En 1973 le célèbre humaniste, designer et éditeur Franco Maria Ricci entreprit d’éditer une somme. Un recueil de tous les logotypes et symboles connus à cette date. L’aventure dura jusqu’en 1981, où il acheva (momentanément) cette magnifique édition avec le numéro 10 de ces albums. Cette édition est épuisée. Introuvable. Je l’ai cherché partout. La publication que j’entreprends est destiné exclusivement à l’usage pédagogique. Pour deux raisons. La première est évidente, c’est par l’exemple que l’on apprend aux élèves des écoles d’art graphiques, ce que fut la réflexion aux époques post- guerres sur les identités visuelles. Je renvoie le lecteur aux très sérieux articles de Michel Disles, cofondateur de Carré Noir qui s’exprime sur la question sur le site d’Admirable Design. Chaque création, a demandé de la part de leurs auteurs, designers, graphistes des semaines et des semaines de cogitation afin de dégager l’essentiel du signe qui allait «porter» une marque, la faire connaître et se reconnaître parmi les autre marques concurrentes ou non. La création de logotypes ne s’arrête pas dans les années 80, cependant il est à remarquer que les réflexions modernes sont infiniment plus empreintes de design-tendance, voire mode que de véritable pensée conceptuelle sur l’activité et la clientèle d’une marque (cf. mes articles précédents sur ce sujet). La deuxième raison est donc celle-là: à l’heure où la création d’identité visuelle, dépasse de loin les enjeux du logotype et du symbole, car inscrite dans un concept de communication globale, on a fini par oublier, souvent, pas toujours, la force, ou l’esprit que peut dégager LA MARQUE d’une entreprise. On a fini par oublier qu’un logo est avant tout une enseigne. Qu’il est censé représenter un métier, une activité, une clientèle. Nous continuerons à débattre de ces questions sur ce blog, et pour nourrir ce débat extraordinairement vaste, il me fallait publier ici même un pannel, le plus large possible de ces créations d’une autre époque. Chaque planche est copyrighté. Destiné exclusivement à une lecture sur l’écran et à seule fin de pouvoir faire évoluer la réflexion propre de chacun. C’est aussi un hommage que je rends ici à la profusion et la qualité de toute l’édition de Monsieur Franco Maria Ricci.