Il y a 41 ans aujourd’hui, un certain Daniel Cohn-Bendit, et 150 autres étudiants, décident d’occuper l’université de Nanterre. Philippe Artières*, historien et chercheur au CNRS revient sur ce jour considéré comme le début de «mai 68».
Que s’est il passé le 22 mars 1968 ?
Près de 150 étudiants de Nanterre décident d’occuper la tour centrale administrative de leur fac, un symbole de l’autorité de l’université. Des agitations tout au long de l’année dans la communauté étudiante préfiguraient déjà cette action. Dès la rentrée 67, la question de la libre circulation dans les résidences étudiantes fait son apparition. Puis en janvier 68, Cohn-Bendit interpelle l’auteur d’un rapport sur la jeunesse : « 400 pages sur la jeunesse, et pas un mot sur la sexualité !» Il faut remettre cela dans le contexte de la société très conservatrice de 68. Pas de contraception, pas d’avortement, et la femme devait par exemple demander l’autorisation à son mari pour ouvrir un compte en banque. C’est tout cela que les étudiants contestent. Mais il y a aussi un contexte international incontournable, qui est un point de focalisation très fort : c’est la guerre du Vietnam. Les étudiants qui pénètrent dans la faculté protestent ainsi contre l’arrestation de leurs camarades qui ont jeté des pierres quelques jours avant contre une agence de l’American express, en signe de protestation contre cette guerre. (lire la suite sur le portail du Figaro )
La suite on la connaît, enfin pour ceux qui l’ont vécu :
et ici:
[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/x4p2kf_la-contestation-la-terrible-semaine_politics" width="425" height="335" wmode="transparent" /]
mais vous connaissez aussi sans doute la création graphique des affiches de Mai 68:
La plupart des créateurs de ces affiches sont devenus des artistes graphiques connus, voire réputés comme Pierre Bernard, Gérard Paris Clavel (Grapus) et occupent aujourd’hui une place à part dans le paysage culturel français.
Ping : Bloguer ou ne pas bloguer » Séguéla est là