Suite du précédent billet:
Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (1/3)
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Graphis Diagrams | Une histoire de l’infographie (3/3)
L’infographie? quel est ce terme barbare que chacun comprend et interpète aujourd’hui comme le travail sur l’ordinateur. Erreur commune bien entendu, contre-sens même. L’Info-graphie, ou plutôt Graphisme de l’Information existait bien avant l’arrivée de la PAO et des logiciels de mise en page ou de dessins vectoriels. Il consistait comme il consiste toujours aujourd’hui à tenter de simplifier, par l’abstraction des flux économiques (cours des valeurs boursières), politiques (résultat d’élections), scientifiques (schémas d’assemblage, d’architecture ou d’urbanisme) ou marketing (schéma de lancement de produits sur un marché concurrentiel).
Le premier rôle de l’info-graphie étant bien entendu de simplifier l’information pour la rendre plus compréhensible lors d’une présentation devant une assemblée ou un auditoire plus large (télévision, internet etc.).
Évidemment, avec l’arrivée des applis comme Powerpoint de Microsoft ou KeyNote d’Apple, les «présentations» se sont plus ou moins professionnalisées. On retiendra toutefois que la plupart des «opérateurs» qui travaillent sur ces logiciels (assistants ou directeurs marketing, chefs d’entreprise, scientifiques, économistes, se contentent d’en utiliser les fonctions standards, ce qui donne des enchaînements et des typographies des plus détestables. Sans culture graphique et sans saveur. Très peu d’entre-eux viennent à produire des programmes sophistiqués introduisant illustrations et infographies conçues sur mesure.
Les schémas et infographies que vous allez découvrir ou que vous avez déjà entre-aperçus dans ma précédente chronique, montrent à l’évidence une volonté de transcender les informations statistiques et qualitatives. Mêlant poésie et graphisme ces infographies témoignent d’une créativité qui manque à la plupart des powerpoint d’aujourd‘hui. Un art était né dans les années 70, les logiciels de présentation ont failli le tuer pour cause de rentabilité et de productivité. Mais aussi tout simplement parce qu’on a mis les outils entre les mains de professionnels dont ce n’était pas le métier. Il est clair que si un client demande à une agence de communication de lui fournir un programme de présentation de haut niveau, celui-ci le confiera à ses directeurs artistiques qui se feront une joie d’y insuffler créativité et conceptualisation. Que voulez-vous, on ne s’improvise pas graphiste et encore moins info-graphiste. N’en déplaise aux membres d’un célèbre club qui s’en est fait un objet d’enorgueillissement. Mais une fois de plus il est bon de rappeler cette ambiguité, qui perdure de plus en plus, d’assimiler graphisme sur ordinateur à l’infographie (contraction de «informatique et graphisme»). L’Infographie c’est avant tout du Graphisme de l’Information.
Je vous invite à examiner scrupuleusement chacune des pages, des illustrations ci-dessous en cliquant sur elles pour les voir en détail. Parfois vous lirez des légendes directement, parfois non. Si d’aventure il vous souciait de savoir qui a fait quoi et pour qui et que vous ne trouvez pas de légende associé, je vous invite à m’envoyer un email à peter (point) gabor (at) gmail (point) com
Bonne lecture et rendez-vous pour la suite, puisque ce billet se compose de trois chapitres.
Pour celles et ceux qui s’intéressent au sujet, j’ai aussi publié ce billet sur la question ici.
© peter gabor | directeur d’e-artsup | © tous droits réservés, les reproductions sont destinées à usage strictement pédagogique.