Expo Rock ’n’ Roll 39-59 à la Fondation Cartier | Typographie de concert

Enfin l’ouverture de l’expo Rock ’n’ Roll 39-59 à la Fondation Cartier. Le site est efficace et la playlist pour nous inviter à partager ce pur moment de bonheur est parfaite. Des posters de concerts, des voitures, des juke-box Wurlitzer et pas mal de photos d’Elvis, Vince et les autres… Voici quelques extraits de l’expo à visiter avant le 28 octobre 2007, c’est demain. Et bravo au graphiste qui a fait l’affiche et le site, c’est remarquablement rythmé. (Quiz: qui c’est?)

Le site de la Fondation est ici.

Affiche du concert « America’s Greatest Teen-Age Recording Stars » du 19 janvier 1958 à Rochester, New York • Collection David Swartz, New-York • © Photo Sheldan Collins, Spontaneaous Accomplishments, LLC

Hank Williams • Collection Pete Howard of postercentral.com • Affiche du concert prévu le 1er janvier 1953 à Canton, Ohio, que l’artiste ne donnera jamais. Il meurt à l’arrière de la Cadillac qui le mène au concert, victime d’un excès d’alcool et de médicaments.

Juke-box Wurlitzer 1100, 1948 • Collection privée, Alfa Juke-Box, Paris • © Photo : Patrick Gries, Paris

Little Richard, Affiche du concert du 6 août 1957 à Louisville, Kentucky • Collection David Swartz, New-York • © Photo Sheldan Collins, Spontaneaous Accomplishments, LLC

Guitare de Buddy Holly, 1943, Gibson J-45 Guitar • Première guitare de Buddy Holly – cuir personnalisé à la main par Buddy pour imiter le cuir de la guitare utilisée par Elvis Presley. • Collection de Buddy et Maria Elena Holly, sa veuve, de 1943 à 1990 • Photographe: Tim Henegan • Collection: Michael J. Malone, Seattle, WA

Sun 78 RPM of Elvis Presley’s Recording Sun Records • Date de sortie : 1955 • © Sun logo is a trademark of Sun Entertainment Corporation • Used by permission

Juke-box Wurlitzer 1100, 1948 • Collection privée, Alfa Juke-Box, Paris • © Photo : Patrick Gries, Paris

Jimmie Lunceford • Collection Mitch Diamond of kardboardkid.com, Boston • © Photo • Charles Mayer, Boston • Affiche du concert du 12 février 1939 à Broadway, New-York.

Affiche du concert « Winter Dance Party » du 25 janvier 1959 à Mankato, Minnesota • Collection David Swartz, New-York • © Photo Sheldan Collins, Spontaneaous Accomplishments, LLC

Exposition Rock’n’Roll 39-59
Du 22 juin au 28 octobre 2007
Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris

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Videogramm vs photogramm | Laszlo Mohoy Nagy précurseur de l’interactivité

Voici une autre vidéo d’Etan Cohen que j’ai glané sur YouTube. Celui-ci encore plus créatif que le précédent que je vous ai montré m’a inmanquablement fait penser à l’œuvre de Laszlo Moholy Nagy, penseur et précurseur du Bauhaus de Walter Gropius. C’est en grande partie à Moholy Nagy (prononcez mohoï nadd-ie) que l’on doit l’école Atelier de Budapest qui fut créé à l’exemple du Bahaus de Weimar. Les photogrammes que vous voyez ci-dessous furent l’une des inventions les plus magistrales du maître photographe. Mais je parle d’interactivité, parce qu’un jour, Laszlo, téléphona à son tireur laborantin et lui dit très exactement de poser sous l’objectif de l’agrandisseur, quelques objets futiles, crayons, ciseaux, pinceaux sur un papier photosensible, et d’exposer la feuille durant quelques secondes. Lorsqu’il arriva au laboratoire, le photogramme l’attendait, développé, fixé. Du téléphone à la photo, une intercativité parfaite. La Vidéo d’Etan n’est qu’un prolongement, mais quel prolongement… de cette pensée efficace. Le mouvement et le montage amplifient dans une version motion l’idée d’une radiographie corporelle et vous laisse découvrir l’homme nu, en vous précisant de baisser un peu le son… vous pourriez prendre quelques watts en trop dans vos Trompes d’Eustache. Qu’en pensez-vous?

Bien entendu je vous réserve la meilleure, il est sans doute probable, pas certain, mais probable, que l’interprétation en photo-trait ou justement photogramme des images d’Apple se réfère (évidemment en toute inconscience et je le dis très honnêtement) à cette longue filiation de créateurs photographes qui ont exploré les arcanes de la radio-photographie. Du coup j’en aime que plus ces pubs qui portent le sens au bout des écouteurs.

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Zola et la Typographie | le lettrage comme acteur militant

Via la Société Emile Zola, voici une série d’affiches des œuvres théâtrales, littéraires et cinématographiques issues de l’œuvre d’Emile Zola. Tout le monde se souvient bien entendu de son célèbre J’Accuse parue dans le Figaro du 13 janvier 1898. Mais si vous voulez revivre cette affaire Dreyfus, rien de tel que de vous replonger dans le timeline édité par la Emile Zola Society. Je me suis plus particulièrement attaché à vous montrer ces quelques affiches de l’époque qui témoignent de plusieurs choses.

Typographie Foisonnante:

Chacune des affiches laisse paraître l’utilisation de nombreux caractères sauf peut-être celle de NANA ci-dessous mais il s’agit là certainement d’un teasing et non d’une affiche complète. Regardez Gervaise ou Le Rêve ou encore Pot-Bouille, ce sont de véritables catalogues de caractères de l’époque. Bien entendu chacun des titres était dessiné et peint à la main. Point de machines à composer ni même de Letraset (lettres transferts) à l’époque. Nombre des créateurs contemporains s’inspirent encore de ces affiches pour créer de nouveaux alphabets. Et je ne prendrai que la ligne «DE TRIOMF DER LIEFDE» dans Pot-Bouille, pour y voir les prémices d’un caractère de Zuzana Licko. Le mélange des styles: il est caractéristique et d’une époque et du graphisme français en particulier. Le Bauhaus n’a pas touché l’industrie cinématographique du pays de Voltaire. On le récuse même pour s’envoler vers un certain lyrisme «à la française» où l’on mélange tout et son contraire. Mais il faut aussi savoir qu’en ces temps reculés, le graphiste de film était plus souvent le peintre en lettre qu’un affichiste comme Cassandre. Autant dire que la structure graphique de ces posters n’obéissait pas à une école graphique d’avant garde mais à une expressivité lyrique bien encrée dans les journaux illustrés des années 30-50.

Expressivité graphique:

Chaque ligne, chaque mot typographié par le peintre en lettre devait hurler un message, un sens. Et dans le cas de Zola c’était d’autant plus facile que l’œuvre est dédié à dénoncer la condition in-humaine faite aux classes laborieuses. Que ce soit pour la Débacle, ou au Bonheur des Dames ou encore l’assomoir sans parler bien entendu du plus célèbre des romans-sociaux, Germinal, l’artiste peintre en lettre se sert de la typographie pour engranger la force des messages. On n’ose imaginer que seraient ces affiches mises entre les mains d’Experimental Jetset. Uniformité de l’Helvetica. Neutralité neutralisant la poésie des signes typographiques neutralisant par voie de conséquence la sémantique forte de ces visuels. Seule une affiche cependant cède à la tendance russe du graphisme constructiviste, celle de l’Argent qui correspond vraiment à un thème et un traitement typographique de l’actualité des années 30.

La couleur et les manuaires, amplificateurs de messages:

Le Rouge et le Noir sont les couleurs fétiches de ces affiches, agrémentées du jaune Pantone 123 et plus foncés, ainsi que d’une série de complémentaires lorsque dans «La joie de Vivre» l’affichiste mélange le vert et le rouge. L’utilisation prolixe de caractères brushes augmente la force des titres par leur proximité du spectateur qu’ils prennent à témoin des drames humains. Mais on pourrait analyser affiche par affiche, titre par titre et vous en laisse toute liberté dans vos commentaires assidus.

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Fête de la Musique | Budapest à Paris

130 orchestres hongrois ont concouru à Budapest pour avoir le privilège de représenter leur pays lors de la fête de la Musique à Paris. Trois orchestres sélectionnés. Et le plaisir d’entendre sa langue maternelle s’envoler, rue Bonaparte, entre Saint Germain des Prés et le jardin de Luxembourg. Les photos du concert sont là.

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Un atelier de composition plomb au Japon | via Topdos dot net

Avertissement, pour visionner les vidéos, Safari n’est pas le meilleur moyen. En effet plus de la moitié de mes lecteurs ainsi que moi-même avons des difficultés à afficher les vidéos sur le navig. d’Apple. Il faut basculer sous Firefox sur Mac. Les lecteurs sous PC n’ont apparemment pas de prb.

Kobayashi Takumi, un jeune graphiste d’origine japonais qui étudie à l’ESAD de Strasbourg m’a envoyé récemment un mail pour me signaler que durant son séjour au Japon pendant six mois de stages, il a eu l’occasion de visiter un vieil atelier de composition traditionnelle (entendez «au plomb» à Tokyo). Voici ses photographies et deux vidéos qu’il a très gentiment chargé sur YouTube pour mieux les partager avec les curieux de la chose imprimée.

Je voudrais également signaler qu’en dehors de son blog, il a réalisé un superbe site pour son portfolio (j’en suis jaloux :-D MdR and Private Joke for Matthieu qui appréciera).

Je voudrais également signaler un chiffre, publié au début des années 2000: le chiffre d’affaires moyen du Print au Japon se situait aux alentours des 450 euros par tête d’habitant. Contre 220 euros en Europe de l’ouest. Hors packaging. C’est dire que la tradition de l’imprimerie japonaise est terriblement ancrée dans la culture samour-aïe. Et en plus notre jeune ami adore Bjork… me sens plein de sympathie pour lui. Et vous?












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Communauté Design & Typo | les concours gratuit en question

À 205 kilomètres très exactement à l’ouest de Madrid Fernando Suárez tient un blog des plus graphiques et informatives. Diseñador gráfico. Profesor de la Facultad de Comunicación de la Universidad Pontificia de Salamanca il publie ses réflexions et analyses sur son blog : cosasvisuales

Je constate à l’occasion avec un immense plaisir que nous sommes, graphistes, de plus en plus nombreux à ouvrir des blogs et à tenter par un partage de nos cultures et référents à donner une vision plus complète de nos sensibilités respectives.

Double avantage et pour nous et pour nos lecteurs.

Pour nous: Certes nous ne sommes pas des agences de publicité, ni des bureaux de design avec pléthore de collaborateurs, mais par notre culture et les réseaux de compétences que nous construisons depuis des années, notre capacité à intervenir en consulting et en production ne fait que progresser de façon exponentielle. Le wwwDEUXZÉRO nous permet de transformer notre posture de solitaires en ouverture sociétale.

Pour nos lecteurs de même: ce foisonnement de veille et de réflexions graphique que nous nous efforçons de diffuser ne peut que contribuer à produire un paysage de culture et de référents, pré-digérant les extrêmes bons et mauvais, mettant sous les feux de l’audience ce qui nous semble en valoir la peine avec sans doute, des erreurs de jugement que les lecteurs ont tôt fait de rectifier dans leurs commentaires… ou les poursuivre de leurs propres expériences.

Pour l’occasion je voudrais prolonger le billet de Fernando Suárez sur les awards des éditions Pinguin .

Voici la liste des gagnants de ce concours…

Il n’est pas dans mon propos de critiquer le contenu mais l’enveloppe. Il y a longtemps que je voulais débattre de ce sujet ici sur D&T. Parce qu’en d’autres lieux: on propulse régulièrement des avis de concours sans aucun discernement sur la portée éthique de la question. Il n’est pas non plus dans mon intention de rédiger ici un pamphlet pour ou contre les concours. C’est un sujet trop sérieux pour ne le confier qu’à un seul intervenant sans contradicteurs et sans débat.

C’est un sujet qui pose d’innombrables problèmes à la fois éthiques, juridiques, financières (ce n’est pas des moindres) et donc comptables. Pour exemple allez expliquer à un controleur des impôts que vous avez travaillé ou fait travailler gratuitement des intervenants de votre société ou de sous-traitants externes sans engranger de la facturation et donc de la TVA à rétroverser à l’État. En ces temps de débats sur la TVA sociale voilà un thème sans doute périphérique mais pas si tangantiel que ça. Éthiques aussi mais le dossier est vraiment lourd d’un tissu d’imbrication et d’attendus.

Faire se concourir gratuitement des professionnels, qu’ils soient de grosses agencies ou simplement des free-lances soulève à la fois des questions relatives à la valeur marchande du travail fourni, aux temps immobilisés sans aucune garantie de succès, aux critères de sélection dont les périmètres sont forcément variables puisque expérience oblige les briefs se font et se défont des dizaines de fois au cours d’une prestation normale et que le mode ittératif de décisions prévaut dans toutes les consultations «normales». Des questions d’éthiques aussi lorsqu’on songe aux process de décisions qui poussent en avant les projets d’amis, et amis d’amis… un système qui peut parfois friser le mafieux et j’en ai fait l’expérience personnellement il y a bien longtemps avec la Direction de l’Imprimerie Nationale.

Des questions juridiques également: parce que quid des droits d’auteur dans le monde du graphisme. Il n’y en a pratiquement jamais. Les auteurs photographes, illustrateurs sont défendus par des chartes professionnels et des associations officielles, pas les graphistes. Un concours perdu et vous retrouvez vos idées, vos concepts déclinés dans les solutions graphiques du gagnant. Cela s’est vu de nombreuses fois pour les campagnes de pub ou les maquettes de presse ou de pack. (Vous pouvez les citer dans vos commentaires).

Je ne prétends pas que Pinguin a faussé le concours lancé, ni que tous les concours se valent en obéissant à des habitudes de non-droit. Heureusement qu’il en existe d’honnêtes. Mais la question vaut sans doute la peine d’être débattu, dans un livre blanc ou porté par les réseaux communautaires des blogs de graphistes voire d’agences. Des pratiques à discuter, revoir pour les moraliser un tant soit peu. Qu’en pensez-vous?

Graphistes, graphic designers, webdesigners: militez pour un statut d’auteur!

Publié dans De la Modernité, Galaxie Gutenberg, Opinions et Im-pertinences | Commentaires fermés sur Communauté Design & Typo | les concours gratuit en question

Communauté Design & Typo | les concours gratuit en question

À 205 kilomètres très exactement à l’ouest de Madrid Fernando Suárez tient un blog des plus graphiques et informatives. Diseñador gráfico. Profesor de la Facultad de Comunicación de la Universidad Pontificia de Salamanca il publie ses réflexions et analyses sur son blog : cosasvisuales
Je constate à l’occasion avec un immense plaisir que nous sommes, graphistes, de plus en plus nombreux à ouvrir des blogs et à tenter par un partage de nos cultures et référents à donner une vision plus complète de nos sensibilités respectives.

Double avantage et pour nous et pour nos lecteurs.

Pour nous: Certes nous ne sommes pas des agences de publicité, ni des bureaux de design avec pléthore de collaborateurs, mais par notre culture et les réseaux de compétences que nous construisons depuis des années, notre capacité à intervenir en consulting et en production ne fait que progresser de façon exponentielle. Le wwwDEUXZÉRO nous permet de transformer notre posture de solitaires en ouverture sociétale.
Pour nos lecteurs de même: ce foisonnement de veille et de réflexions graphique que nous nous efforçons de diffuser ne peut que contribuer à produire un paysage de culture et de référents, pré-digérant les extrêmes bons et mauvais, mettant sous les feux de l’audience ce qui nous semble en valoir la peine avec sans doute, des erreurs de jugement que les lecteurs ont tôt fait de rectifier dans leurs commentaires… ou les poursuivre de leurs propres expériences.
Pour l’occasion je voudrais prolonger le billet de Fernando Suárez sur les awards des éditions Pinguin .
Voici la liste des gagnants de ce concours…


Il n’est pas dans mon propos de critiquer le contenu mais l’enveloppe. Il y a longtemps que je voulais débattre de ce sujet ici sur D&T. Parce qu’en d’autres lieux: on propulse régulièrement des avis de concours sans aucun discernement sur la portée éthique de la question. Il n’est pas non plus dans mon intention de rédiger ici un pamphlet pour ou contre les concours. C’est un sujet trop sérieux pour ne le confier qu’à un seul intervenant sans contradicteurs et sans débat.
C’est un sujet qui pose d’innombrables problèmes à la fois éthiques, juridiques, financières (ce n’est pas des moindres) et donc comptables. Pour exemple allez expliquer à un controleur des impôts que vous avez travaillé ou fait travailler gratuitement des intervenants de votre société ou de sous-traitants externes sans engranger de la facturation et donc de la TVA à rétroverser à l’État. En ces temps de débats sur la TVA sociale voilà un thème sans doute périphérique mais pas si tangantiel que ça. Éthiques aussi mais le dossier est vraiment lourd d’un tissu d’imbrication et d’attendus.
Faire se concourir gratuitement des professionnels, qu’ils soient de grosses agencies ou simplement des free-lances soulève à la fois des questions relatives à la valeur marchande du travail fourni, aux temps immobilisés sans aucune garantie de succès, aux critères de sélection dont les périmètres sont forcément variables puisque expérience oblige les briefs se font et se défont des dizaines de fois au cours d’une prestation normale et que le mode ittératif de décisions prévaut dans toutes les consultations «normales». Des questions d’éthiques aussi lorsqu’on songe aux process de décisions qui poussent en avant les projets d’amis, et amis d’amis… un système qui peut parfois friser le mafieux et j’en ai fait l’expérience personnellement il y a bien longtemps avec la Direction de l’Imprimerie Nationale.
Des questions juridiques également: parce que quid des droits d’auteur dans le monde du graphisme. Il n’y en a pratiquement jamais. Les auteurs photographes, illustrateurs sont défendus par des chartes professionnels et des associations officielles, pas les graphistes. Un concours perdu et vous retrouvez vos idées, vos concepts déclinés dans les solutions graphiques du gagnant. Cela s’est vu de nombreuses fois pour les campagnes de pub ou les maquettes de presse ou de pack. (Vous pouvez les citer dans vos commentaires).
Je ne prétends pas que Pinguin a faussé le concours lancé, ni que tous les concours se valent en obéissant à des habitudes de non-droit. Heureusement qu’il en existe d’honnêtes. Mais la question vaut sans doute la peine d’être débattu, dans un livre blanc ou porté par les réseaux communautaires des blogs de graphistes voire d’agences. Des pratiques à discuter, revoir pour les moraliser un tant soit peu. Qu’en pensez-vous?
Graphistes, graphic designers, webdesigners: militez pour un statut d’auteur!

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Rhythm In Typography | Etan Cohen & Gidi Gilam

Remarquable vidéo à déguster sans modération

Rhythm In Typography – Etan Cohen & Gidi Gilam

April 27, 2007, 08:48 AM

Project in Typography about rhythm Visual communication BEZALEL Academy of Art Jerusalem 2007

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Rhythm In Typography | Etan Cohen & Gidi Gilam

Remarquable vidéo à déguster sans modération

Rhythm In Typography – Etan Cohen & Gidi Gilam

April 27, 2007, 08:48 AM

Project in Typography about rhythm Visual communication BEZALEL Academy of Art Jerusalem 2007

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Radio Latina arrête son magazine | Typographie d’un Magazine de Musique World

Voici un digest de mes plus belles pages que j’ai conçu pour Radio Latina. Une occasion pour votre serviteur d’expérimenter d’autres champs graphiques que les rapports financiers ou la presse d’entreprise. Une opportunité également de revisiter la photographie de scène pour laquelle je me suis pris de passion comme vous avez pu vous en rendre compte. Pourquoi Radio Latina a-t-elle arrêté Latina Mag. Un de ces exemples de la perversion du système capitaliste que j’aborrhe. Fin 2006, le groupe Start se porte acquéreur de la Radio. Comprenez par là d’une fréquence FM (99FM). Ils présentent le dossier au CSA qui les retoquent une première fois pour des raisons évidentes. Plus rien de l’objet culturel qui était couché dans le dossier historique de la Radio n’y figurait. Il faut bien comprendre qu’au delà des grandes fréquences nationales ou des NRJ et itou, il y a une flopée de petites fréquences dont l’audience oscille entre 1 et 3% de part de marché. Le groupe Start possède déjà quelques petites fréquences et cela lui permet de faire tourner une régie publicitaire. À la deuxième présentation du dossier en décembre (eh oui le CSA autorise le repêchage) l’autorité de régulation a accepté le projet…

Le calcul est simple. Peu importe le contenu de l’antenne, peu importe que l’audience chute de 1,8% à 0,5 ou 0,9% pourvu qu’ils réussissent à couper les dépenses de façon radicale (on installe l’antenne dans un bureau climatisé, quelques robots pour débiter une musique au kilomètre) et le tour est joué. Pourquoi continuer à sponsoriser des showcases , à faire se rencontrer des musiciens, à lancer des artistes comme Raul Paz qui sans Radio Latina n’aurait sans doute jamais percé. Je songe à tous les afficionados de cette musique qui voyaient déjà les concerts cubains et sud-américains diminuer dangereusement à Paris. Je songe à tous les Maraca, Tito Puentes et autres grands artistes comme Henri Guedon qui ont pu se produire, se distribuer, se faire connaître grâce à une poignée d’animateurs chevronnés qui ne ménageaient ni leur temps ni leurs efforts. Passionnés vous dis-je, nous l’étions tous. J’espère me tromper, j’espère sincèrement que les nouveaux propriétaires vont se ressaisir et comprendre qu’ils ont racheté là une de ces exceptions culturelles dont nous sommes tant fiers en France. Et vive la fête de la musique.

Henri Guedon, au New Morning, peu de temps avant sa disparition.

Pour la typographie et la mise en page, je devrais plutôt dire la mise en scène, j’avais fait une étude bench_mark de tous les magazines de musique, de la world au rock en passant par les mag Hip-Hop et Jazz. Essayé de créer une ambiance chaude tout en respectant quelques valeurs auxquelles je reste très attaché. La lisibilité, la hiérarchie, les appels de lecture… etc. Pratiqué la mise en couleur des textes pour rendre vivant des quantités de textes que personne n’aurait sans doute lu, pour rythmer la lecture et faire voyager le regard des amateurs de cette musique vivante. Je n’ai pas eu de gros souci de repérage sur ces textes pour la raison que l’imprimeur m’a accordé la trame 175 et son calage électronique était parfait. Sans aucun débord. Relooké aussi le logotype du magazine avec un puissant Clarendon qui rompait avec les caractères fantaisies qui foisonnent dans tous les flyers immondes qui gravitent autour de ce petit monde. Bref, j’ai essayé de répondre à cette question: est-il possible d’aborder les musiques du Monde avec l’œil exigeant d’un graphiste qui n’aime pas trop le manque de rigueur, tout en respectant une autre exigeance, celle d’une presse qui se veut musicale, séductrice, consensuelle et cherche la proximité avec ses lecteurs. Une presse qui fait référence aux cultures du sud. Pas simple. J’en profite pour remercier Anaïs la rédactrice en chef d’avoir permis de garder une feuille de route graphique malgré les pressions du bocal. Les gens de Radio n’ont jamais été très sensible au Print ;-) Mais je vous laisse librement commenter le sujet. Curieux de vos avis.
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La moitié basse de la couv était vendu par la pub. Comment intégrer chaque mois une pub parfois horrible avec une couverture qui se voulait élégante, sans détruire toute l’ambiance.

Bien sûr, j’aurais préféré pouvoir disposer de pleines pages pour les focus sur les grands artistes. Mais la pagination ne le permettait pas. D’où la nécessité de jongler en permanance avec des légendes qui viennent superposer les images.

Cette page occupait quatre pages quand j’ai repris la maquette initiale. L’enjeu était donc de taille. Mais grâce à une typographie bien adaptée, le Galfra que Ladislas Mandel m’avait confié j’ai pû recomposer cette liste «imbittable» en corps 4,5 et libérer ainsi pas mal de place pour le rédactionnel.

Comme je l’ai déjà expliqué dans des billets précédents, je suis très attaché au réglage d’un beau gris typo. Et lorsque la contrainte ultime d’un A5, s’impose à vous, l’enjeu est de taille. Réglages fins, très fins. Contrôle permanent des lézardes etc. Si j’avais opté pour le fer à gauche, perte de 15 à 20% de place pour le texte. Impossible.

Et quel plaisir lorsque je pouvais jouer avec un peu de blanc.

© peter gabor

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