Jeu concours pour trouver le Nom du Velib de Montréal
En additionnant tous les prix (20 abonnements annuels + 21 gourdes + 21 casques + 1 abonnement à vie au Velib de Montréal (en calculant sur une soixainte d’années au cas où le gagnant serait un jeune de 20 ans), j’arrive à un coût direct d’environ 30.000 euros (on ne connaît pas encore les tarifs en dollar canadien).
Bien entendu à ce montant il faudra ajouter les frais indirects: experts et consultants à rémunérer, campagne internet, soirée de remise des prix et campagne pour faire connaître les heureux gagnants ainsi que l’accouchement de la marque, on peut tripler aisément ce prix initial de 30.000 euros pour arriver à 90.000 euros. Autant dire qu’il ne s’agit absolument pas d’une exploitation ridicule des efforts des participants. La récompense du premier prix semble tout à fait honnête (au cas bien entendu où l’heureux gagnant ne serait pas âgé de 50 ans ou plus).
En complément, le logo à réaliser et d’éviter que ne se reproduise l’erreur que j’ai déjà mentionné (ici et là ) dans mes billets. On peut espérer que sa réalisation soit pour le coup confié à un studio professionnel car cette signature pose des problèmes non seulement graphiques mais aussi bien techniques (l’apposition sur les cadres des vélos).
En tous les cas l’initiative de la mairie de Montréal est exemplaire et semble tout à fait honnête, compte tenu du coût réel d’une telle recherche.
Il ne reste plus à la municipalité de cette belle Ville de Montréal que de faire quelques travaux afin de réaliser des couloirs confortables pour vélos et de réduire subconséquemment les nids de poule et les chaussées défoncées qui transforment pour l’instant une circulation à vélo en véritable exercice de VTT à risque. Heureusement qu’ils ont prévu les casques, malheureusement pas intégraux.
Correction et interrogation partagée:
Un commentateur me fait remarquer que je n’ai pas lu les conditions du règlement (sincèrement désolé), et avance un chiffre rectificatif de quelque 7000$ canadien au lieu des 30.000 Ca$ que j’avais calculé sur la base des tarifs en vigueur en France.
En précisant notamment que la durée du premier prix à vie n’était valable que pour vingt ans.
Par ailleurs je constate également que l’abonnement mensuel y est moins élevé qu’en France. Pourquoi ces disparités tarifaires? Et du coup je partage le questionnement de mon visiteur sur la méthode assez délétère d’une telle pratique qui revient alors à exonérer l’annonceur (car ç’en est un) de l’investissement professionnel lié à la création d’une marque.
Si les 500 premiers annonceurs en France généralisaient de telles fonctionnements, si PSA, L’Oréal et les autres se mettaient tous à faire travailler presque gracieusement le public, alors je ne donne pas cher de l’avenir des économies professionnelles (Agences, Consultants en Marque, et bureau de Design). Voilà sans doute l’un des effets les plus pervers du monde du net en matière économique et sociale. Maurice Lévy n’aura plus qu’à tenter sa chance à «qui veut gagner des millions», un moyen plus sûr de s’enrichir.
(Moi qui voulait être gentil pour une fois, c’est un de mes lecteurs qui me rappelle à l’ordre, merci à vous)
c’est pas faux, c’est pas faux… 4-6 mois impraticable, sauf peut-être avec des pneux à clous et selles et poignées chauffantes… :-)