Conférence: «De la Machine à Écrire à l'iPad»

C’est avec une immense délectation que j’ai organisé ce deuxième épisode d’une conférence que j’avais initié voici deux ans et demi au cinéma Mac Mahon. Il est vrai qu’à l’époque comme l’évoque Antoine Bueno, qui tire la conclusion de cette «dernière séance»nous nous posions tous des questions d’ontologie concernant la Presse. Va-t-elle survivre au net? quel modèle? Pub ou Payant? Quel graphisme? Quel ADN d’une presse aussi vieille que la Révolution Française et le siècle des Lumières. Eh bien cette fois-ci la messe était dite.

L’iPad et l’iPhone ont bousculé toutes nos habitudes. Ont fait entrer dans nos vies ces readers tactiles qui tantôt doudous, tantôt tablettes égyptiennes, nous mettent en situation d’être connectés jusqu’à nos oreillers. Et donc ce débat? Eh bien il ne portait donc plus sur La Question d’être ou ne pas être, mais plutôt du contenu. Celui-ci étant «lavé-essoré» par l’interface, il évolue, mute et se transforme. Les formats se multiplient avec les Tablettes Androïds et du coup les Designers se trouvent confrontés à des masses de travail qu’ils n’ont jamais prévu. Les développeurs prennent toute leur place en collaboration avec le Designer qui devient le pivot central, l’attaquant et le capitaine de l’équipe inter-active.

Nous étions loin de nous douter de l’extraordinaire révolution que nous allions vivre durant ces deux années, mais aussi d’une renaissance fabuleuse, la place du Graphic Design au cœur de l’économie numérique.

C’est là toutes les raisons pour les quelles il était légitime que j’organise au nom d’e-artsup, l’école supérieure des métiers de la création digitale et interactive, cet inventaire des problématiques et d’avancées digitales.

Pour ma part je m’intéressais déjà depuis 2005, la création de Design et Typo, à ces questions de portabilité de la Presse sur le Net. Et au fond je me trouve globalement plus que satisfait de voir le rôle et la place que prend de plus en plus le Design. Et de constater de même que nos métiers sont de plus en plus connus, relayés par la presse. De voir que les journalistes de 2010 savent ce qu’est le graphisme, la typographie; connaissent l’importance de la forme qui fait sens et que nos métiers sont sortis de l’anonymat intimiste où elles évoluaient depuis l’invention du caractère mobile par Gutenberg.

Je remercie ici de tout mon cœur les partenaires étapes:, Adobe et Libération.fr qui m’ont aidé à organiser ce débat qui a réuni sur un même plateau: Geoffrey Dorne, Jean-Louis Frechin, Ludovic Blecher, Michel Chanaud et bien sûr Étienne Mineur qui avait déjà animé le premier débat.

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