Makoto Murayama réinvente l’Art Organique Numérique

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On peut remercier le blog de http://www.pinktentacle.com/2009/08/inorganic-flora/ d’avoir contribué à introduire dans notre mémoire collective l’œuvre de cet artiste Japonais qui produit des luminaires (entre autres) et qui redessine l’organique à partir de photos remarquablement éclairés. Ouvrage d’art sur Illustrator qui témoigne de l’intelligence et de la sensibilité de l’artiste face aux possibilités inouies de l’outil. Œuvre picturale et numérique par excellence, Makoto nous prouve 20 ans après (ou 21 si l’on prend la naissance d’illustrator comme point de départ) l’extraordinaire pas de géant que l’humanité vient d’effectuer grâce aux technologies du numérique.

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Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (4/4)

Typography and classification by Raymond A.Ballinger (4/4)

Voici enfin le dernier chapitre de cet ouvrage de Raymond A.Ballinger.

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (3/4)

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)

À l’heure où nous apprenons le décès de l’une des plus grandes figures de la typographie américaine, Edward Rondthaler, qui nous a quitté à l’âge honorable de 104 ans de la maladie éternelle de la vieillesse… D’aucuns se souviennent de lui pour avoir lu son nom ici et dans les chroniques de design et typo. Il avait fondé la première compagnie de phototitrage aux états-unis, Photolettering and Co. et participé activement à la création de ITC, International Typeface Corp avec Herb Lubalin et Aaron Burns. But you can read his bio, here, too §§§

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Donc nous voici au dernier chapitre de Lettering Art in Modern Use de Raymond A.Ballinger qui aborde ici la typographie expérimentale des années 50. Expérimentale, mais aussi institutionnelle lorsqu’il photographie les packagings et l’architecture des grandes compagnies. La typographie est désormais présente sur toute la chaîne de la communication. Advertising, Packaging, Communication, Architecture et bien entendu et heureusement dans l’œuvre de plasticiens qui intégrent cet art dans leur pratique quotidienne.

Je vous invite à cliquer sur les images pour voir des détails ainsi que nombre de légendes (captions). Et vous souhaite un excellent week-end.

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Si vous avez des questions au sujet de telle ou telle page de l’ouvrage, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et n’hésitez pas à revenir sur les précédents chapitres de cette chronique, puisque ce billet se compose de quatre volets.

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (3/4)

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

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Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (3/4)

Typography and classification by Raymond A.Ballinger

Suite des billets précédents (previous chronicles):

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)


Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)

 

Nous entrons là dans ce que Raymond A.Ballinger appelle la typographie Romantique. Un manière pour Ballinger de souligner l’importance du choix des caractères selon le message à délivrer. De montrer aussi une méthode.

Si Romantique veut dire sentimental, nostalgique, oui les pages de publicités qu’il nous montre en témoignent à plus d’un égard. En premier lieu la multiplication des polices dans le champ de la communication marchande. Certaines des Réclames comptent plus de 15 polices par page. Sortes de catalogues de caractères pour imprimeur en mal de client. 

Est-ce là un signe, un symptôme de romantisme… bavarde dirai-je cette clause de style. Mais Ballinger en choisissant minutieusement ses documents nous pointe déjà la question essentielle des moyens dont dispose le graphiste, le typographe pour communiquer des messages publicitaires. Et son inventaire s’il ressemble à celui de Jacques Prévert, n’en est pas moins une sorte de méthode du: ce qu’il faut faire ou pas faire pour être lu et pour séduire. Il nous en administre la preuve par le creux, le négatif, la mécréance et la parlote typographique.

Et on comprend d’avance alors que ce qui nous touchera, ce qui aura une chance de nous séduire, viendra de l’épure, de la simplicité prônée par un Massimo Vignelli, de l’élégance administrée par Herb Lubalin. Ou même, et bien plus tôt par Bradbury Thompson et Alvin Lustig. La multiplication des caractères «Saloon» façon Western nous montre également cette nostalgie des américains pour leur jeune passé qui n’arrive pas à outre-passer l’époque de la conquête de l’ouest.

Et là encore curieusement c’est la calligraphie, et les sociétés de calligraphie qui essaiment aux US qui va leur permettre de revenir vers les fondamentaux du graphisme. Herb Lubalin, et bien d’autres graphistes avaient choisi cette «filière» pour faire leur classes. Et l’on sait ce qu’il en est advenu. C’est dire qu’il n’est point besoin de sortir du Bauhaus pour comprendre les codes de l’élégance, les contrastes, les valeurs de blanc et noir, le rythme etc. La maîtrise du tracé calligraphique permet la même pédagogie et d’arriver à des résultats similaires.

Pour les légendes, je n’en n’ai pas mis ici parce que la plupart du temps il suffit de cliquer sur l’image pour pouvoir les lire correctement. Légendes en anglais se dit «captions». Bonne découverte et bonne lecture de ce passé si «généreux».


Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Si vous avez des questions au sujet de telle ou telle page de l’ouvrage, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de quatre chapitres.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

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Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)

Suite du billet précédent:

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)
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Un grand merci pour Guy Schockaert qui m’a fait découvrir ces documents photographiques sur Flickr. La typographie «plomb» tel que vous ne l’avez jamais vu.

C’est en 1952 que les éditions Reinhold Publishing Corp. ont publié cette magnifique «somme» de Raymond A.Ballinger. Celui-ci l’a dédicacé à sa maman, Mary Lizzie Ballinger et à son épouse Louise Bowen Bellinger.

L’édition que je vous montre là est celle, augmentée de 1956. L’objet du livre, et c’est sans doute là, où, on peut se poser des questions, est de tenter d’établir une sorte de classification des polices.

Bien entendu nous sommes juste avant l’explosion des polices de photocomposition et tout ce que vous allez découvrir dans ces colonnes a été composé soit en typographie plomb, soit en Ludlow, soit en phototitrage puisque cette technique, inventée en 1927 par Edward Rondthaler était déjà largement diffusée.

C’est-à-dire que nous sommes aussi avant les travaux de Maximilien Vox et d’Albert Hollenstein qui ont créé la fameuse classification Vox-Atypi. Alors qu’est ce qui fait l’intérêt de ce recueil de «poèmes» typographiques? Sans doute l’étendue des documents. Sans doute aussi le souci de l’auteur de ne rien oublier. Bien que, bien que. Nous sommes là en présence d’une classification américaine donc extrêmement réductrice là ou Vox et plus tard Allessandrini ont essayé de «décrypter» les familles de caractères selon des typologies beaucoup plus fines. 

Mais l’ouvrage pose aussi la question suivante: quelle est la bonne manière de classer les caractères? Les américains ne s’embarassent pas de détails. Il y a les old styles, les modernes, les mechanical, les gothiques (nos bâtons ou linéales), les scripts et les fantaisies. Ne leur demandez pas (mille pardons mais je parle là des graphistes d’avant l’apogée du numérique dont l’apport culturel a fait bouger considérablement les lignes d’un savoir qui semblait déjà perdu pour tous), ne leur demandez pas, disais-je, d’essayer de comparer des humanes avec des garaldes ou des réales. Leur sens pratique leur font classer les polices, plus souvent en fonction de leur «graisse», qu’en fonction de la forme des empattements.

En tous cas, Raymond A.Ballinger avait déjà une vision assez moderne puisqu’il va terminer son ouvrage par un feu d’artifice de typographies expérimentales que je vous laisserai découvrir dans les derniers chapitres de cette chronique.

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Si vous avez des questions au sujet de telle ou telle page de l’ouvrage, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de quatre chapitres.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

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Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (1/4)

C’est en 1952 que les éditions Reinhold Publishing Corp. ont publié cette magnifique «somme» de Raymond A.Ballinger. Celui-ci l’a dédicacé à sa maman, Mary Lizzie Ballinger et à son épouse Louise Bowen Bellinger.

L’édition que je vous montre là est celle, augmentée de 1956. L’objet du livre, et c’est sans doute là, où, on peut se poser des questions, est de tenter d’établir une sorte de classification des polices.

Bien entendu nous sommes juste avant l’explosion des polices de photocomposition et tout ce que vous allez découvrir dans ces colonnes a été composé soit en typographie plomb, soit en Ludlow, soit en phototitrage puisque cette technique, inventée en 1927 par Edward Rondthaler était déjà largement diffusée.

C’est-à-dire que nous sommes aussi avant les travaux de Maximilien Vox et d’Albert Hollenstein qui ont créé la fameuse classification Vox-Atypi. Alors qu’est ce qui fait l’intérêt de ce recueil de «poèmes» typographiques? Sans doute l’étendue des documents. Sans doute aussi le souci de l’auteur de ne rien oublier. Bien que, bien que. Nous sommes là en présence d’une classification américaine donc extrêmement réductrice là ou Vox et plus tard Allessandrini ont essayé de «décrypter» les familles de caractères selon des typologies beaucoup plus fines. 

Mais l’ouvrage pose aussi la question suivante: quelle est la bonne manière de classer les caractères? Les américains ne s’embarassent pas de détails. Il y a les old styles, les modernes, les mechanical, les gothiques (nos bâtons ou linéales), les scripts et les fantaisies. Ne leur demandez pas (mille pardons mais je parle là des graphistes d’avant l’apogée du numérique dont l’apport culturel a fait bouger considérablement les lignes d’un savoir qui semblait déjà perdu pour tous), ne leur demandez pas, disais-je, d’essayer de comparer des humanes avec des garaldes ou des réales. Leur sens pratique leur font classer les polices, plus souvent en fonction de leur «graisse», qu’en fonction de la forme des empattements.

En tous cas, Raymond A.Ballinger avait déjà une vision assez moderne puisqu’il va terminer son ouvrage par un feu d’artifice de typographies expérimentales que je vous laisserai découvrir dans les derniers chapitres de cette chronique.

 

 

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Si vous avez des questions au sujet de telle ou telle page de l’ouvrage, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de quatre chapitres.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

Suite de cette chronique ici:

Typographie anglosaxonne et classification selon Raymond A.Ballinger (2/4)

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Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (3/3)

Suite des précédentes chroniques:

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (1/3)

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (2/3)

Évidemment, avec l’arrivée des applis comme Powerpoint de Microsoft ou KeyNote d’Apple, les «présentations» se sont plus ou moins professionnalisées. On retiendra toutefois que la plupart des «opérateurs» qui travaillent sur ces logiciels (assistants ou directeurs marketing, chefs d’entreprise, scientifiques, économistes, se contentent d’en utiliser les fonctions standards, ce qui donne des enchaînements et des typographies des plus détestables. Sans culture graphique et sans saveur. Très peu d’entre-eux viennent à produire des programmes sophistiqués introduisant illustrations et infographies conçues sur mesure.

Les schémas et infographies que vous allez découvrir ou que vous avez déjà entre-aperçus dans mes précédentes chroniques, montrent à l’évidence une volonté de transcender les informations statistiques et qualitatives. Mêlant poésie et graphisme ces infographies témoignent d’une créativité qui manque à la plupart des powerpoint d’aujourd‘hui. Mais une fois de plus il est bon de rappeler cette ambiguité, qui perdure de plus en plus, d’assimiler graphisme sur ordinateur à l’infographie (contraction de «informatique et graphisme»). L’Infographie c’est avant tout du Graphisme de l’Information.

Un art était né dans les années 70, les logiciels de présentation ont failli le tuer pour cause de rentabilité et de productivité. Mais aussi tout simplement parce qu’on a mis les outils entre les mains de professionnels dont ce n’était pas le métier. Il est clair que si un client demande à une agence de communication de lui fournir un programme de présentation de haut niveau, celui-ci le confiera à ses directeurs artistiques qui se feront une joie d’y insuffler créativité et conceptualisation. Que voulez-vous, on ne s’improvise pas graphiste et encore moins info-graphiste. N’en déplaise aux membres d’un célèbre club qui s’en est fait un objet d’enorgueillissement.

Cartogrammes et cartes décoratives:

Ceci est le dernier chapitre des trois chroniques consacrées à ce Graphis Diagrams qui fut publié en 1974 pour sa première édition que voici.

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Designer: Nobuo Nakagaki

Designer: Nobuo Nakagaki

Designer: Nobuo Nakagaki

Designer: Harold F. Hutchinson

Designer: Tel Design Assoc.

Designer: Tel Design Assoc.

Designer: Massimo Vignelli.

Designer: Richard Saul Wurman / Howard Brunner.

Designer: Richard Saul Wurman / Howard Brunner.

Designer: Richard Saul Wurman / Howard Brunner.

Designer: Philip B. Wallick pour Arbitrio & Resen Ltd.

Designer: Philip B. Wallick pour Arbitrio & Resen Ltd.

Designer: Joel Katz.

Designer: Joel Katz.

Designer: Hanz Hartmann.

Designer: Delpire Advico SA.

Designer: Étienne Delessert.

Designer: Étienne Delessert.

Designer: Adriano Pfister/Werner Hofmann.

Designer: Erwin Poell.

Designer: Atelier Stankowski (en haut à gauche).

Designer: Walter Allner (à droite).

Designer: William Hedges.

Designer: Brose und Partner.

Designer: NASA.

Designer: NASA.

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Prfois vous lirez des légendes directement, parfois non. Si d’aventure il vous souciait de savoir qui a fait quoi et pour qui et que vous ne trouvez pas de légende associé, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture. Pour celles et ceux qui s’intéressent au sujet, j’ai aussi publié ce billet sur la question ici.

© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.

Au moment où je publiais cette chronique j’ai failli oublier de vous indiquer cette série d’excellents interviews sur le site de digup que vous connaissiez sans doute, et où Manuel Lima développe la question de «la visualisation des données» comme l’un des défis majeurs du siècle. À voir, écouter d’urgence pour l’intelligence des propos et le développement de l’art de l’infoGraphie sur nos écrans intercatifs.

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typographie et création expérimentale | de Robert Le Héros en 1988 (sérigraphie)

Un petit trésor de ma collection d’œuvres uniques (ici seulement treize exemplaires, tirés sur du feutre et relié main). Le format est gigantesque puis il avoisine le 50 x 60 cm. Robert le héros, c’était à l’époque trois filles qui sortaient d’écoles de design et d’arts plastiques. Aujourd’hui plus de vingt ans ont passé et Robert le héros est devenue une marque incontournable de création et distribution d’arts décoratifs dans des domaines comme la déco intérieure ou tout simplement des sacs aux couleurs et impressions très originales. Mais Robert le héros, c’est aussi un bureau de style qui œuvre d’une manière très poétique, fidèle en cela à ses origines, ses créateurs «racontent les marques» plus qu’ils n’en font du design. Univers colorés, harmonie et création transforment chaque fois leur intervention en une démarche sensorielle, une expérience sensuelle des plus réussies. Ces «Impressions Italiennes» ont été tirées à 13 exemplaires, et pour y avoir participé à l’époque en tant que prestataire typographique bénévole, elles m’ont fait l’honneur de m’en réserver un pour mon plus grand plaisir. 

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Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (2/3)

Suite du précédent billet:

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (1/3)

Dernier billet ici:

Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (3/3)

L’infographie? quel est ce terme barbare que chacun comprend et interpète aujourd’hui comme le travail sur l’ordinateur. Erreur commune bien entendu, contre-sens même. L’Info-graphie, ou plutôt Graphisme de l’Information existait bien avant l’arrivée de la PAO et des logiciels de mise en page ou de dessins vectoriels. Il consistait comme il consiste toujours aujourd’hui à tenter de simplifier, par l’abstraction des flux économiques (cours des valeurs boursières), politiques (résultat d’élections), scientifiques (schémas d’assemblage, d’architecture ou d’urbanisme) ou marketing (schéma de lancement de produits sur un marché concurrentiel).

Le premier rôle de l’info-graphie étant bien entendu de simplifier l’information pour la rendre plus compréhensible lors d’une présentation devant une assemblée ou un auditoire plus large (télévision, internet etc.).

Évidemment, avec l’arrivée des applis comme Powerpoint de Microsoft ou KeyNote d’Apple, les «présentations» se sont plus ou moins professionnalisées. On retiendra toutefois que la plupart des «opérateurs» qui travaillent sur ces logiciels (assistants ou directeurs marketing, chefs d’entreprise, scientifiques, économistes, se contentent d’en utiliser les fonctions standards, ce qui donne des enchaînements et des typographies des plus détestables. Sans culture graphique et sans saveur. Très peu d’entre-eux viennent à produire des programmes sophistiqués introduisant illustrations et infographies conçues sur mesure.

Les schémas et infographies que vous allez découvrir ou que vous avez déjà entre-aperçus dans ma précédente chronique, montrent à l’évidence une volonté de transcender les informations statistiques et qualitatives. Mêlant poésie et graphisme ces infographies témoignent d’une créativité qui manque à la plupart des powerpoint d’aujourd‘hui. Un art était né dans les années 70, les logiciels de présentation ont failli le tuer pour cause de rentabilité et de productivité. Mais aussi tout simplement parce qu’on a mis les outils entre les mains de professionnels dont ce n’était pas le métier. Il est clair que si un client demande à une agence de communication de lui fournir un programme de présentation de haut niveau, celui-ci le confiera à ses directeurs artistiques qui se feront une joie d’y insuffler créativité et conceptualisation. Que voulez-vous, on ne s’improvise pas graphiste et encore moins info-graphiste. N’en déplaise aux membres d’un célèbre club qui s’en est fait un objet d’enorgueillissement. Mais une fois de plus il est bon de rappeler cette ambiguité, qui perdure de plus en plus, d’assimiler graphisme sur ordinateur à l’infographie (contraction de «informatique et graphisme»). L’Infographie c’est avant tout du Graphisme de l’Information.

Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Parfois vous lirez des légendes directement, parfois non. Si d’aventure il vous souciait de savoir qui a fait quoi et pour qui et que vous ne trouvez pas de légende associé, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com

Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de trois chapitres.

Pour celles et ceux qui s’intéressent au sujet, j’ai aussi publié ce billet sur la question ici.

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Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (1/3)

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Data Vizualisation (DataViz) Tout d’abord permettez-moi de vous présenter cette vidéo, publié par un professeur d’économie qui tente d’expliquer à ses étudiants, les effets pervers des dettes obligataires voire toxiques. Mon propos en vous présentant ce Graphis Annual consacré aux … Continuer la lecture

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Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (3/3)

Et en cette année 2009, alors que nous allons bientôt fêter le vingtième anniversaire de l’avènement du monde numérique moderne, nous tenions à design et typo à vous faire partager un certain nombre de documents qui attestent de la vivacité créatrice d’avant le numérique.

Le  «Songe et Mensonge de Franco», une suite de gravures a été créée par Pablo Picasso en 1937.Tout comme le grand violoncelliste Pablo Casals et nombre d’autres artistes, d’écrivains et de savants de sa nation, Picasso s’est efforcé de servir du meilleur de son génie, pendant les tragiques années de la guerre civile espagnole, son pays, son peuple et la cause de la République. C’est ainsi qu’il peignit pour le pavillon espagnol de l’Exposition internationale de 1937, à Paris, l’immense fresque de Guernica, dont la puissance fascina tant de spectateurs venus de tous les pays dumonde.

La même volonté a présidé à la naissance de «Songe et Mensonge de Franco» que l’artiste mit à disposition de l’Office des relations culturelles rattaché à l’ambassade de la République Espagnole, qui put ainsi en assumer la vente au profit de la cause républicaine, dans le cadre de l’Exposition. La publication Graphis de 1945 reproduit le manuscrit des textes rédigés par Pablo Picasso, de même que les 18 gravures et aqua-tinta, groupées sur deux planches en rassemblant chacune 9 et d’un format de 32 cm sur 42, le tout sous une couverture originale dessinée par l’artiste…

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Reproduction de deux planches
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Fritz Keller et ses décorations


Architecte décorateur et graphiste le jeune zurichois Fritz Keller réalisa ces décorations en 1945 pour la Foire internationale de Barcelone.

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Le Traité de Calligraphie d’Urban Wyss
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Photos et montages de Pierre Boucher
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En regardant ces montages photographiques de Pierre Boucher, nous ne pouvons nous empêcher d’interroger ce passé incroyablement fertile en processus créatif et de nous poser la question: «mais comment faisaient-ils sans Photoshop et Illustrator?». Et la réponse invariablement est la même:: «ils faisaient» de leurs mains associés à l’ingéniosité et à l’intelligence créatrice. Les artistes revendiquaient bien souvent la dénomination d’Homo Faber, «celui qui fait», opposé à celui qui compose la musique ou écrit de la littérature.Bien sûr les techniques existaient: dessin, peinture, huile, aquarelle, gouache, les outils aussi, pinceau, tire-ligne, compas, crayons, plumes, brosses, couteaux. etc.

Et bien sûr certains artistes n’hésitaient pas à s’associer avec des ateliers de sérigraphies ou lithographies sans compter ceux, plus avancés qui allaient directement dans les ateliers offset pour travailler sur des films positifs et négatifs afin d’obtenir des superpositions et incrustations très créatifs. Voyez l’œuvre d’un Bradbury Thomson pour la Westvaco et vous comprendrez mon discours. L’œuvre de Pierre Boucher s’inscrit bien dans ces mélanges de techniques pour donner l’illusion tout en construisant des espaces d’une grande modernité.

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Publicité pour des «fournisseurs graphiques» de 1945 à Zurich, Suisse.


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En vous souhaitant bon «visionnage». N’oubliez surtout pas à cliquer sur les images pour les voir les détails intéressants.

Précédents articles:

Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (2/3)

Graphis 1945 | Le processus créatif entre 1945 et 1989 (1)

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