos et le développement de l’art de l’infoGraphie sur nos écrans intercatifs.

Publié dans Création plastique, De la Modernité, Design interactif, e-artsup, Formation et méthodo, Méthodologie, Typographie et typographies, Webdesign | Un commentaire

typographie et création expérimentale | de Robert Le Héros en 1988 (sérigraphie)

Un petit trésor de ma collection d’œuvres uniques (ici seulement treize exemplaires, tirés sur du feutre et relié main). Le format est gigantesque puis il avoisine le 50 x 60 cm. Robert le héros, c’était à l’époque trois filles qui sortaient d’écoles de design et d’arts plastiques. Aujourd’hui plus de vingt ans ont passé et Robert le héros est devenue une marque incontournable de création et distribution d’arts décoratifs dans des domaines comme la déco intérieure ou tout simplement des sacs aux couleurs et impressions très originales. Mais Robert le héros, c’est aussi un bureau de style qui œuvre d’une manière très poétique, fidèle en cela à ses origines, ses créateurs «racontent les marques» plus qu’ils n’en font du design. Univers colorés, harmonie et création transforment chaque fois leur intervention en une démarche sensorielle, une expérience sensuelle des plus réussies. Ces «Impressions Italiennes» ont été tirées à 13 exemplaires, et pour y avoir participé à l’époque en tant que prestataire typographique bénévole, elles m’ont fait l’honneur de m’en réserver un pour mon plus grand plaisir. 

_

Publié dans Création plastique, Design interactif, Formation et méthodo, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur typographie et création expérimentale | de Robert Le Héros en 1988 (sérigraphie)

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (2/3)

Suite du précédent billet:

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (1/3)

Dernier billet ici:

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (3/3)

L’infographie? quel est ce terme barbare que chacun comprend et interpète aujourd’hui comme le travail sur l’ordinateur. Erreur commune bien entendu, contre-sens même. L’Info-graphie, ou plutôt Graphisme de l’Information existait bien avant l’arrivée de la PAO et des logiciels de mise en page ou de dessins vectoriels. Il consistait comme il consiste toujours aujourd’hui à tenter de simplifier, par l’abstraction des flux économiques (cours des valeurs boursières), politiques (résultat d’élections), scientifiques (schémas d’assemblage, d’architecture ou d’urbanisme) ou marketing (schéma de lancement de produits sur un marché concurrentiel).

Le premier rôle de l’info-graphie étant bien entendu de simplifier l’information pour la rendre plus compréhensible lors d’une présentation devant une assemblée ou un auditoire plus large (télévision, internet etc.).

Évidemment, avec l’arrivée des applis comme Powerpoint de Microsoft ou KeyNote d’Apple, les «présentations» se sont plus ou moins professionnalisées. On retiendra toutefois que la plupart des «opérateurs» qui travaillent sur ces logiciels (assistants ou directeurs marketing, chefs d’entreprise, scientifiques, économistes, se contentent d’en utiliser les fonctions standards, ce qui donne des enchaînements et des typographies des plus détestables. Sans culture graphique et sans saveur. Très peu d’entre-eux viennent à produire des programmes sophistiqués introduisant illustrations et infographies conçues sur mesure.

Les schémas et infographies que vous allez découvrir ou que vous avez déjà entre-aperçus dans ma précédente chronique, montrent à l’évidence une volonté de transcender les informations statistiques et qualitatives. Mêlant poésie et graphisme ces infographies témoignent d’une créativité qui manque à la plupart des powerpoint d’aujourd‘hui. Un art était né dans les années 70, les logiciels de présentation ont failli le tuer pour cause de rentabilité et de productivité. Mais aussi tout simplement parce qu’on a mis les outils entre les mains de professionnels dont ce n’était pas le métier. Il est clair que si un client demande à une agence de communication de lui fournir un programme de présentation de haut niveau, celui-ci le confiera à ses directeurs artistiques qui se feront une joie d’y insuffler créativité et conceptualisation. Que voulez-vous, on ne s’improvise pas graphiste et encore moins info-graphiste. N’en déplaise aux membres d’un célèbre club qui s’en est fait un objet d’enorgueillissement. Mais une fois de plus il est bon de rappeler cette ambiguité, qui perdure de plus en plus, d’assimiler graphisme sur ordinateur à l’infographie (contraction de «informatique et graphisme»). L’Infographie c’est avant tout du Graphisme de l’Information.

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Parfois vous lirez des légendes directement, parfois non. Si d’aventure il vous souciait de savoir qui a fait quoi et pour qui et que vous ne trouvez pas de légende associé, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de trois chapitres.

Pour celles et ceux qui s’intéressent au sujet, j’ai aussi publié ce billet sur la question ici.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

 

Publié dans Création plastique, De la Modernité, Design interactif, e-artsup, Formation et méthodo, Méthodologie, Webdesign | Commentaires fermés sur Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (2/3)

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (1/3)

Cette galerie contient 86 photos.

Data Vizualisation (DataViz) Tout d’abord permettez-moi de vous présenter cette vidéo, publié par un professeur d’économie qui tente d’expliquer à ses étudiants, les effets pervers des dettes obligataires voire toxiques. Mon propos en vous présentant ce Graphis Annual consacré aux … Continuer la lecture

Toutes les galeries | Commentaires fermés sur Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (1/3)

Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (3/3)

Et en cette année 2009, alors que nous allons bientôt fêter le vingtième anniversaire de l’avènement du monde numérique moderne, nous tenions à design et typo à vous faire partager un certain nombre de documents qui attestent de la vivacité créatrice d’avant le numérique.

Le  «Songe et Mensonge de Franco», une suite de gravures a été créée par Pablo Picasso en 1937.Tout comme le grand violoncelliste Pablo Casals et nombre d’autres artistes, d’écrivains et de savants de sa nation, Picasso s’est efforcé de servir du meilleur de son génie, pendant les tragiques années de la guerre civile espagnole, son pays, son peuple et la cause de la République. C’est ainsi qu’il peignit pour le pavillon espagnol de l’Exposition internationale de 1937, à Paris, l’immense fresque de Guernica, dont la puissance fascina tant de spectateurs venus de tous les pays dumonde.

La même volonté a présidé à la naissance de «Songe et Mensonge de Franco» que l’artiste mit à disposition de l’Office des relations culturelles rattaché à l’ambassade de la République Espagnole, qui put ainsi en assumer la vente au profit de la cause républicaine, dans le cadre de l’Exposition. La publication Graphis de 1945 reproduit le manuscrit des textes rédigés par Pablo Picasso, de même que les 18 gravures et aqua-tinta, groupées sur deux planches en rassemblant chacune 9 et d’un format de 32 cm sur 42, le tout sous une couverture originale dessinée par l’artiste…

_



_

Reproduction de deux planches
_


_

_

Fritz Keller et ses décorations


Architecte décorateur et graphiste le jeune zurichois Fritz Keller réalisa ces décorations en 1945 pour la Foire internationale de Barcelone.

_

 


_

_

_

Le Traité de Calligraphie d’Urban Wyss
_

_


_

_

Photos et montages de Pierre Boucher
_


_

En regardant ces montages photographiques de Pierre Boucher, nous ne pouvons nous empêcher d’interroger ce passé incroyablement fertile en processus créatif et de nous poser la question: «mais comment faisaient-ils sans Photoshop et Illustrator?». Et la réponse invariablement est la même:: «ils faisaient» de leurs mains associés à l’ingéniosité et à l’intelligence créatrice. Les artistes revendiquaient bien souvent la dénomination d’Homo Faber, «celui qui fait», opposé à celui qui compose la musique ou écrit de la littérature.Bien sûr les techniques existaient: dessin, peinture, huile, aquarelle, gouache, les outils aussi, pinceau, tire-ligne, compas, crayons, plumes, brosses, couteaux. etc.

Et bien sûr certains artistes n’hésitaient pas à s’associer avec des ateliers de sérigraphies ou lithographies sans compter ceux, plus avancés qui allaient directement dans les ateliers offset pour travailler sur des films positifs et négatifs afin d’obtenir des superpositions et incrustations très créatifs. Voyez l’œuvre d’un Bradbury Thomson pour la Westvaco et vous comprendrez mon discours. L’œuvre de Pierre Boucher s’inscrit bien dans ces mélanges de techniques pour donner l’illusion tout en construisant des espaces d’une grande modernité.

_


_

Publicité pour des «fournisseurs graphiques» de 1945 à Zurich, Suisse.


_

En vous souhaitant bon «visionnage». N’oubliez surtout pas à cliquer sur les images pour les voir les détails intéressants.

Précédents articles:

Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (2/3)

Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (1)

© peter gabor | directeur d’e-artsup

Publié dans Création plastique, De la Modernité, e-artsup, Galaxie Gutenberg, Ouvrages et Expressions, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (3/3)

Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (2/3)

Et en cette année 2009, alors que nous allons bientôt fêter le vingtième anniversaire de l’avènement du monde numérique moderne, nous tenions à design et typo à vous faire partager un certain nombre de documents qui attestent de la vivacité créatrice d’avant le numérique.

Ici en premier des travaux de Herbert Bayer. Ils se caractérisent par la relative simplicité, voire simplification de ses travaux, toujours structurés autour d’éléments comme le cercle, rectangle ou carré. On n’est pas Bauhausien pour rien, surtout lorsqu’on a soi-même participé à l’avenure de Weimar durant les années 1920. Mais les travaux que vous voyez ci-dessous font déjà parti de sa période américaine (lisez son histoire sur Wikipedia, il est plutôt complet). Ce style inventé par les émules de Walter Gropius, aura conquis tout de même valeur universelle. Il n’est pas une création moderne, c’est à dire actuelle qui ne se réfère de près ou de loin aux principes constructivistes énoncés par l’école d’architecture allemande. N’hésitez pas à cliquer sur chaque reproduction pour la visualiser en grand.

_


_
_
_

«Trois Quartiers» une révolution visuelle
par son nouveau directeur artistique S. Rylski.
_


_

Jean Lurçat 1936

_


_

Jean Lurçat 1937


_

Mariano Andréu 1938
_


_

M.Mathyoly 1939
_


_

D.Galanis 1938
_


_

Angèle Maclès 1938
_


_

S.Rylski
_


_

S.Rylski
_


_

S.Rylski
_


_

S.Rylski
_

_

Jean Picart Le Doux
_


_

Affiche de théatre
_


_

Affiche de théatre
_


_

Tapisserie, la Vigne, 1944
_


_

Affiche  de l’Office Technique pour l’Utilisation de l’Acier, 1944
_


_

Affiche pour la revue Radio 44, 1944

_


_

Prospectus pour un fortifiant, 1944
_

Précédent article : Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (1)
_

En vous souhaitant bon «visionnage» et en attendant le troisième et dernier volet de cette publication «hors normes». Surtout n’oubliez pas de cliquer sur les repros, vous en découvrirez des détails exceptionnels.

© peter gabor | directeur d’e-artsup

Publié dans Création plastique, De la Modernité, e-artsup, Galaxie Gutenberg, Ouvrages et Expressions, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (2/3)

Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (1)

C’est en promenant dans ma bibliothèque que j’ai mis la main sur ce numéro de Graphis assez incroyable. La guerre vient à peine de s’achever (souvenez-vous, l’armistice : 8 mai 1945), et déjà le magazine suisse GRAPHIS va publier son premier numéro d’après-guerre. Un panorama assez complet de ce qui se compte comme graphisme et publicité ainsi que du design et de la scénographie. Sans oublier les peintres et plasticiens.

Nous n’avons pas ici la prétention de reproduire intégralement un numéro imprimé. Trop fastidieux et puis le rôle de design et typo est plutôt de vous guider, de vous aider à mieux comprendre les influences marquantes d’un autre âge. Un étudiant me faisait la réflexion sur Facebook : «mais comment ils faisaient à l’époque?», en parlant de cette image incroyablement moderne de l’Atelier Eidenbenz (ici). «Photo + dessin + encre de chine, j’imagine, et peut-être aussi et sans doute des reproductions sur films avec superpositions et contre-typages. Un classique de la fabrication dite traditionnelle (quand on sait que les films datent seulement de la fin du XIXe siècle)» lui répondit-je.

Et en cette année 2009, alors que nous allons bientôt fêter le vingtième anniversaire de l’avènement du monde numérique moderne, nous tenions à design et typo à vous faire partager un certain nombre de documents qui attestent de la vivacité créatrice d’avant le numérique. Alors que les jeunes générations, les digital natives, n’auront pas connu autre chose que les iPods, les iPhones et les micro-portables, les écrans tactiles et la connexion internet 25h sur 24, il est bon de rappeler et surtout de montrer ces travaux d’un autre temps où les artistes se démenaient à la main, sans machines ou bien alors avec des machines hyper professionnelles (bancs de repros, contretypeuses, machines à composer) pour attester que le processus créatif traverse le temps, et se joue des difficultés de la réalisation technique.

_

 



Une publicité pour les clichés Schwitter, laboratoire de production graphique de l’époque.

 


_

Un article sur «The Chinese method of writing and painting with ink»

_


_

N’hésitez pas à cliquer sur les images pour voir des détails somptueux.

_

_

L’Atelier Eidenbenz qui produit graphismes et publicités d’avant garde

_


_

Le créateur de films d’animation Paul Grimault
_

 


_

Suivront deux autres articles pour illustrer cette publication exceptionnelle GRAPHIS 1945.

Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (2/3)

En vous souhaitant bon «visionnage».

© peter gabor | directeur d’e-artsup

Publié dans Création plastique, De la Modernité, Galaxie Gutenberg, Ouvrages et Expressions, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (1)

The Graphic Language of the Fax | de Edward Booth-Clibborn et Liz Farrelly (3/3)

Suite et fin de la publication de cet ouvrage emblématique des années précurseurs du monde numérique que nous connaissons désormais.

Les nombreux «Fax» que vous avez pu découvrir, sont l’œuvre d’artistes et designers qui comme je vous le disais précédemment ont récupéré, transgressé et détourné l’appareil Fax à des fins d’expressions graphiques et typographiques. L’outil, terriblement réducteur sur le résultat pixelisé n’est pas sans nous rappeler les aventures typographiques de Suzana Licko et de Rudy VanderLans, d’Emigre, qui ont dès 1984 créé un concept typographique basé sur le pixel. Si vous désirez de plus amples informations et notamment des indications sur les légendes et crédits, n’hésitez pas à m’écrire: peter (point) gabor (arobase) gmail (point) com.

Mais je vous laisse découvrir la suite et fin de cette publication :

_

 

© peter gabor | directeur d’e-artsup

précédents articles : 

The Graphic Language of the Fax | de Edward Booth-Clibborn et Liz Farrelly
The Graphic Language of the Fax | de Edward Booth-Clibborn et Liz Farrelly (2/3)

Rejoignez-moi sur Facebook pour commenter,
échanger et partager nos expériences
http://www.facebook.com/peter.gabor

Publié dans Création plastique, De la Modernité, Design interactif, e-artsup, Galaxie Gutenberg, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur The Graphic Language of the Fax | de Edward Booth-Clibborn et Liz Farrelly (3/3)