Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (3/4)

Typography and classification by Raymond A.Ballinger

Suite des billets précédents (previous chronicles):

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)


Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)

 

Nous entrons là dans ce que Raymond A.Ballinger appelle la typographie Romantique. Un manière pour Ballinger de souligner l’importance du choix des caractères selon le message à délivrer. De montrer aussi une méthode.

Si Romantique veut dire sentimental, nostalgique, oui les pages de publicités qu’il nous montre en témoignent à plus d’un égard. En premier lieu la multiplication des polices dans le champ de la communication marchande. Certaines des Réclames comptent plus de 15 polices par page. Sortes de catalogues de caractères pour imprimeur en mal de client. 

Est-ce là un signe, un symptôme de romantisme… bavarde dirai-je cette clause de style. Mais Ballinger en choisissant minutieusement ses documents nous pointe déjà la question essentielle des moyens dont dispose le graphiste, le typographe pour communiquer des messages publicitaires. Et son inventaire s’il ressemble à celui de Jacques Prévert, n’en est pas moins une sorte de méthode du: ce qu’il faut faire ou pas faire pour être lu et pour séduire. Il nous en administre la preuve par le creux, le négatif, la mécréance et la parlote typographique.

Et on comprend d’avance alors que ce qui nous touchera, ce qui aura une chance de nous séduire, viendra de l’épure, de la simplicité prônée par un Massimo Vignelli, de l’élégance administrée par Herb Lubalin. Ou même, et bien plus tôt par Bradbury Thompson et Alvin Lustig. La multiplication des caractères «Saloon» façon Western nous montre également cette nostalgie des américains pour leur jeune passé qui n’arrive pas à outre-passer l’époque de la conquête de l’ouest.

Et là encore curieusement c’est la calligraphie, et les sociétés de calligraphie qui essaiment aux US qui va leur permettre de revenir vers les fondamentaux du graphisme. Herb Lubalin, et bien d’autres graphistes avaient choisi cette «filière» pour faire leur classes. Et l’on sait ce qu’il en est advenu. C’est dire qu’il n’est point besoin de sortir du Bauhaus pour comprendre les codes de l’élégance, les contrastes, les valeurs de blanc et noir, le rythme etc. La maîtrise du tracé calligraphique permet la même pédagogie et d’arriver à des résultats similaires.

Pour les légendes, je n’en n’ai pas mis ici parce que la plupart du temps il suffit de cliquer sur l’image pour pouvoir les lire correctement. Légendes en anglais se dit «captions». Bonne découverte et bonne lecture de ce passé si «généreux».


Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Si vous avez des questions au sujet de telle ou telle page de l’ouvrage, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de quatre chapitres.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

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