Pourquoi un Tribute à Herb Lubalin
C’était au printemps je crois, l’exposition de Yamamoto au Musée des Arts Décoratifs… je faisais un détour par la librairie et tombait par hasard sur un ouvrage intitulé «Graphic Design au XXe siècle» édité par Bis Publisher en 2003 (ISBN 90-6369-051-7) à Amsterdam. Les auteurs, Alston W. Purvis et Martijn F. Le Coutre ont commis ce condensé de l’histoire des Graphic Arts, quelques 470 pages sans penser qu’un jour j’allais feuilleter leur «poulet» et lever un lièvre qui va faire rire toute la communauté des graphistes du Monde entier. Ils ont tout simplement oublié de citer, que dis-je de commémorer la mémoire de l’un des plus grands (par le talent) graphic designer de l’après mauvaise guerre (comme s’il y en avait de bonnes), je veux dire Herbert Lubalin.
J’ai alors réfléchi sur la manière de rétablir un tel oubli. Lorsque j’ai créé ce blog à l’encontre de mes élèves de l’école e-artsup pour leur servir d’abord de support de cours, l’idée avait germé de rédiger une suite de billets sur l’oeuvre et la spiritualité de Herb Lubalin. Pas simple comme tâche et je prie par avance les éditeurs Print et American Showcase (Snyder, Gertrude & Peckolick, Alan, 1985, Herb Lubalin: Art Director, Graphic Designer and Typographer, American Showcase Inc., New York) de bien vouloir m’excuser d’avoir ainsi dû reproduire une partie de leur éditions de 64 et de 85 (magnifiques contributions à la mémoire de Herbert Lubalin que tout un chacun peut s’il en envie trouver dans les bonnes librairies spécialisées comme Artazart ou la Hune ou encore j’imagine les rayons d’arts graphiques de toutes les bonnes Fnac) mais l’enjeu est trop important pour laisser passer les oublis après les oublis. Car ne nous y trompons pas, il s’agit de l’oubli qui tue mieux que la critique, l’indifférence qui renvoi le travail d’un individu dans les limbes de l’inexistant… alors qu’il reçut de son vivant plus de 500 récompenses internationales, pas moins et pas des moindres… (le Art Directors Club et le Type Directors club de New York, L’AIGA, l’ATYPI, le Royal Collège de London, et j’en passe il y en a 495 autres…).
direction artistique pour le magazine EROS | direction de la photo Herb Lubalin (1962)
à remarquer le bel empreint du concept par Spike Lee pour l’affiche de Jungle Fever plus de vingt ans après.
Sommaire des billets consacrés à Herb Lubalin :
1 | L’histoire d’un juif newyorkais né gaucher, daltonien et aphasique
2 | Herb Lubalin, l’un des plus brillants directeurs artistiques de New-York.
3 | La méthode et l’approche tactile de Herb Lubalin
4 | Son génie des lettres, des logotypes et de la mise en page
5 | Upper & Lower Case, la success story d’un magazine mis en page par Herb Lubalin | lu par au moins 1 millions de passionnés de la typo pendant une vingtaine d’années.
6 | Herb Lubalin typeface designer
7 | une conclusion s’impose
Voici la galerie de l’oeuvre de Herb Lubalin qui va nous servir pour illustrer son génie tout au long de ces billets. cliquez ici
Ce contraste très fort entre le noir et le blanc est vraiment saisissant. Il est accentué par les horizontales des doigts et les courbes des seins.