Le nouveau projet de notre grande dame du Jazz …un projet de coeur. Dans cette aventure et ce retour aux "sources des tambours", Dee Dee BRIDGEWATER explore ses racines africaines et souhaite que la musique traditionnelle Malienne se marie aux jazz instrumental et vocal. Elle nous livre son nouveau concept, son rêve, inspiré directement des syncopes d’Horace SILVER et de sa rencontre avec Cheick Tidiane Seick, musicien phare de la musique malienne. (New Morning le 18,19,20 septembre à 20h)
Chaque fois que je me prépare à prendre en photo une artiste, un trac, une fébrilité me saisissent. Mon estomac se retourne et je deviens maniaque ne cessant de vérifier les objectifs, les réglages, le rangement des cartes flash et des batteries, comme si je craignais de rater le moment crucial, le seul instant où l’artiste va délivrer cet instant magique d’émotion que je traque à chacun de mes reportages. Et puis lorsque les lumières s’éteignent, que «la poursuite» s’allume sur l’artiste qui entre en scène tout redevient serein. Mes gestes cent fois répétés, s’enchaînent, je déclenche de moins en moins, attendant, pressentant ces instants de sorcellerie qui illuminent la scène et les âmes des spectateurs. J’aime la photo pour ce qu’elle représente de risque, le meilleur ou le pire. Et puis arrive le travail chez soi, tranquille, sur les fichiers raws où il s’agit encore et encore de retrouver les couleurs les plus naturelles voire supprimer les couleurs pour ne laisser la place qu’à l’émotion et à la joie de l’artiste qu’une couleur vive pourrait brouiller. Réglage des densités, harmonies des contrastes, déboucher parfois le blanc d’une pupille pour redonner vie au regard intense de la chanteuse. J’ai passé une quinzaine d’années penché sur les cuvettes de développement, ou sous les agrandisseurs Durst à faire du masking avec mes mains en forme de cornet de glace. Puis je retrouve avec photoshop les mêmes possibilités surmultipliées. Mais toujours présent à l’esprit: que ferais-je de ce néga, sur quel papier je le tirerai, avec quel filtre, etc. Attaquer le travail numérique sans aucune culture argentique représente un danger immense pour ceux qui veulent obtenir le maximum de leurs images.
vicky bila chanteuse afro jazz .c est avec une tres grande emotion que j ai lu votre aricle sur dee dee.c est comme une reconnaissance de la racine de toutes ces sons ,rythmes, melodies
anglo saxons. c est tres courageux de sa part de traverser la riviere de la musique en empruntant le pont a l envers .