Suite des articles précédents:
Comme indiqué précédemment cette série de chroniques consacrées à l’astre solaire et ses représentations graphiques est issue d’un numéro spécial de Graphis N°100 d’avril 1962. C’était l’époque de la DS 19 :-) L’article était introduite par Armin Kesser de Zürich et coécrit par William B. McDonald (Londres), Prof. Dr D.F. Hartlaub (Heidelberg), August Kaiser (Bâle), René Creux (Lausanne), Prof. Dr. Karl Schütte (Munich), Dr. Willy Rotzler (Zürich), Enrichetta Ritter (Milan), Manuel Grasser (Zürich), Henri Guillemin (Berne), Dr. Reinhold Hohl (Bâle), et Irene Rigassi (Zürich). Éditeurs Amstutz & Herdeg | Graphis Press | Zürich | Switzerland.
… les inventions de Fornasettei remplissent les espaces que l’équipement moderne laisse blancs ou noirs; leur éclat cristallin, leurs ardoises polies, —autant de tentations.
Italien, Fornasetti doit adorer le soleil, mais Lombard, c’est-à-dire déjà l’homme du Nord, pour se l’assurer à bon compte en toute saison, il est allé le chercher dans les vieux almanachs et les estampes que le baroque a légués à la tradition populaire.
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Antonio Frasconi: Le Livre des Soleils
Le livre des soleils 1955, édition sur Japon puisé à la main et limitée à cinq exemplaires. Illustrations typographiques en couleur et textes transcrits à la main. Tiré à la main par l’artiste.
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Les différences de ton des trois ovales noirs obtenus par l’artiste au moyen du même bois mais par pressions différentes au tirage.
Soleil d’une invitation à une exposition ambulante d’œuvres de l’artiste
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bois de la page de titre du Livre des Soleils
couverture xylographique des douze Fables d’Esope, publié par le Musemum of Modern Art.
chemise en trois couleurs du livre pour la jeunesse Neige et Soleil, poème populaire en deux langues sur l’Amérique du Sud, avec bois de l’Artiste.
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Le soleil dans l’œuvre de Jean Lurçat
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Soleil et Taureau, 1962 dessin au lavis.
Soleil et Taureau, 1960, tapisserie.
les quatre éléments, 1961. Moitié droite d’une tapisserie. 600 x 260 cm.
chaud et froid, 1960, tapisserie d’Aubusson.
détail de la tapisserie Soleil de Minuit, 1961, Galerie «La Demeure», Paris.
eau, terre, feu, 1957.
le grand feu, 1962, tapisserie.
grand ciel, tapisserie et détail, 1957.
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Le soleil dans la peinture et la sculpture contemporaine (av. 1962)
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le semeur, Vincent Van Gogh, 1888, huile sur jute monté sur toile.
forêt vierge au coucher du soleil, Henri Rousseau, vers 1904, huile.
Karl Schmidt-Rottluff, le soleil, 1914, gravure sur bois.
Max Ernst, forêt et soleil vers 1940, lithographie en couleur.
Joan Miró, personnages et chien devant le soleil, 1949, huile.
Marc Chagall.
Georges Braque.
Sofu Teshigahara, interprétation liber du caractère japonais du soleil, 1960, encre de chine sur papier japonais.
Imaji Takeshi (Sofu), le soleil, 1956, dessin au pinceau à l’encre de Chine.
Arthur Luiz Toledo Piza, mosaïque de papiers peints à l’huile sur isorel marouflé.
Simone Boisecq, modèle de glaise pour la sculpture sur pierre Soleil dans le Parc de Sceaux, diam. 100cm env.
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L’enfant et le soleil
ci-dessous: illustration pour Kalevala, l’épopée nationale finnoise, réalisée par une fillette finlandaise de huit ans, Helsinki
Les contes dans lesquels le soleil est appelé à jouer un rôle de personnage appellent tout naturellement l’allégorie, mais là également le type solaire propre à l’enfance doit être respecté. Le trésor des symboles solaires accumulés dans le folklore ou dans l’art peut être à chaque instant redécouvert par l’invention de l’enfant. Nous en avons un exemple dans le soleil aux rayons rouges et dardés comme des fouets de notre illustration (ci-dessus).
On retrouve les mêmes ornements dans les vitraux et les gravures gothiques, mais il n’y a guère lieu d’admettre que leurs analogues dans les dessins d’enfant dérivent de la connaissance des originaux. Nous ne pouvons certes pas enseigner aux enfants à être enfantins, mais nous n’en devons pas moins nous efforcer d’encourager tout ce qui, chez eux, tend à une vision personnelle et indépendante des choses.
La glorification de tout ce qui est décrété «primitif», dont dérive également l’intérêt actuellement porté aux dessins d’enfants, a dans bien des cas engendré chez les adultes l’imitation des formes de représentation propres à l’enfance. Mais c’est là substituer une simple atrape au résultat d’un rapport éminemment réle, et oublier que celui qui regarde des dessins d’enfants participe beaucoup moins aux révélations d’un art qu’à la fondamentale vertu de s’étonner et d’admirer d’où dérive toute œuvre artistique digne de ce nom.
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Une publicité de 1962 pour un imprimeur «Élaboration minutieuse et une Bonne Impression» (traduction Google)
Pour finir cette série de quatre chroniques je vais préparer une galerie complète de toute l’iconographie qui permettra de prendre la mesure de ce travail d’anthologie assez exceptionnelle que la revue Graphis a accompli en 1962. Il va sans dire que cette anthologie mériterait d’être mise à jour et ce notamment dans une perspective contemporaine des arts numériques. Un jour peut-être un éditeur s’y intéressera. © design et typo, toute reproduction interdite. Usage strictement pédagogique. Tous droits réservés.
Chose promise depuis le début de cette série de publication ici (1), ici (2), ici (3), et là (4).
Voici enfin disponible une galerie complète
sur le site de design et typo.
L’étude pédagogique:
http://www.typogabor.com/Soleil_Graphis_N100/
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245 reproductions d’un numéro historique de Graphis, le numéro 100 datée de 1962.