J’aurais pu aussi bien appeler cette note «Mister Jekyll, Mister Hide, tant il est vrai que Melingo est un être profondément double. Au Divan du Monde le 19 de ce mois d’octobre, chaloupant entre fils et micros, il s’approche du bord de la scène et vous regarde droit dans les yeux, un entrechat et prend sa tête entre ses immenses mains de bûcheron et devient brusquement nostalgique et surtout très ironique. L’histoire des hommes ne lui est pas inconnue… Il perce l’obscur en nous et révèle le meilleur, l’amour. Le tango argentin c’est comme la musique tzigane, celle que nous a révélé Kusturica, avec le rythme très particulier syncopée par le bandonéon de cette belle musicienne, gracile et mystérieuse. Le concert était déjà terminé, que j’étais certain d’avoir assisté à un miracle, une sorte d’étoile filante de la scène latino. Pour en savoir plus je vous invite à lire l’excellent article de Télérama signé par Eliane Azoulay.
Et puis si vous avez le disque de Melingo (Santa Milonga, 1 CD Mañana/Naïve), plugez le CD dans votre lecteur découvrez en même temps la galerie de photos de ce merveilleux concert.