Tybrid par Oded Ezer | Typographie et formes espiègles

Tybrid – les typos hybrides d’Oded Ezer est un nouveau travail créé particulièrement pour une exposition d’invitation d’affiche ayant pour thème «mon jeu préféré», elle va se tenir en juillet 2007 à Ithaca, et en septembre à Athènes, Grèce.
«Tybrid» se compose de 4 pièces (chaque 50×50 centimètre) combinées ensemble, formant le mot hébreu pour la « typographie ».

C’est ainsi que le chercheur en typographie Yehuda Hofshi commente les travaux de Oded Ezer :

« … Dans ce travail, Ezer traite les intersections formelles entre les lettres hébreuses traditionnelles et les diverses silhouettes d’objet, ignorant consciemment tout contexte «logique». Il se libère librement et intuitivement des restrictions ergonomiques et fonctionnelles, en utilisant des méthodes et des matériaux qu’il a développé dans certains de ses anciens travaux expérimentaux. Influencé par des méthodes de Dadaist et des hybridations virtuelles contemporaines sur des animaux et êtres humains, Ezer traite ce travail comme une suggestion pour l’expression typographique/visuelle. Quelque chose regarder et écrire pas nécessairement avec. Ces typos hybrides suggèrent une attitude plus espiègle et pleine d’humour envers la typographie, un champ qui souffre souvent d’une réputation injuste de excessivement stricte et sérieuse. » (Traduction Google amélioré :-)

Via Coudal Partner et info reçu directement par Oded Ezer.

Publié dans Création plastique, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Tybrid par Oded Ezer | Typographie et formes espiègles

Design can change | le designer, un acteur du développement durable

Via Gabyu

Design Can Change:

Voici un website extrêmement militant qui nous explique les dangers qui nous guettent avec le réchauffement climatique et les moyens de lutter efficacement pour en réduire les causes. Il engage les designers à user de leur place centrale dans le process économique de l’activité sociale pour jouer un rôle majeur dans l’éducation et la conception de stratégies de communication qui prend en compte les dangers qui nous guettent. Des schémas-diagrammes éducatifs à l’engagement militant, tout y passe, y compris de nous conseiller de réduire le rôle du papier dans nos recommandations-clients au profit des fichiers PDF, en prenant l’exemple des rapports annuels qui pourraient faire l’économie du papier.

On ne peut bien sûr qu’applaudir à une telle initiative, sauf, sauf qu’on n’est pas obligé de suivre leur démonstration à la lettre ;-).

L’histoire et l’évolution des technologies de communication leur donnent raison sur le fond à quelques remarques près. Si je partage leur points de vues sur la nécessité de réduire la consommation de papier, je ne suis pas d’accord du tout sur les priorités. L’exemple de la presse est à ce titre symptomatique. A quoi sert d’imprimer des journaux que l’on jette chaque jour. Leur consultation sur écran fait faire des économies substantiels de papier donc d’arbres abattues. Encore qu’il faudrait analyser plus en détail le cycle écologique de l’usage des forêts qui loin d’être laminés par l’industrie du papier, sont en parfaite harmonie de reconstitution depuis plus de quarante ans. Cette industrie a été une des premières à se sensibiliser aux problèmes écologiques qu’il posait à la planète. Mais je suis d’accord pour diminuer le «jetable», les papiers sans lendemain, encore qu’il faudrait analyser dans ce cycle, le transfert des process d’impression vers l’imprimante de bureau, gros, gros consommateur de papier.

Autrement dit j’aurais tendance à projeter une stratégie écolo au minimum à deux catégories d’usage de l’imprimerie: le quotidien jetable et consultable sur écran, et, le document imprimé à usage commerciale ou éditoriale ou institutionnel à longue durée de vie. Les rapports annuels, tirés en moyenne entre 5000 à 100.000 ex rentrent à mon sens dans cette deuxième catégorie. De même que les plaquettes de prestige ou les livres, que l’on peut lire et relire en l’absence de toute technologie électronique (elle même grosse consommatrice de pollutions dérivées). Mais de là à promulguer un interdit-conseil d’éviter les pages blanches (blank_pages ), il y a un pas que je ne franchirais pas. Voilà des siècles que les graphistes se battent pour pouvoir disposer de la liberté du blanc dans l’espace de lecture. Pour des raisons évidentes. Organisation de la lecture, hiérarchisation de l’information, meilleure ergonomie de communication. Le blanc comme espace de respiration et d’organisation participe à l’efficacité des messages. Les interdire comme cet organisme le propose, reviendrait à dire : peu importe que les gens comprennent les messages, du moment qu’on fait des économies de papier. Contre performant à l’évidence. La parole est d’argent le silence est d’or disait qq. Le silence dans le graphic design, c’est ce fameux blanc, bête noire des sociétés de marketing direct qui depuis longtemps font la chasse à ce gaspi très coûteux pour leurs budgets. Mais là on parle de millions d’exemplaires, jetés dans les boîtes à lettre puis dans les poubelles.

Bref vous l’aurez compris, il faut se garder de toute solution «évidente» qui cacherait des implications encore plus lourdes.

Le site de Design Can Change se trouve ici. Il est plutôt bien fait, efficace et très pédagogique, et c’est même la raison pour laquelle je me suis permis d’en analyser qqs perversions de son contenu. Un joli train peut en cacher un autre.

Publié dans De la Modernité, Opinions et Im-pertinences, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Design can change | le designer, un acteur du développement durable

typedifferent_com | une type fonderie indépendante (Polices indies_suite)

Dans la série des fonderies typo indépendantes voici TypeDifferent dot com qui nous propose ses fontes en ligne avec désormais le traditionnel package de toute bonne fonderie qui se respecte. Un) les alphabets, Deux) les *wallpapers* entendez par là un spécimen de caractères contextuel qui tente de mettre en scène la fonte dans un univers visuel approprié. Ce n’est pas toujours heureux . Mais globalement c’est la tendance. Au traditionnel specimen de caractères cher à Excoffon ou la fonderie Haas, désormais se substitue des spécimens_flyers à peine digne des pires graphismes de street_flyer qui certes auraient leur place dans une expo d’Artazart, mais certainement pas au Palais de Tokyo. Tout simplement et pour la bonne raison qu’à chaque fois il s’agit d’un premier degré à valence un, tel ce wallpaper là . L’intérêt du texte pour le texte est laminé par le besoin d’infliger au futur acheteur une vision esthétique qui limite l’usage d’une fonte plutôt que de laisser l’acquéreur potentiel dans l’expression de son désir multivalent. Réduire ainsi l’usage des polices que l’on propose à une vision aussi limitée me semble pas profiter à la stratégie marketing du vendeur.

Bien entendu la plupart de ces sites d’indé. sont aussi des portfolio des studios qui les initie. En cela on peut comprendre l’envie de superposer à une offre typographique, celle d’étaler ses compétences graphiques vis à vis du futur client. Mais c’est un point de vue. Que je ne partage pas pour la raison simple que les acheteurs de typo sont avant tout d’autres graphistes, qui n’ont pas forcément envie de se laisser influencer par le style sans rigueur ni philosophie de communication d’un groupe de créatifs. Quant aux caractères je vous laisse le soin de juger de leur intérêt et de laisser ici vos commentaires. Yeah…
|

Publié dans Typo fonderies, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur typedifferent_com | une type fonderie indépendante (Polices indies_suite)

Alvin Lustig | un pionnier du design graphique | *born modern*

Si je vous présente ce graphic designer c’est pour la raison simple que ses ayants droits ont enfin réussi à parachever le website qui lui rend hommage, en proposant aux visiteurs d’acquérir quelques unes des plus belles affiches du maître. Je vous invite à vous rendre sur ce site pour prendre la mesure du talent, de la rigueur et de l’élégance de ce créateur hors normes qui traversa le XXe siècle avec une sensibilité et une maîtrise des espaces graphiques rarement atteintes à ce degré. Au détour du site vous pourrez également trouver l’adresse du site de Composing Room , une des plus célèbres compagnies de composition typographique qui se transforma avec le temps en un lieu de promotion de l’excellence graphique et un time-line remarquablement documenté sur les événements historiques et culturels du siècle. C’est précis et sans concession.


zz

1885 Born December 18, New York City
mother Polish, father Scottish

Live Line ici !

1987 Dies April 1 – New York City

Publié dans Histoire des Arts Graphiques, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Alvin Lustig | un pionnier du design graphique | *born modern*

les pictos de Beijing | tendance ou pas?

Puisque qu’on en est à se .:coltiner:. les JO de 2012 voici les pictos de Beijing que vous pouvez comparer à ceux des années précédentes ici . Etienne Mineur nous introduit chez de designgroup à l’origine de cette charte graphique ici.

Au fond la question *tendance ou pas* ne se pose même pas. Les graphistes, moi-même vivons avec l’air du temps et les outils dont les features évoluent d’années en années. Cependant l’exercice des pictogrammes reste une aventure intéressante à plus d’un titre. Reflet d’une culture nationale et donc identitaire, où l’on voit comment les jeux d’été ont produit leur lot de design graphique-miroirs des nations organisatrices. Je vous laisse le sloisir de les détailler. Mais de comparer les pictos d’Athènes à ceux de Sidney ou Barcelone on a une idée assez exacte de ces tendances lourdes. J’ai hâte de voir les pictos de Londres. Si par hasard qq aurait des news, qu’il (elle) n’hésite pas.

zz


Pour revenir sur les commentaires qui ont fleuri ici d’abord merci à tous, et puis ne vous y trompez pas, la passion des *j’aime*, *j’aime pas* ne suffit jamais à avancer dans un débat. C’est comme si je vous faisais écouter Le Mandarin Merveilleux de Béla Bártok pour la première fois. Argh… j’aime pas me diriez-vous… ca-co-phonie… mais en réécoutant pendant des jours et des années on finit par devenir plus proche, plus perméable. Je sais bien que les jeux Olympiques relèvent d’une culture de masse, ce n’est pas une raison pour en confier le graphisme à TF1 ou M6. L’esprit Olympique puisque vous y faites référence c’est surtout le dépassement de soi. Physique et moral. Alors de grâce, mettez de côté vos idées reçues et prenez acte d’une scénographie logotype+univers visuel qui vous dérange un peu aujourd’hui. Avec le temps vous vous y ferez. Et ils resteront à jamais gravé dans vos mémoires: *l’année ou j’ai pas aimé le logotype des JO*… nous vivons une époque moderne disait qq.

Suite de l’article rédigé par Soheil Azzam ici

Publié dans Les Logos, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur les pictos de Beijing | tendance ou pas?

Arrobase ou Arrobe | l’origine du signe @ [at]

J’ai trouvé cette étude des plus complètes sur le site de http://hapax.qc.ca/ . Je prie les auteurs de ce billet de m’excuser car j’ai fait un petit copier coller où j’ai essayé un peu de remettre leur texte en ordre de lecture. Cela dit je trouve vraiment intéressant de rappeler que ce signe ‘@’ nous vient du XVe siècle. Preuve s’il en faut qu’Internet depuis le début fait référence à Gutenberg. En ce sens les administrateurs du web ont repris la tradition moderne des acteurs de la photocomposition d’utiliser la terminologie typographique établie de longue date. Le débat est ouvert, n’hésitez pas à poster vos commentaires.

Pourquoi l’ISO/CEI 10646 appelle-t-elle le signe @ une arrobe ?

Résumé: pour les gens pressés

Parce que c’est le nom traditionnel français de ce caractère, comme l’attestent plusieurs sources typographiques.

L’arrobe — une mesure de poids

L’arrobe est un terme bien attesté en français, il désigne une unité de poids espagnole (cf. le Trésor de la langue française informatisé) :

AROBE, ARROBE, ARROBA, subst. fém.
Ancienne mesure de poids (variant de 11 à 15 kg) et de capacité (valant de 10 à 16 litres), encore usitée en Espagne, au Portugal et dans plusieurs pays d’Amérique latine.

PRONONCIATION ET ORTHOGRAPHE
1. Forme phon. : [aR?b].

2. Forme graphique. : Robert, s.v. arobe avec un seul r renvoie à arrobe avec 2 r., Larousse encyclopédique enregistre parallèlement arobe, arrobe ou arroba; Quillet 1965 arrobe ou arobe.

3. Histoire : arrobe dans Dictionnaires de l’Académie. 1798-1878, Littré arroba ou arobe dans Complément du dictionnaire de l’Académie de 1842; arobe ou arrobe dans Bescherelle 1845, Guérin 1892 et Petit Larousse 1906; aroba ou arroba dans Larousse du XIXe siècle et Nouveau Larousse illustré.

Étymologie et Histoire

Première attestation : en 1555, métrologie arrobe « mesure espagnole de poids » (J. POLEUR, traducteur de l’Histoire naturelle et générale des Indes… de l’Espagnol Oviedo, fo 45 vo ds R. ARVEILLER, Fr. mod., t. 33, p. 300. : « les navires vont en Espagne chargés de sucre : car l’Arrobe vault icy un ducat ou moins, et est fort bon »;

Emprunté à l’espagnol arroba « mesure de poids », attesté dep. 1088 (sous la forme arrobo; arroa en 1194, arroba en 1219, d’après COR.) et qui avait aussi le sens 2 (cf. 1607, C. OUDIN, Tesoro de las dos lenguas francesa y española ds GILI t. 1). Le fait que le mot apparaît en français. dans un texte traduit de l’espagnol confirme cette étymologie. L’espagnol arroba est lui-même emprunté à l’arabe. al rub’ « le quart » (v. FEW t. 19, s.v. rub’).

Origine du symbole @

Selon la publication « Ligatures, typographie et informatique », Jacques André, Adolf Wild, rapport de recherche n°2429, décembre 1994, INRIA :

Le nom le plus fréquemment employé est « arobas ». Ce nom vient d’une confusion que nous expliquons de la façon suivante: les traducteurs qui ont voulu faire imprimer des manuels techniques où apparaissait pour la première fois ce signe ont du s’adresser à un imprimeur qui leur aura sorti un catalogue de fondeurs français. On y voit effectivement un caractère qui a à peu près la même graphie que @, qui s’appele arobas, mais qui correspond à quelque chose de complètement différent : c’est le symbole d’une ancienne unité de poids et de capacité encore usitée en Espagne et au Portugal (arroba, équivalent à 12 à 15 kg ou 10 à 16 l), dont le vrai nom français est d’ailleurs arrobe ou arobe. Le mot provient de l’arabe ar-roub signifiant « le quart ».

L’@ sert à noter l’arrobe

zz

Le signe @ sert depuis des siècles à représenter l’arrobe dans les documents espagnols comme l’atteste le document ci-dessus écrit en 1775.
Exemples de @ utilisés pour désigner l’arrobe (1775)
Exemples de @ utilisés comme abréviation de l’arrobe (1775)
Extrait d’un cahier d’anecdotes du couvent de l’Ordre des religieuses déchaussées de la Très Sainte-Trinité, fondé en 1598 à La Roda, lieu-dit de la province d’Albacete en Castille — collection de l’auteur.

La 12e édition du Diccionario de la lengua castellana de la Real Aca­demia Española comprend une série d’abréviations courantes parmi lesquelles on retrouve « @ arroba, @@ arrobas ». L’usage devait être assez commun puisque ces abréviations se retrouvent dans l’Enci­clo­pedia Espasa de 1909.
Arrobe — le nom français du signe @

Jean-Pierre Lacroux signalait dans le Vademecum du typographe de Dumont : arrobe dans la composition française et faisait remarquer :

Et y a encore des experts pour prétendre que l’arrobe espagnole n’a aucun rapport avec @

Le symbole du réal est très intéressant. J’attends avec impatience l’experte explication de l’arabesque par un accent grave…

Dans une autre communication, le regretté Jean-Pierre Lacroux nous faisait parvenir l’image ci-dessous et ce commentaire :

Tiens, en voici une, extraite de la Composition typographique (1948) d’Henri Leduc. Elle est intéressante, car c’est un bricolage qui montre que ce caractère est absent des polices françaises MAIS qu’il est indispensable de le reproduire dans un manuel de composition… ailleurs que dans un chapitre consacré à la composition de l’espagnol…


Arrobe dans composition française

L’ISO/CEI 10646 utilise le mot arrobe

Par rapport à la version française de l’ISO 8859-1, la version française de l’ISO/CEI 10646 a rétabli le nom typographique traditionnel français de plusieurs caractères. Outre le nom d’arrobe, préféré au « à commercial » de l’ISO 8859-1, l’ISO/CEI 10646 nomme

le signe & une PERLUETTE (avec comme synonymes non normatifs esperluète et esperluette). Le nom de «et commercial» attribué par l’ISO/CEI 8859-1 n’est guère satisfaisant puisque cette ligature a bon nombre d’autres emplois.

et…

Le signe reprend le nom de PIED-DE-MOUCHE (avec comme synonyme non normatif fin de paragraphe). Le nom «symbole alinéa» attribué par l’ISO/CEI 8859-1 n’est, d’une part, pas le nom traditionnel (cf. Théotiste Lefevre, Guide pratique… (1883), p.116) et il se confond facilement, d’autre part, avec le signe paragraphe (§) qui désigne parfois également les alinéas…

Arrobe au Bulletin officiel

Le Bulletin officiel du 8 décembre 2002 a entériné le terme arrobe pour désigner le signe @ :

arobase, n.f.
Domaine : Informatique/Internet.
Voir : arrobe.

arrobe, n.f.
Domaine : Informatique/Internet.
Synonyme : arobase, n.f.
Définition : Caractère @ fréquemment employé dans les adresses de courrier électronique pour séparer le nom identifiant l’utilisateur de celui du gestionnaire de la messagerie.

Note :

1. @ est à l’origine le symbole de l’arroba (de l’arabe ar-roub, « le quart »), ancienne unité de capacité et de poids espagnole et portugaise. Ce sigle est également utilisé dans les langues anglo-saxonnes, dans des formules telles que « tant de tel article @ tant l’unité ». Dans ces emplois, il est appelé « a commercial », et son tracé, identique à celui de l’arroba, résulterait de la ligature de l’accent grave avec le « a » de la préposition française « à », autrefois d’usage courant dans le commerce international.
2. Lorsqu’une adresse est fournie oralement, @ se dit « arrobe » alors qu’il se dit « at » en anglais.

Équivalent étranger : at-sign.

Et enfin, si l’Oxford dictionary le dit…

À la question « Quelle est l’origine du @ et a-t-il un nom correct ? », le site des Dictionnaires Oxford répond :

It is usually known as ’the at sign’ or ’the at symbol’, which is good enough for most people. It is sometimes called ’commercial a’, and occasionally by the French name arrobe or arroba.

Vous qui venez de découvrir ce blog, ne ratez surtout pas l’article de ce lundi 4 juin 2007 consacré à la Fondation, œuvre culte du début des années 80 d’un collectif de 18 artistes qui se sont réunis pour travailler ensemble durant très exactement un an.

Publié dans Galaxie Gutenberg, Typo | Histoire | Commentaires fermés sur Arrobase ou Arrobe | l’origine du signe @ [at]

Albert Hollenstein, le typographe qui a fait connaître l’Helvetica aux Français

C’est bien avant la création de l’Helvetica par Max Miedinger en 1957 qu’Albert Hollenstein, typographe suisse quitta les montagnes romandes pour rejoindre Paris avec juste un sac à dos et son Rolleiflex (1953). Enfant de Norman McLaren et de Guy Peelaert il allait révolutionner le paysage graphique français. J’ai publié un article dans étapes #131 qui retrace sa bio la plus complète, aussi je voudrais juste apporter quelques compléments d’infos sur ce boyscout du graphisme. Vous trouverez d’ailleurs la galerie des travaux de sa société ici.

Albert Hollenstein n’a jamais dessiné et produit personnellement un caractère du début jusqu’à la fin. Ce n’était pas un moine comme Albert Boton qui travailla pour lui juste avant de filer chez Delpire puis Carré Noir plus tard. Le caractère Brasilia, il en a jeté sans doute les bases sur une feuille de papier mais tout comme Stanley Morison il confiait ses idées à d’autres, plus patients pour les réaliser. Lorsqu’il crée l’atelier Hollenstein au milieu des années 50, il s’installe d’abord rue Germain Pilon puis au 16 de la rue Véron sur les collines de Montmartre. C’est là qu’à peine le caractère de Miedinger commercialisé par la fonderie Haas et son nouveau dirigeant, Alfred Hofmann qu’Albert va pour la première fois en France proposer aux agences de publicité et directeurs artistiques de leur composer leurs textes en Helvetica et en plomb manuel, je vous prie ;-). La carrière d’Hollenstein fut hélas écourtée par un accident malheureux sur les côtes italiennes mais témoigne d’un esprit universel, qui embrassait musique, images et typo avec le sens du brassage des cultures.

Il créa les cours 19 qui connurent un succès retentissant dans le micro-cosmos parisien. La première fois que l’on osa aborder en France le graphisme sous l’angle architectural et structurel. Imaginez Walter Diethelm ou Armin Hofmann ou Josef Müller-Brockmann qui eurent donné des cours dans la capitale des arts nouveaux et de la frilosité à l’égard de tout ce qui venait du Bauhaus germanique. Mais les Français aimaient bien la Suisse, et Albert eu ce don de savoir faire partager ses passions d’autant qu’au moment même où il laissait Jacques Roch et Hans Rudolf Lutz continuer sans lui l’aventure du cours 19, il était déjà ailleurs, inventant la phototypo et les diaporamas géants qui vous projetaient des murs images avec 48 carrousels à la fois.

Le talent d’Albert Hollenstein: un découvreur de talent qui sut s’entourer des meilleurs graphistes du moment, André Chante (alias Andy Song), Daniel Sinay, Albert Boton, Jean Alessandrini n’en sont que quelques uns des brillants représentants. Et ce découvreur de talent était doublé d’un don pour le travail. Il bossait sans relâche jusqu’à l’extrême. Il allait lui même au contact des clients et sut créer un esprit Hol qui envahit le tout Paris des Agences de Publicité. De grandes marques lui confiaient leurs budgets de comm. tel Simca ou IBM pour lesquelles chaque fois il inventait un processus de création adapté aux messages à délivrer. Loin d’être un suiveur, il créait la mode, tant pour les caractères, les logos, que pour les visuels de magazines ou de l’édition. Pour faire court, je vous invite à déguster avec délectation les quelques images clés de la galerie que j’ai réalisé en son hommage.

zz

affiche pour une grande conférence qu’Albert organisa pour promouvoir la typographie américaine. Il y invita Lou Dorfsman, et Ronne Bonder et Aaron Burns.

zz

enveloppe d’expédition des «compos» Hollenstein destiné à promouvoir les typos et l’esprit Hol. Ici l’enveloppe de Noël.

zz

Affiche promotionnel pour les créations «fantaisies» de l’atelier Phototypo.

zz

affiche de vœux fin d’année. (1971)

zz

couverture de catalogue pour les caractères de phototitrage


Galerie à visiter.

Publié dans Galaxie Gutenberg, Typo | Histoire, Typographie et typographies | Un commentaire

représentation graphique de vos websites | exemple: design et typo

Voici un site pas banal (http://www.aharef.info/static/htmlgraph/), il vous permet d’entrer l’adresse de votre choix pour obtenir une représentation graphique des ramifications de votre website. C’est à la fois «très contemporain» mais aussi assez instructif sur les innombrables pages liés et l’architecture de votre site. Ça se passe ici.

Publié dans Création plastique, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur représentation graphique de vos websites | exemple: design et typo

LE FILM HELVETICA, CE SOIR AU PALAIS TOKYO ne le ratez pas

Helvetica, une police de proximité
LEMONDE.FR | 25.05.07

© Le Monde.fr

Publié dans De la Modernité, Opinions et Im-pertinences, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur LE FILM HELVETICA, CE SOIR AU PALAIS TOKYO ne le ratez pas

Le Tigre du Jour, la typographie d’un Autre journal quotidien

à visiter et télécharger ici. J’attends vos commentaires, à vous de bosser un peu ;-)

Publié dans Galaxie Gutenberg, Le Monde en analyse, Typographie et typographies | Commentaires fermés sur Le Tigre du Jour, la typographie d’un Autre journal quotidien