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Logotype d’Yves Saint Laurent conçu par A.M. Cassandre. Évocation d’élégance, de créativité, de féminité; inclassable…C’est la grande patte d’un artiste complet, déjà «designer» dira Michel Disles.
Biographie d’Yves Saint Laurent
Yves Henri Donat Mathieu-Saint Laurent est né le 1er août 1936 à Oran en Algérie où il passe sa jeunesse.
En 1954, à l’âge de 18 ans, il s’installe à Paris où il suit des cours de dessin à la chambre syndicale de la haute couture pendant trois mois.
Maison Christian Dior
Christian Dior, le couturier qui a inventé le NewLook en raccourcissant les jupes des femmes d’environ 20-25cm (1945-1947)
Yves Saint Laurent est remarqué en 1955 par le couturier Christian Dior qui l’emploie comme assistant modéliste.En 1957, il est âgé de 21 ans à peine lorsque Christian Dior meurt. Il lui succède à la tête de la maison Dior où il connaît le succès avec la présentation de sa première collection » Trapèze « . L’homme d’affaires Pierre Bergé entreprend de gérer sa carrière à partir de 1958 mais est mobilisé sous les drapeaux. À son retour, Marc Bohan a pris sa place auprès de son ami.
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Vintage Fashion Newreels 1960s
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Yves Saint Laurent, 1962
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Coco Chanel parle de l’élégance
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Yves Saint Laurent: ELLE magazine
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Yves Saint Laurent, tout terriblement
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L’œuvre d’Yves Saint Laurent a aussi bien sa place sur les corps au plastique parfait des femmes que dans le musée de la Mode, alors pourquoi pas sur le blog d’un graphic-designer qui pense que la création est forcément transversale et touche à tous les domaines. Je ne me suis pas privé d’évoquer le travail de Serge Lutens ou d’analyser la mise en page des magazines de Mode. Alors pourquoi devrais-je considérer qu’en la matière l’œuvre d’Yves Saint Laurent échapperait aux champs d’investigations de Design et Typo. (1) (2) (3)
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale les créateurs de mode se sont ouvert au monde du graphic design. Preuve en est aussi bien chez Christian Dior que Givenchy ou Ted Lapidus ou encore et bien évidemment Kenzo et Jean-Paul Gaultier sans oublier un des plus passionnés de graphisme Paul Smith. Il suffit de feuilleter les magazines sur le site de l’Officiel, pour s’en convaincre. Lignes parallèles ou croisés, trame à points façon Roy Lichtenstein. Le graphisme du Bauhaus, mais aussi la peinture cubiste de Picasso ou encore l’architecture de l’espagnol manière Gaudi ont pesé lourd sur les épaules frêles des manequins défilant d’un pas incertain sur les podiums des avant-premières.
Parce que la force créatrice des couturiers c’est aussi cela, nez au vent, sentir l’air des tendances et des désirs des femmes, traduire avant tout le monde une structure et des matières qui vont habiller les soirées mondaines et faire dire à tous ces corps, livrés aux ciseaux et points de couture, la sensualité et l’élégance du jour et de l’heure exacte, une Mode, qui arrête le Temps l’espace d’une saison.
Yves Saint Laurent a été l’un de ceux-là. Et sans doute l’un des plus brillants parce que sa sensibilité exacerbée, son exigence jamais satisfaite ont donné naissance à une représentation parfaite de l’Idéal de Mode qui ont inspiré par la suite tous les Tom Ford des générations futures.
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détail d’un tableau de Roy Lichtenstein
© photographie Christophe Moustier (1996)
Les pages ci-dessus et ci-dessous proviennent du site de l’Officiel de la Mode que nous avons déjà évoquées dans un billet précédent.
Les magazines de Mode ont tenté de suivre la créativité des artistes couturiers sans jamais les égaler, sauf peut-être à l’époque brillante des Harpers et de Vogue qui ont bénéficié de l’apport des Brodowitch et plus tard des Neville Brody (The Face) .
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© Photographie André Rau | Fondation Pierre Bergé
Juste un clin d’œil en montrant cette affiche du film de Robert Altman: «Prêt-à-Porter» qui brossa l’un des tableaux les plus vitriolesques du petit monde de la Mode. Un film secondaire certes mais au regard sans concession sur un système qui fait et défait le Temps de la Mode.