Violoncelle vs Violoncelle | autant de différences qu’entre deux dessins du Garamond (reloaded)

C’est samedi en musique et je vous propose cette fois un exercice pour entraîner votre écoute…eh oui, je vous disais dans un billet précédent que la typographie représentait du son, encore faut-il qu’on soit sensible aux variations musicales ;-)

Voici cinq interprétations du même morceau (Suite #1 In G, BWV 1007 de Jean Sébastien Bach – 6. Gigue (Vivace) joué par cinq violoncellistes célebrissimes. Dites moi lequel vous préférez et surtout, surtout pourquoi? Je vous dirai qui vous êtes ;-)

1 § par André Navarra

2 § par Yo Yo Ma

3 § par Pablo Casals

4 § par Pierre Fournier

5 § par Mischa Maisky

Le billet sur les Garamond est là

 

 

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Une découverte: http://www.lukova.net/

 

Entre Matisse et Jean Cocteau, entre Sempé et Milton Glaser, Luba Lukova crée et réalise les icônes de notre imaginaire pour nous permettre d’appréhender l’indicible et le sens caché avec une aisance et un confort visuel des plus séduisants.

http://www.lukova.net/Social Justice 2008, 12 Posters by Luba Lukova
A hardcover portfolio with 12 unbound posters
21.5×14 inches; $35; ISBN 9780978837204

 

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Hommage à l’oeuvre de Jean Alessandrini, écrivain, typographe et illustrateur (reloaded)

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Pour l’occasion de cet hommage j’ai logotypé Design et Typo avec le caractère Mirago dessiné par Jean Alessandrini pour l’Atelier Phototypo d’Albert Hollenstein.

Voici quelques mois j’avais écrit un article dans étapes sur la bio et l’œuvre de Jean Alessandrini. C’était autant par honnêteté et passion de critique graphique que par amitié pour Jean qui reste à mon sens un des pionniers du lettrage dans la France d’après-guerre. Me voilà donc transformé en agent d’illustrateur bénévole tant j’aimerais que les éditeurs se souviennent, que les agences de pub redécouvrent le talent de Jean. En hommage à son œuvre j’ai réalisé une galerie la plus complète de ses travaux graphiques.

Les métiers d’Alessandrini?

Fabricant de mots-images n’en n’est pas le moindre, mais ce serait réduire son talent à celui d’un «bricoleur» alors qu’il est à juste titre considéré comme l’un des théoriciens les plus brillants de la typographie (par Maximilien Vox lui-même). Vous pourrez découvrir son essai de classification aux noms aussi évocateurs que poétiques comme *deltapodes*, *filenxtres*, *machinales*, *simplices*, *emparectes*, *claviennes*, *romaines*, *gestuelles*, *germanes*, *hybrides*, *transfuges* et j’en passe… et je suis sûr qu’il serait très heureux à son tour que vous en inventiez de nouvelles. Ses années passées à Pilote et plus tard au contact de Gallimard et Bayard Presse lui ont donné l’occasion de créer une série d’albums-jeunnesse dont le style n’est pas sans rappeler ceux d’un Terry Gilliam ou d’un Georges Lucas dont il est devenu par la suite un des plus grands admirateurs. Mais Jean était un pionnier, et il était sans doute en avance sur son temps. Tout à la main, sans ordinateur, il composait des caractères qui s’arracheraient aujourd’hui s’ils avaient été vectorisés-numérisés. Car c’est bien le seul défaut que je lui connaisse à Jean. Ne pas avoir pris le tournant de l’informatique et laissant à d’autres le soin d’explorer grâce à Fontographer ou FontLab des formes contemporaines dont il avait une vision d’avance.


caractère Mirago dessiné pour l’Atelier Phototypo d’Albert Hollenstein.

Voici quelques temps il a quitté Paris pour s’installer à Strasbourg. La France a beau vivre à l’heure d’internet, n’empêche que les éditeurs sont largement regroupés en Île de France. Autant pour les agences de Pub… et puis c’est vrai aussi que mon ami Jean n’est pas du genre, à décrocher facilement son téléphone, c’est pas qu’il est snob ou orgueilleux, il n’y a pas plus simple et bonhomme que ce garçon éternellement jeune… mais voilà il est affublé d’une timidité maladive et a peur de toujours déranger… sale temps pour les timides ;-) L’Écriture, aussi, parce que Jean a été pris d’une frénésie d’écriture depuis qu’il a remporté un Goncourt Jeunesse, mais le dessin ne l’a jamais quitté, ou peut-être l’inverse ;-)

Si vous désirez le contacter voici un e-mail, où vous pourrez au moins lui témoigner de votre plaisir d’avoir découvert cet œuvre majeure. Suis également curieux de savoir ce que vous pensez de ce créateur finalement assez méconnu. N’hésitez pas… ;-)

galerie des créations de Jean Alessandrini en cliquant ici.

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Un fond d’écran pour la presse en ligne

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Presse en ligne, et si on faisait du Neuf avec du Beau?

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Ce qu’on voit | ce qu’on lit (rappel)

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Eh oui vous lisez l’arbre est dans la forêt et non l’arbre est dans la la forêt… cqfd ;-) bon lundi

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Luciano Perondi chez Molotro (type design) via Velvetyne

Stencil typeface Minotype (alias Ninzioletto), designed by Luciano Perondi

Toujours via Velvetyne (curiosités typographiques) je découvre ce stencil très enlevé, le Minotype (allusion à Monotype qui se caractérise par le design de bas de casses assez rares dans ce type de création. L’orginalité (entre autres) de l’alphabet tient à l’attaque en oblique des stries dans les lettres, contrairement au Stencil Glaser (magnifique) qui était sans nuance, tout en verticalité. Project directed by Leonardo Sonnoli, for VivereVenezia3.  

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Découvertes | Raster Noton, Kangding Ray alias David Letellier, via Velvetyne

Bien qu’en retrait derrière les autres cofondateurs du label Raster Noton (Alva Noto en tête), Olaf Bender, mieux connu sous son pseudonyme Byetone, n’en garde pas moins une position de force au sein de l’équipe: graphiste émérite, c’est à lui qu’appartient la lourde tâche de réaliser les pochettes des sorties du label, connues pour leur aspect ultra-minimal et leur efficacité visuelle sans pareil. Après avoir pondu un nombre restreint de productions pour le label (car souvent occupé à monter sur pied des visuels live détonants pour monsieur Alva Noto), Byetone se lance enfin dans une première entreprise musicale d’envergure, sobrement appelée Death Of A Typographer. LIRE LA SUITE CHEZ GOUTEMESDISQUES

Et le voyage continue avec le site de Kangding Ray (David Letellier):

Kangding Ray was invited by Ryuichi Sakamoto to participate with other raster-noton artists to the nam june paik memorial event at the basoin temple. tokyo, in november 2006. He also produced a track (xom) for sakamoto’s “stop rokkasho” action (www.stop-rokkasho.org), and made a remix of the track “things will change” for modwheelmood. The music of kangding ray has been used in different film and video projects, including the short film “U-5” from video artist Nicolas Lelièvre. LIRE LA SUITE ICI.

 

 

Et je vous invite chaudement à visiter le blog des curiosités typographiques pour y découvrir une mine d’or. CHEZ VELVETYNE.

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La Crise expliquée par Libé & Yves Montand en…1984

C’est en février 1984 que Libération
sort un numéro spécial sur La Crise. 

Je n’ai pas envie de polémiquer sur l’édition de ce numéro de l’époque, ni de réécrire l’histoire de notre économie que chacun connaît. Vous pouvez cliquer sur chaque page et la découvrir pour la lire en détail.
Vous pouvez aussi commenter, dire votre sentiment, esquisser une relation entre la presse, la manipulation des médias et les résultats catastrophiques auquels nous sommes arrivés. Juste pour dire: 1984 c’est aussi le titre du roman de George Orwell, c’est aussi l’année où Steve Jobs a lancé le premier Macintosh. C’est aussi cinq ans avant la propulsion du tout Postscript donc du tout numérique. 1984 une année de chômage à 2 millions d’âmes, déjà… que le monde numérique, plus internet, plus la mondialisation, plus l’émergénce des pays en voie de développement, plus l’emballement du capitalisme financier allaient provoquer les plus grandes destructions de gisements d’emploi jamais vu dans les économies passées. Mais il y aurait tant et tant à dire, que je vous laisse à méditer et déposer ici vos commentaires argumentés. Pour une fois je préfère que ce soit mes lecteurs qui écrivent l’article, suis sûr que j’oublierai trop de choses. Où étiez vous en 1984, qu’êtes vous devenus, comment avez-vous vécu ces tourbillons de crises successifs qui ne se sont jamais taries depuis la publication de ce numéro spécial. Votre sentiment sur les Sorties de Crise possibles. Courage à vous et merci d’avance pour votre participation.
Ah j’oublie l’essentiel: les titres de cette édition spéciale: composés en Graph Lubalin.

©peter gabor | directeur d’e-artsup

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De Painstation à Moshpit | Le collectif fur | le sadisme, symptôme du passage au réel

by ©Jonas Kaloustian | e-artsup | l’école de la création numérique

Jonas Kaloustian est étudiant de la filière Concept en 4e année d’e-artsup et participe depuis janvier à l’écriture d’une histoire du Game Design aussi bien pour le blog de l’école, que pour la revue Amusement.

Dans une époque pas si éloignée que ça, le virtuel ne s’opposait pas au matériel, mais à l’actuel. Un collectif artistique allemand appelé //////////fur////  nous le rappelle depuis 2001, et ils sont prêts à nous le rappeler dans la souffrance.

Volker Morawe, Tilman Reiff, et Roman Kirschner, tous trois des artistes média basés à Cologne, sont à l’origine du collectif
//////////fur//// art entertainment interfaces qui réinjecte du méchatronique dans les installations ludiques, là où l’informatique a désormais pris le dessus.

À l’époque étudiants à l’Académie des Arts de Cologne, Morawe et Reiff ont réalisé en 2001 leur première œuvre, la Painstation, présentée comme un «artefact de duels améliorés», qui, même si elle se base sur le célèbre Pong, a la particularité de venir vous rappeler la dure réalité dès que vous laissez marquer l’adversaire. En effet, quand l’adversaire marque un point, la machine vous agresse, au choix, elle vous fouette la main, elle vous envoie une décharge électrique, ou elle vous brûle. L’œuvre, car c’en est une, et pas uniquement une machine diabolique construite par pur sadisme, invite à réfléchir sur le sens du risque dans le jeu. L’échec n’est plus anodin, une partie n’est plus une partie de plaisir. Bâtissant un rapport masochiste, presque viril à la souffrance, elle pose plus la question de jusqu’on peut-on aller pour ne pas perdre la face ? Quand un public est là, est-ce que le show must go on au détriment de la santé physique ? Pour l’histoire, les problèmes de copyright, de mains ensanglantées, et les risques d’infection, ont forcé le projet à s’arrêter au bout de 2 ans et ½, moment où  Morawe et Reiff ont créé une Painstation 2.


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Painstation 2


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quelques mains de joueurs après des matchs de Painstation

La Painstation a fait buzzer autour du collectif et leur a permis de s’orienter vers des projets moins sanglants mais tout aussi intéressants. En vrac, nous avons le Furminator, un environnement méchatronique qui installe le joueur à l’intérieur d’un Flipper Terminator 2 revisité, et lui fait vivre l’expérience d’un First Person Pinball, calqué sur les jeux de tirs à la première personne comme Doom ou Quake, ses yeux étant directement au nouveau du bas du flipper.

le furminator vu de l’extérieur

Il y a aussi le projet de Mr Punch, un jeu de combat à la Street Fighter ou Tekken, où deux joueurs s’affrontent, mais au lieu de le faire sur un écran, ce sont deux automates que l’on croirait issus d’un spectacle de guignol qui se battent. Ou encore les Earworm Assault Devices, des armes pour diffuser des chansons connues pour rester dans le crâne alors que l’on ne veut pas d’elles. Leur dernier projet en date s’appelle Moshpit, c’est un simulateur de musique metal basé sur les mouvements de tête de l’utilisateur.

Mr Punch


Earworm Assault Device

//////////fur//// se veulent des combattants de l’isolation liée aux utilisations massivement solitaires des interfaces de divertissement, selon leurs propres mots. Ils sont en permanence à la recherche de nouvelles interfaces, puisant dans un maximum de domaines, informatiques, électroniques, ou non. Leur démarche envisage alternativement le rapport de l’homme à la machine, et même si ici, les résultats sont purement ludiques, voire loufoques, //////////fur//// nous permet de voir un peu plus loin que les interfaces auxquelles nous sommes aujourd’hui habitués, un peu comme dans le cas de leur jeu Conti Penalty Shootout en 2007, qui a juste créé le plateau du WiiFit avant l’heure.


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Le jeu Conti Penalty Shootout

by ©Jonas Kaloustian | e-artsup | l’école de la création numérique

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