C’est une longue histoire que cette affaire du Garamond. J’avais déjà consacré un billet assez spectaculaire à la question ici. Un comparatif des Garamond de plusieurs fonderies. Celui de Deberny et Peignot n’est pas juste une épisode. D’abord parce c’est la version la plus “Française” d’un caractère né au XVIe siècle et qui va se propager dans le monde entier chez les Allemands (Stempel, Berthold), chez les Anglais (Monotype), chez les Américains avec la Garamond ITC d’abord puis les deux ou trois versions d’Adobe (la Garamond Three, Adobe Garamond etc.)
Ainsi commence l’avertissement au lecteur du présent document:
“Après de longues années d’études et de mise au point) la réalisation du « caractère d’après Garamont ») qui fut commencée en 1912 sur l’initiative de Georges Peignot) est aujourd’hui complètement terminée. Nous avons conscience d’avoir ainsi doté la typographie française d’un moyen d’expression bien à elle) et qui faisait défaut jusqu’à présent dans la gamme de nos créations nationales. La plaquette de présentation est en cours d’exécution) mais nous tenons dès à présent à la disposition de nos clients des spécimens de tous les corps ainsi que des lettrines et vignettes anciennes et modernes gravées pour le Garamont.”
Je vous laisse découvrir ce document presque unique et vous invite à raconter votre expérience de l’usage des Garamond, vos préférences personnelles etc. Je n’ai malheureusement pas le temps d’en faire moi même l’exégèse en ce moment, débordé que je suis par les différents salons d’étudiant qui se tiennent actuellement un peu partout en France. Je vous prie donc de m’excuser pour cette relative distanciation que je suis obligé de faire avec mon blog, et par voie de conséquence avec mes lecteurs.
_
Prenez tout de même le plaisir de venir ainsi à la rencontre de cet alphabet mythique se terminant avec un « d » ou un « t ».
_
_
//////////////////////////////////////////////////////////