Alvin Lustig | un pionnier du design graphique | *born modern*

Si je vous présente ce graphic designer c’est pour la raison simple que ses ayants droits ont enfin réussi à parachever le website qui lui rend hommage, en proposant aux visiteurs d’acquérir quelques unes des plus belles affiches du maître. Je vous invite à vous rendre sur ce site pour prendre la mesure du talent, de la rigueur et de l’élégance de ce créateur hors normes qui traversa le XXe siècle avec une sensibilité et une maîtrise des espaces graphiques rarement atteintes à ce degré. Au détour du site vous pourrez également trouver l’adresse du site de Composing Room , une des plus célèbres compagnies de composition typographique qui se transforma avec le temps en un lieu de promotion de l’excellence graphique et un time-line remarquablement documenté sur les événements historiques et culturels du siècle. C’est précis et sans concession.


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1885 Born December 18, New York City
mother Polish, father Scottish

Live Line ici !

1987 Dies April 1 – New York City

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les pictos de Beijing | tendance ou pas?

Puisque qu’on en est à se .:coltiner:. les JO de 2012 voici les pictos de Beijing que vous pouvez comparer à ceux des années précédentes ici . Etienne Mineur nous introduit chez de designgroup à l’origine de cette charte graphique ici.

Au fond la question *tendance ou pas* ne se pose même pas. Les graphistes, moi-même vivons avec l’air du temps et les outils dont les features évoluent d’années en années. Cependant l’exercice des pictogrammes reste une aventure intéressante à plus d’un titre. Reflet d’une culture nationale et donc identitaire, où l’on voit comment les jeux d’été ont produit leur lot de design graphique-miroirs des nations organisatrices. Je vous laisse le sloisir de les détailler. Mais de comparer les pictos d’Athènes à ceux de Sidney ou Barcelone on a une idée assez exacte de ces tendances lourdes. J’ai hâte de voir les pictos de Londres. Si par hasard qq aurait des news, qu’il (elle) n’hésite pas.

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Pour revenir sur les commentaires qui ont fleuri ici d’abord merci à tous, et puis ne vous y trompez pas, la passion des *j’aime*, *j’aime pas* ne suffit jamais à avancer dans un débat. C’est comme si je vous faisais écouter Le Mandarin Merveilleux de Béla Bártok pour la première fois. Argh… j’aime pas me diriez-vous… ca-co-phonie… mais en réécoutant pendant des jours et des années on finit par devenir plus proche, plus perméable. Je sais bien que les jeux Olympiques relèvent d’une culture de masse, ce n’est pas une raison pour en confier le graphisme à TF1 ou M6. L’esprit Olympique puisque vous y faites référence c’est surtout le dépassement de soi. Physique et moral. Alors de grâce, mettez de côté vos idées reçues et prenez acte d’une scénographie logotype+univers visuel qui vous dérange un peu aujourd’hui. Avec le temps vous vous y ferez. Et ils resteront à jamais gravé dans vos mémoires: *l’année ou j’ai pas aimé le logotype des JO*… nous vivons une époque moderne disait qq.

Suite de l’article rédigé par Soheil Azzam ici

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Arrobase ou Arrobe | l’origine du signe @ [at]

J’ai trouvé cette étude des plus complètes sur le site de http://hapax.qc.ca/ . Je prie les auteurs de ce billet de m’excuser car j’ai fait un petit copier coller où j’ai essayé un peu de remettre leur texte en ordre de lecture. Cela dit je trouve vraiment intéressant de rappeler que ce signe ‘@’ nous vient du XVe siècle. Preuve s’il en faut qu’Internet depuis le début fait référence à Gutenberg. En ce sens les administrateurs du web ont repris la tradition moderne des acteurs de la photocomposition d’utiliser la terminologie typographique établie de longue date. Le débat est ouvert, n’hésitez pas à poster vos commentaires.

Pourquoi l’ISO/CEI 10646 appelle-t-elle le signe @ une arrobe ?

Résumé: pour les gens pressés

Parce que c’est le nom traditionnel français de ce caractère, comme l’attestent plusieurs sources typographiques.

L’arrobe — une mesure de poids

L’arrobe est un terme bien attesté en français, il désigne une unité de poids espagnole (cf. le Trésor de la langue française informatisé) :

AROBE, ARROBE, ARROBA, subst. fém.
Ancienne mesure de poids (variant de 11 à 15 kg) et de capacité (valant de 10 à 16 litres), encore usitée en Espagne, au Portugal et dans plusieurs pays d’Amérique latine.

PRONONCIATION ET ORTHOGRAPHE
1. Forme phon. : [aR?b].

2. Forme graphique. : Robert, s.v. arobe avec un seul r renvoie à arrobe avec 2 r., Larousse encyclopédique enregistre parallèlement arobe, arrobe ou arroba; Quillet 1965 arrobe ou arobe.

3. Histoire : arrobe dans Dictionnaires de l’Académie. 1798-1878, Littré arroba ou arobe dans Complément du dictionnaire de l’Académie de 1842; arobe ou arrobe dans Bescherelle 1845, Guérin 1892 et Petit Larousse 1906; aroba ou arroba dans Larousse du XIXe siècle et Nouveau Larousse illustré.

Étymologie et Histoire

Première attestation : en 1555, métrologie arrobe « mesure espagnole de poids » (J. POLEUR, traducteur de l’Histoire naturelle et générale des Indes… de l’Espagnol Oviedo, fo 45 vo ds R. ARVEILLER, Fr. mod., t. 33, p. 300. : « les navires vont en Espagne chargés de sucre : car l’Arrobe vault icy un ducat ou moins, et est fort bon »;

Emprunté à l’espagnol arroba « mesure de poids », attesté dep. 1088 (sous la forme arrobo; arroa en 1194, arroba en 1219, d’après COR.) et qui avait aussi le sens 2 (cf. 1607, C. OUDIN, Tesoro de las dos lenguas francesa y española ds GILI t. 1). Le fait que le mot apparaît en français. dans un texte traduit de l’espagnol confirme cette étymologie. L’espagnol arroba est lui-même emprunté à l’arabe. al rub’ « le quart » (v. FEW t. 19, s.v. rub’).

Origine du symbole @

Selon la publication « Ligatures, typographie et informatique », Jacques André, Adolf Wild, rapport de recherche n°2429, décembre 1994, INRIA :

Le nom le plus fréquemment employé est « arobas ». Ce nom vient d’une confusion que nous expliquons de la façon suivante: les traducteurs qui ont voulu faire imprimer des manuels techniques où apparaissait pour la première fois ce signe ont du s’adresser à un imprimeur qui leur aura sorti un catalogue de fondeurs français. On y voit effectivement un caractère qui a à peu près la même graphie que @, qui s’appele arobas, mais qui correspond à quelque chose de complètement différent : c’est le symbole d’une ancienne unité de poids et de capacité encore usitée en Espagne et au Portugal (arroba, équivalent à 12 à 15 kg ou 10 à 16 l), dont le vrai nom français est d’ailleurs arrobe ou arobe. Le mot provient de l’arabe ar-roub signifiant « le quart ».

L’@ sert à noter l’arrobe

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Le signe @ sert depuis des siècles à représenter l’arrobe dans les documents espagnols comme l’atteste le document ci-dessus écrit en 1775.
Exemples de @ utilisés pour désigner l’arrobe (1775)
Exemples de @ utilisés comme abréviation de l’arrobe (1775)
Extrait d’un cahier d’anecdotes du couvent de l’Ordre des religieuses déchaussées de la Très Sainte-Trinité, fondé en 1598 à La Roda, lieu-dit de la province d’Albacete en Castille — collection de l’auteur.

La 12e édition du Diccionario de la lengua castellana de la Real Aca­demia Española comprend une série d’abréviations courantes parmi lesquelles on retrouve « @ arroba, @@ arrobas ». L’usage devait être assez commun puisque ces abréviations se retrouvent dans l’Enci­clo­pedia Espasa de 1909.
Arrobe — le nom français du signe @

Jean-Pierre Lacroux signalait dans le Vademecum du typographe de Dumont : arrobe dans la composition française et faisait remarquer :

Et y a encore des experts pour prétendre que l’arrobe espagnole n’a aucun rapport avec @

Le symbole du réal est très intéressant. J’attends avec impatience l’experte explication de l’arabesque par un accent grave…

Dans une autre communication, le regretté Jean-Pierre Lacroux nous faisait parvenir l’image ci-dessous et ce commentaire :

Tiens, en voici une, extraite de la Composition typographique (1948) d’Henri Leduc. Elle est intéressante, car c’est un bricolage qui montre que ce caractère est absent des polices françaises MAIS qu’il est indispensable de le reproduire dans un manuel de composition… ailleurs que dans un chapitre consacré à la composition de l’espagnol…


Arrobe dans composition française

L’ISO/CEI 10646 utilise le mot arrobe

Par rapport à la version française de l’ISO 8859-1, la version française de l’ISO/CEI 10646 a rétabli le nom typographique traditionnel français de plusieurs caractères. Outre le nom d’arrobe, préféré au « à commercial » de l’ISO 8859-1, l’ISO/CEI 10646 nomme

le signe & une PERLUETTE (avec comme synonymes non normatifs esperluète et esperluette). Le nom de «et commercial» attribué par l’ISO/CEI 8859-1 n’est guère satisfaisant puisque cette ligature a bon nombre d’autres emplois.

et…

Le signe reprend le nom de PIED-DE-MOUCHE (avec comme synonyme non normatif fin de paragraphe). Le nom «symbole alinéa» attribué par l’ISO/CEI 8859-1 n’est, d’une part, pas le nom traditionnel (cf. Théotiste Lefevre, Guide pratique… (1883), p.116) et il se confond facilement, d’autre part, avec le signe paragraphe (§) qui désigne parfois également les alinéas…

Arrobe au Bulletin officiel

Le Bulletin officiel du 8 décembre 2002 a entériné le terme arrobe pour désigner le signe @ :

arobase, n.f.
Domaine : Informatique/Internet.
Voir : arrobe.

arrobe, n.f.
Domaine : Informatique/Internet.
Synonyme : arobase, n.f.
Définition : Caractère @ fréquemment employé dans les adresses de courrier électronique pour séparer le nom identifiant l’utilisateur de celui du gestionnaire de la messagerie.

Note :

1. @ est à l’origine le symbole de l’arroba (de l’arabe ar-roub, « le quart »), ancienne unité de capacité et de poids espagnole et portugaise. Ce sigle est également utilisé dans les langues anglo-saxonnes, dans des formules telles que « tant de tel article @ tant l’unité ». Dans ces emplois, il est appelé « a commercial », et son tracé, identique à celui de l’arroba, résulterait de la ligature de l’accent grave avec le « a » de la préposition française « à », autrefois d’usage courant dans le commerce international.
2. Lorsqu’une adresse est fournie oralement, @ se dit « arrobe » alors qu’il se dit « at » en anglais.

Équivalent étranger : at-sign.

Et enfin, si l’Oxford dictionary le dit…

À la question « Quelle est l’origine du @ et a-t-il un nom correct ? », le site des Dictionnaires Oxford répond :

It is usually known as ’the at sign’ or ’the at symbol’, which is good enough for most people. It is sometimes called ’commercial a’, and occasionally by the French name arrobe or arroba.

Vous qui venez de découvrir ce blog, ne ratez surtout pas l’article de ce lundi 4 juin 2007 consacré à la Fondation, œuvre culte du début des années 80 d’un collectif de 18 artistes qui se sont réunis pour travailler ensemble durant très exactement un an.

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Albert Hollenstein, le typographe qui a fait connaître l’Helvetica aux Français

C’est bien avant la création de l’Helvetica par Max Miedinger en 1957 qu’Albert Hollenstein, typographe suisse quitta les montagnes romandes pour rejoindre Paris avec juste un sac à dos et son Rolleiflex (1953). Enfant de Norman McLaren et de Guy Peelaert il allait révolutionner le paysage graphique français. J’ai publié un article dans étapes #131 qui retrace sa bio la plus complète, aussi je voudrais juste apporter quelques compléments d’infos sur ce boyscout du graphisme. Vous trouverez d’ailleurs la galerie des travaux de sa société ici.

Albert Hollenstein n’a jamais dessiné et produit personnellement un caractère du début jusqu’à la fin. Ce n’était pas un moine comme Albert Boton qui travailla pour lui juste avant de filer chez Delpire puis Carré Noir plus tard. Le caractère Brasilia, il en a jeté sans doute les bases sur une feuille de papier mais tout comme Stanley Morison il confiait ses idées à d’autres, plus patients pour les réaliser. Lorsqu’il crée l’atelier Hollenstein au milieu des années 50, il s’installe d’abord rue Germain Pilon puis au 16 de la rue Véron sur les collines de Montmartre. C’est là qu’à peine le caractère de Miedinger commercialisé par la fonderie Haas et son nouveau dirigeant, Alfred Hofmann qu’Albert va pour la première fois en France proposer aux agences de publicité et directeurs artistiques de leur composer leurs textes en Helvetica et en plomb manuel, je vous prie ;-). La carrière d’Hollenstein fut hélas écourtée par un accident malheureux sur les côtes italiennes mais témoigne d’un esprit universel, qui embrassait musique, images et typo avec le sens du brassage des cultures.

Il créa les cours 19 qui connurent un succès retentissant dans le micro-cosmos parisien. La première fois que l’on osa aborder en France le graphisme sous l’angle architectural et structurel. Imaginez Walter Diethelm ou Armin Hofmann ou Josef Müller-Brockmann qui eurent donné des cours dans la capitale des arts nouveaux et de la frilosité à l’égard de tout ce qui venait du Bauhaus germanique. Mais les Français aimaient bien la Suisse, et Albert eu ce don de savoir faire partager ses passions d’autant qu’au moment même où il laissait Jacques Roch et Hans Rudolf Lutz continuer sans lui l’aventure du cours 19, il était déjà ailleurs, inventant la phototypo et les diaporamas géants qui vous projetaient des murs images avec 48 carrousels à la fois.

Le talent d’Albert Hollenstein: un découvreur de talent qui sut s’entourer des meilleurs graphistes du moment, André Chante (alias Andy Song), Daniel Sinay, Albert Boton, Jean Alessandrini n’en sont que quelques uns des brillants représentants. Et ce découvreur de talent était doublé d’un don pour le travail. Il bossait sans relâche jusqu’à l’extrême. Il allait lui même au contact des clients et sut créer un esprit Hol qui envahit le tout Paris des Agences de Publicité. De grandes marques lui confiaient leurs budgets de comm. tel Simca ou IBM pour lesquelles chaque fois il inventait un processus de création adapté aux messages à délivrer. Loin d’être un suiveur, il créait la mode, tant pour les caractères, les logos, que pour les visuels de magazines ou de l’édition. Pour faire court, je vous invite à déguster avec délectation les quelques images clés de la galerie que j’ai réalisé en son hommage.

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affiche pour une grande conférence qu’Albert organisa pour promouvoir la typographie américaine. Il y invita Lou Dorfsman, et Ronne Bonder et Aaron Burns.

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enveloppe d’expédition des «compos» Hollenstein destiné à promouvoir les typos et l’esprit Hol. Ici l’enveloppe de Noël.

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Affiche promotionnel pour les créations «fantaisies» de l’atelier Phototypo.

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affiche de vœux fin d’année. (1971)

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couverture de catalogue pour les caractères de phototitrage


Galerie à visiter.

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représentation graphique de vos websites | exemple: design et typo

Voici un site pas banal (http://www.aharef.info/static/htmlgraph/), il vous permet d’entrer l’adresse de votre choix pour obtenir une représentation graphique des ramifications de votre website. C’est à la fois «très contemporain» mais aussi assez instructif sur les innombrables pages liés et l’architecture de votre site. Ça se passe ici.

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LE FILM HELVETICA, CE SOIR AU PALAIS TOKYO ne le ratez pas

Helvetica, une police de proximité
LEMONDE.FR | 25.05.07

© Le Monde.fr

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Le Tigre du Jour, la typographie d’un Autre journal quotidien

à visiter et télécharger ici. J’attends vos commentaires, à vous de bosser un peu ;-)

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Production Graphique, réaction et infos de Soheil Azzam

Soheil | soheil[arrobase]tchengwang.com | tchengwang.com |

Merci Peter pour cette séquence nostalgie. Je ne suis pas vraiment typographe de formation, mais j’ai quand même composé un livre de 100 pages au composteur (Tch’eng Wang le Fou), que j’ai ensuite imprimé sur une presse à épreuves Vandercook. C’était il y a 30 ans, et j’avoue que je ne sais pas si j’arriverais encore à bien nouer ma ficelle aujourd’hui.

Je voudrais juste signaler, à propos de la Monotype, le travail de conservation entrepris à Genève par Andreas Schweizer, un ami de longue date qui a tenté de m’associer à ses projets (sans succès jusqu’à présent, mon temps n’étant pas indéfiniment extensible). Il a réuni, dans une ancienne usine désaffectée (à présent l’«Ecomusée Voltaire»), un nombre impressionnant de presses (typo, litho, taille-douce) et de machines (Lynotype, Monotype, etc.) qu’il a sauvées de la casse, remise en état et qui, grâce à ses efforts et à ceux de son équipe, sont toutes en état de fonctionner.

On trouvera sur son site www.letterpress.ch une foule d’informations sur la Monotype, et plus particulièrement sur sa collaboration avec John Cornelisse, un informaticien passionné par la Monotype qui travaille, en Hollande, à un projet nommé Computer2Caster. Le but de l’opération est de commander une Fondeuse Monotype au moyen d’un ordinateur. Celui-ci actionne les pistons exactement comme ferait une bande perforée. Seul point négatif, à mes yeux: l’ordinateur en question est un PC (quand je l’ai vu en tout cas, il y a deux ans, ce n’était pas un Mac). Un site à visiter, intéressant malgré son côté brouillon (j’espère qu’Andreas ne m’en voudra pas de ma franchise). Une partie du site est en anglais.

| Merci à toi Soheil, me suis permis de mettre ton commentaire ici parce que les infos me semblent très importants à l’heure où on est toujours sans nouvelle d’une décision pour l’imprimerie nationale. On espère que le gouvernement Fillon prendra de bonnes décisions. //p

Les articles concernées par l’intervention de mon ami Soheil sont sous la catégorie : Production Graphique.

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Production graphique pour les graphistes et designers | La typographie: l’ère de la photocomposition

Sous le numéro ISBN 0-8230-4416-5, l’éditeur Watson Guptill Publications a réédité l’ouvrage de James Craig en 1990. Il s’agit de la seconde édition d’une somme qui fut mis en librairie la première fois en 1974. Cet ouvrage n’a pris que quelques rides inhérents aux évolutions technologiques des quinze dernières années. Autrement dit il m’appartient d’y ajouter prochainement deux-trois reportages photo réalisés dans un atelier «pre-press» des plus modernes ainsi que dans une imprimerie qui travaille comme la plupart en DTP, direct to plate, en flux pdf de production.

C’est avec l’aimable autorisation de James Craig que j’ai pu reprendre ses illustrations qui ont ici pour vocation de tracer une histoire technique des évolutions de ce métier que généralement les professionnels désignent par les Arts Graphiques. L’ouvrage semble-t-il est épuisé mais on doit encore le trouver en occasion sur les sites d’Amazone ou Ebay bien que je n’en ai pas trouvé trace. Si vous les dépistez, n’hésitez pas à en faire part dans vos commentaires.

Avertissement au lecteur: toute reproduction est formellement interdite, usage strictement pédagogique.

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IBM Selectric MT/ST (en haut) et Smith Corona PWP100 personnal word processor

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il faut cliquer sur l’image pour constater la différence de qualité entre une lettre «frappé» par le plomb et une lettre «insolée» par une photocomposeuse.

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montage sur film d’une lettrine photographiée avec du texte photocomposée. Le montage effectuée, il est ensuite contretypé en négatif avec un filmprocess orthochromatique (insensible à la lumière rouge) et tirée en positif après retouches pour être montée dans la forme définitive qui servira à la copie de la plaque offset.

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Louis Moyroud au centre et René Higonnet à droite, les inventeurs de la Lumitype en 1949 (première photocomposeuse au monde) chez Deberny et Peignot qui durent vendre leurs brevets à l’américain Photon n’ayant pas réussi à interresser les financiers en France. L’ancètre des machines Compugraphic. C’est précisément la Lumitype qui permit à Adrien Frutiger en complicité avec Ladislas Mandel de réaliser la série incroyable des Univers. Les deux ingénieurs, spécialisés dans la transmission et les relais électromagnétiques travaillaient dans les télécomunications de l’époque.

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une photocomposeuse également. L’intertype photosetter, où vous retrouvez la structure de fonctionnement des linotypes sauf que les matrices cette fois ne servent plus à couler les lettres en plomb mais à insoler un film, réceptacle du texte.
Fini le saturnisme.

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un schéma de photocomposeuse de deuxième génération. Ce qui en fait la particularité, c’est la division des machines. Clavier et enregistrement sur computer des codes d’un côté, et flashage-photocomposition de l’autre. Sorties sur film ou papier.

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clavier de photocomposition «enrichi». Le compositeur a accès à toutes les spécifications typographiques sur le clavier. Espaces, entrées, signes de ponctuation typographiques etc. Il fallait en passer par une formation de typographe pour pouvoir accéder à des codes qui étaient abstraits pour les non-initiés. Plus tard on inventa des claviers de saisies dits «au kilomètre» qui permit d’accélérer le processus de saisie, au détriment du contrôle de la qualité des césures, de fins de lignes et du gris typographique.

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les interfaces de saisie: bandes perforées, casettes, floppy disques, transmission directe, du clavier à l’ordinateur

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les systèmes Monophoto et Harris Intertype. Où l’on voit dans le cas de Monotype les difficultés de sortir d’une culture. La Matrice de la Monophoto était basée rigoureusement sur celle de la Monotype Plomb. Les inventions avancaient très lentement à cette époque pour la raison suivante: les lettres, de plomb sont devenues de lumière (d’où l’expression de composition froide), mais elles étaient physiques. Des négatifs qui laissaient passer la lumière seon des programmes stroboscopiques qui tenaient compte du choix de la lettre au clavier (même si transmis par une bande perforée) pour commander à la Matrice de se trouver à tel endroit et à une lumière au xénon de se déclencher un milliseconde pour venir insoler cette lettre sur un film sensible. Problèmes posées, inerties mécaniques, précision des déclenchements de lumière, et stabilité des supports typo et film réceptacle. Les deux systèmes ci-dessus expriment deux tendances lourdes. D’un coté les matrices carrées (dont Berthold, Alphatype furent friands) et de l’autre les matrices circulaires qui permettaient de diminuer les prbs d’inertie mécaniques mais augmentaient les prbs de sychronisme d’un flashage «à la volée».

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matrice d’Alphatype, société située à Chicago qui fut longtemps considéré en Amérique du Nord comme l’équivalent en qualité irréprochable des machines Berthold en Europe. Sauf qu’Alphatype ne voualit pas payer des droits aux créateurs des caractères, ici le PATINA illustre le piratage en règle du Palatino d’Hermann Zapf. Ce type de comportement était la conséquence d’une loi américaine sur le copyright qui ne protégeait pas les dessins mais seulement le nom (trademark) des caractères d’imprimerie.

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Monophoto 600

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Harris-Intertype Fototronic TXT

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Mergenthaler VIP

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bande Matrice typographique pour la Mergenthaler VIP

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grille pour les matrices interchangeables de la Monophoto Mark IV

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principe de base de la photocomposition : source lumière = lampe flash, la plupart du temps au xénon, Matrcie circulaire ou rectangulaire des lettres en négatif, transmission de l’image de la lettre par un prisme pour aller insoler en focalisant la netteté sur un film ou papier de réception (outpout).

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cassette de réception

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caméra de reproduction VGC

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duplicateur d’épreuves photo des textes composées.

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C’est le moment crucial, il s’agit d’une simple machine de copie pour «contretyper» les montages de textes (positif-négatif-positif pour éliminer tout trace de montage), mais aussi pour insoler les épreuves papier pour les relecteurs.

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écran de saisie, un grand progrès si l’on considère qu’au début de la photocomposition on ne pouvait pas voir (display) ce que l’on composait. Mais on est encore à une dizaine d’années de l’invention du What You See Is What You Get (WYSIWYG) par Adobe avec son Adobe Type Manager (septembre 1989).

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Chaine de production éditoriale, parcours de la copie entre le clavier d’entrée (InPut) et l’épreuve corrigée à la fin (OUTPUT)

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une phototitreuse américaine. Le titrage posait d’énormes problèmes aux fabricants de photocompositeurs. La qualité finale suposée n’arrivait pas à une définition satisfaisante pour satisfaire lesgraphistes et directeurs artistiques. Déjà Edward Rondthaler avait compris cela en créant la société Photolettering en 1927. Offrant aux clients, agences et studios de prod. une qualité de titrage avec un choix de caractères considérable

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Les techniques de la photocomposition ont permis un enrichissement des moyens de compostion, tant pour le choix des caractères que pour l’expression infini de leur présentation. Les espaces n’étaient plus des morceaux de plomb. Juste des espaces virtuels.

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Le système Mergenthaler Linotron 505 CRT

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Là nous venons de faire un bond en avant. J’ai personnellement équipé mes ateliers avec ces deux machines en 1992. Entièrement asservis au langage postscript généré par les Raster Image Processor ©Adobe Systems. L’input était déjà assuré par un réseau Macintosh où l’on composait les textes et mises en page sur Quark X-Press. A l’époque nous en étions aux versions 2.12 et 3.31 ;-)

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voici l’évolution des caractères digitaux

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Je revidrai sur la question de ces évolutions dans de prochains articles.

©copyright James Craig avec son aimable autorisation pour design et typo

article précédent : Production graphique pour les graphistes et designers | Typographie & plomb, avant la photocomposition

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Les galeries d’un typographe passionné de typo et de photos de scène

Galeries | Documents

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Claude Mediavilla | calligraphe
Conférence Designers Interatifs
Création Typographique | Eyrolles
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EnVille | requiem pour un gratuit
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Hommage à l’oeuvre de Jean Alessandrini
Hommage à Soheil Azzam
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L’esprit Serge Lutens
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Manuale Typographicum
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Paul Gabor | 1956-1992
Photolettering
Top Symbols and Trademarks
tribute to Herbert Lubalin
Typographic Communications Today | Galerie
typographie noir au blanc | analyse comparée
Westvaco, a paper manufecture.

Photos (perso)

Aline de Lima | chanteuse
Anga Diaz | New Morning 24 09 2006
Bresil Bresils | photos d’une année du Brésil
Concert à la Fleche d’Or
Concert à la Fleche d’Or
Concert à la Fleche d’Or
Concert Bonga | Bataclan | 18 nov. 2005
Concert de Tomatito à Enghien les Bains le ven 12 mai 2006
Fascination Tango | Reportage autour d’une troupe de danseurs argentins | Marseille et Nice novembre 2005
Melingo | au Divan du Monde | le 19 octobre 2005
photographies soirée Sambatuca
Photos Maroc – 2005
Rencontres Photoshop
Soirée anniversaire du label Yabasta
Soirée Designers Interactifs
soirée designers interactifs
soirée Raul Paz | 10 novembre 2006

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