Mai 68, analyse des Signes précurseurs | demain 21 mai à 18h30

Le Mercredi 21 mai,
à 18h30,
au Musée des arts décoratifs,


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écouter, poser des questions
et rencontrer Michel Wlassikoff qui nous conte
l’«Histoire du graphisme en France»
au Musée des Arts décoratifs:

Le mercredi 21 mai, à 18h30,
(demain)

Salle de conférence des Arts décoratifs, 111 rue de Rivoli, 75001 Paris.
Contact Nathalie Filser : 01.44.55.59.50

séance spéciale
exposant sa recherche
sur les signes de Mai 68

Michel Wlassikoff conclura son cycle de conférences sur l’histoire du graphisme par une séance spéciale exposant sa recherche sur les signes de Mai 68. Il indiquera quelques signes avant coureurs du côté du mouvement situationniste ou de l’affiche cubaine, il commentera l’émergence des ateliers populaires et leur fonctionnement à partir de documents et témoignages inédits, enfin il s’attachera à définir l’« héritage » dans ce domaine.

Michel Wlassikoff vient de publier Mai 68 l’affiche en héritage aux éditions Alternatives, il est commissaire de l’exposition des affiches conservées à la Bibliothèque nationale de France, présentées sous le même intitulé «Mai 68 l’affiche en héritage» à la Galerie Anatome, jusqu’au 26 juillet 2008.

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Réservation souhaitée par e-mail: conference@lesartsdecoratifs.fr


accès

Musée des Arts décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris

Tél. : 01 44 55 57 50

Métro : Palais Royal-Musée du Louvre, Tuileries, Pyramides.
Bus : 21, 27, 39, 48, 68, 72, 81, 95.
Parkings : Carrousel du Louvre & rue des Pyramides.
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Le musée est accessible aux personnes handicapées par un ascenseur au 105 rue de Rivoli.

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“Mai 68, l’affiche en héritage” à la Galerie Anatome

Mai 68 à la Galerie Anatome
Entre Révolte
et L’imaginaire
de la Révolte

Visite commentée de l’exposition “Mai 68, l’affiche en héritage” avec Michel Wlassikoff, commissaire de l’exposition, qui est prévue le jeudi 22 mai prochain à 18h30 à la Galerie Anatome:


Cette visite est proposée aux enseignants dont l’établissement fait partie du réseau des écoles de la Galerie Anatome. Ces écoles enseignent le design graphique, la communication visuelle, arts appliqués, …toutes les formations de la chaîne graphique. RSVP par retour mail assistant@anatome.fr ou par téléphone au 01 48 06 98 81 à l’attention de Juliette Rey, coordinatrice du réseau des écoles de la Galerie Anatome.

Pour information, être membre du réseau permet à l’ensemble des classes de l’établissement adhérant:

— visites commentées pour les enseignants des expositions de la Galerie Anatome par le/la graphiste exposé(e), la directrice artistique ou le commissaire de l’exposition, permettant ainsi de revenir avec les étudiants pour visiter librement les exposition en fonction de ce qui vous intéresse dans le travail présenté.

— rencontre-discussion-conférence pour les étudiants avec les graphistes exposés, mais aussi, des professionnels du secteur (éditeurs, commanditaires, graphistes juniors, …)

— rencontre des membres du réseau des écoles (enseignants, responsables pédagogiques, directeurs….) lors de réunions au cours de l’année pour échanger, proposer, discuter et pour ceux qui le souhaite, mettre en place des projets en commun

— être informé de ce qui ce passe au sein du réseau, expositions dans les écoles membres, conférences accessibles, travaux des étudiants réalisés en regard des expositions de la Galerie Anatome…

— sur le site internet de la Galerie Anatome , annuaire des membres du réseau, lien vers le site de l’école adhérente, espace réservé au réseau des écoles sur le site, visibilité des travaux d’étudiants ayant un lien avec les expositions présentées

— support vidéo autour des expositions de la Galerie Anatome (interviews des graphistes exposés, photos d’exposition, visuels des travaux exposés…)

— des propositions ponctuelles émanant de la Galerie Anatome ou de rencontres extérieures telle que des projets pour des étudiants en individuel pour une petite maison d’édition, projet de collaboration entre écoles, accueillir des réunions du réseau des écoles dans les établissements scolaires, accueillir des conférences liées ou non à une exposition, rencontre de professionnels du secteur….

contact presse:
Nawal Bakouri +33.1.48.06.98.81 & +33.6.99.17.64.20

Mai 68 à la Galerie Anatome
Entre Révolte
et L’imaginaire
de la Révolte

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Le Golem et l’expressionnisme allemand | le fond et la forme

J’ai toujours été fasciné par le film original “Der Golem” de Gustav Meyrink, parce qu’on ne peut s’empêcher de le relier à tous les films qui s’en inspirèrent par la suite. Du Frankenstein d’après le roman de Mary Shelley au Fantasia de Walt Disney et bien plus récemment nombre de films fantastiques et d’anticipation… Donner vie à l’inanimé, un rêve de Rabbin, un rêve du Dr Frankenstein.

L’homme ne s’est jamais trop contenté de la création divine, Adam. Et puisque Dieu l’a fait pourquoi pas lui… une légende éternelle le Golem, et nourrie plus que jamais par l’avènement de la cybernétique dans des films comme I_Robot ou Ghost in the Shell . Les productions d’Hollywood regorgent de ces Transformers et autres mondes parallèlles où tel dans Tron, Matrix ou pourquoi pas dans Dark City de Alex Proyas (voir les images ci-dessous) l’homme s’interroge sur sa solitude et son altérité. Créer son miroir pour ne pas être seul à porter le fardeau de Sisyphe .

Ce qui personnellement m’intrigue d’avantage est la manière que le cinéma a pris l’habitude de représenter certaines scènes de ces films de la créationnite (bien sûr je pense au créationnisme , puisqu’il s’agit bien de cela).

Oh je ne parle pas de Superman mais plutôt de ces films depuis le Golem de Gustav Meyrink, en Allemagne et plus tard dans toute l’Europe qui fut suivi de toute une génération de cinéastes, Fritz Lang en tête, mais aussi Eisenstein qui profitant de l’air du temps qui était au constructivisme, inventèrent au cinéma, ce qu’on appellera plus tard l’expressionisme allemand.

En photographie Rodchenko et Moholy Nagy ouvraient la voie à ce style DaDa, dont le principe principal tenait dans le dérangement du spectateur. Stockhausen, Schoenberg et Richard Strauss en musique, leur donnaient le tempo. Déranger le spectateur (ou l’auditeur) c’est quoi?

Les cadrages, la position de la caméra qui filme en contre-plongée, les diagonales qui «barrent» l’écran, les trompe l’œil et décors peints, c’est tout ce que Robert Wiene a inventé en 1919 dans le Cabinet du Dr Calligari que beaucoup de cinéphiles considèrent comme le symbole de ce courant. On va retrouver cela dans Nosferatu de Murnau en 1922 et le Metropolis de Fritz Lang en 1927. Plus tard et encore dans “M” de Fritz Lang le même procédé. Mais comme disait Gilles Deleuze , à propos des duels, de ceux qui peuvent en cacher d’autres, l’expressionisme révèle aussi, et à surtout, le désarroi d’une société Allemande, en proie à la crise de la défaite de 1918 et surtout celle, économique de 1929.

Les artistes se veulent de représenter plus que le réel, le caché d’un sentiment d’impuissance contre les forces d’un mal qui de fait est celui d’une société malade. Le Golem, Metropolis, “M” sont des cris d’angoisses lancés dans la nuit noire d’une nation en proie aux doutes alors que dans le même temps la société Française célèbre encore ses impressionnistes qui décrivent une douceur de vivre *TransRhinale*.

Ce que je voulais vous montrer avec ces quelques vidéos ci-dessous est la parfaite adéquation d’une forme avec un contenu romantique et tourmenté (presque un pléonasme). Une forme qui ne finira jamais de nous hanter encore aujourd’hui puisque des films comme Brasil, The Crew, Sleepy Hollow de Tim Burton, DarkCity ou encore le dernier film de la Saga des Star Wars (au palais et à l’assemblée de la République) montrent à l’évidence qu’il y a un style, une codification de l’expression cinématographique pour dénoter les tourments que traverse régulièrement l’humanité.

Que ces codes n’ont rien à voir avec le cinéma-réalité ou les infos-réalités. La souffrance quotidienne dans les différents endroits du globe touchés durement ces derniers jours sont bien entendu filmés avec une banalité “presque” aussi effrayante. Non que je m’insurge contre le reportage, mais de me poser la question si la diffusion d’images terriblement banales ne finissent pas par banaliser la souffrance elle même. Je sais, cela va à contre sens de toute vérité journalistique, mais je pose là juste une question que je vous laisse tout aussi bien débattre.

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Der Golem (1920) with new original soundtrack

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Le mythe du Golem

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German Expressionism 1920

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“M” Fritz Lang movie trailer

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Metropolis (1926) dir Fritz Lang

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Metropolis – Molochmaschine (Moloch machine)

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Dark City d’Alex Proyas (1998) renoue avec la longue tradition expressionniste allemand

Un grand merci à Monique pour les échanges nourries sur ce sujet, une grande cinéphile! 

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500 grilles de mise en page Print et Web chez Eyrolles

Ancien directeur artistique de Time-Life International, Illustrated London News et et Good Housekeeping, Graham Davis est aujourd’hui consultant en création graphique pour de nombreux magazines. Il dispense également des cours sur la publication en coédition et la direction artistique au London College of Printing. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la création graphique.

Il vient donc d’être publié en Français chez Eyrolles pour son dernier manuel professionnel qui propose non seulement des templates mais également un CDRom avec les fichiers correspondants.

J’ai toujours pensé (certains de mes amis s’en souviennent sans doute) qu’il était nécessaire de publier ce genre d’ouvrage. Tout simplement pour permettre non seulement de «récupérer» des gabarits exécutés avec précision et professionnalisme, mais également pour gagner du temps sur la recherche pertinente des meilleures solutions adaptées à des problèmes particuliers.

Il ne s’agit pas de standardiser la création, au contraire, plutôt de permettre à beaucoup d’éviter des erreurs de base. Il va de soi que chaque commande est unique, que chaque client nécessite écoute et accompagnement personnalisé pour ses publications. Néanmoins nous savons tous aussi bien que le champ des possibles se restreint au fur et à mesure que les contraintes deviennent multiples et complexes. C’est là où le travail de Graham Davis devient essentiel, parce qu’il ramène sans cesse les fondamentaux que nous ne devons pas oublier.

Penser d’abord l’architecture de la page, sa construction, puis la texture-typographique, les couleurs et les nombreux accidents qui vont égayer la mise en scène des pages réalisées. À la fois tutorial, pédagogique, technique et créatif cet ouvrage fera le bonheur de plus d’un professionnel chevronné. J’en suis persuadé. Quant aux amateurs… accrochez-vous, car vous entrez dans un monde régi par des règles et formidablement discipliné. Sans un minimum de culture vous ne comprendrez pas les nuances ni le propos de cet ouvrage. Eyrolles ISBN: 978-2-212-12267-1.

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Les gifs animés ringards ou “arts contemporains”

J’ai eu quelques «questionnements» par mails directs suite à mon tuto sur les gifs animés dans Photoshop… —et, est-ce que tu ne trouves pas ça ringard, totalement dépassé?— je leur ai bien entendu répondu que non. Tout dépend qui s’en empare, comment on exploite un outil. Et j’en veux pour preuve que sur le site très sérieux de Pop’Tronics, où l’on parle d’arts contemporains et du numérique, l’on trouve les images animées suivantes. Il s’agit bien entendu de narrations minimalistes, un peu comme des Haïku de l’animation. Point d’effets, pas de fondus déchainés… juste le minimum pour racconter une histoire, un concept. Allez faire un tour sur PopTronics ici et sur nogallery ici… c’est assez édifiant. Qu’en pensez-vous? Vous avez d’autres adresses intéressantes? N’hésitez pas!

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La Fnac | quand l’agitateur perd son âme

L’âme de la Fnac passait par un décor contemporain qui certes, coûtait un peu plus cher, certes était moins modulaires que l’archi d’aujourd’hui, mais donnait à sentir le vent de la rébellion culturelle qui soufflait sur l’ensemble des magasins. (voir vidéo en bas de la chronique)

Car cette modernité n’était pas seulement le fait d’une architecture intérieure toute graphique, mais aussi celui des combats que menaient les dirigeants de l’époque avec André Essel, co-fondateur de la première heure.

Combats pour obtenir la baisse de la TVA de luxe sur les appareils photos et caméras, pour obtenir le prix unique sur les livres, et une TVA abordable aussi bien sur la littérature que sur les disques 33 tours.

Promoteurs d’une diffusion de masse pour le plus grand bonheur des classes moyennes avides de participer à la grande fête d’une culture enfin abordable.

Les temps ont changé. La distribution moderne tient compte de nouveaux paramètres, la concurrence est devenue violente entre tous les acteurs de ce secteur où l’on trouve aujourd’hui aussi bien les Virgin que les Darty pour vendre au même prix sinon moins cher les mêmes produits high-tech que seule la Fnac distribuait à une époque pourtant si proche.

Et puis sur l’autre rivage, celui du commerce en ligne une autre révolution s’est développée.

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Portail de la Fnac
Websites de e-commerce, portails comparateurs de produits et surtout de prix, le public désormais affranchi du déplacement obligatoire en magasin, consulte, compare, et finit par acheter chez le moins disant, soit sur place, en se déplaçant par exemple chez les Chinois de la rue Montgallet ou bien directement en ligne par les moyens les plus sécurisés de la transaction financière.

Du coup, le magasin traditionnel, si le mot est encore permis est devenu le dernier refuge, la vitrine, par excellence de la culture et de l’âme d’un groupe comme la Fnac.

Et c’est là, à cet instant précis de l’analyse que l’on peut alors se poser la question:

Est-ce que l’architecture, les structures en métal préfabriqué, les couleurs délavées verts, beiges, bleus, marrons et gris, sont encore porteuses des valeurs artistiques et romanesques de la culture et participent de cette narration des pionniers de la culture de masse en France. Chacun peut se poser la question. Chacun y apportera sa ou ses réponses.

Vidéo de huit minutes pour vous narrer
les contradictions de la bascule
entre magasin «réel» et «virtuel»

Une vidéo analyse du branding de la Fnac

architecture intérieure vs architecture e-commerce, si vous voulez voir cette vidéo en plus grand (768 pixels de large, ouvrez le directement dans Quicktime (Cde U ou Contrôle U sur PC) avec l’adresse URL suivante: http://www.typogabor.com/Video/fnac_6.mov


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FontStruct | Logos OldSchool | artgraphics.ru_identity | centdegres workshop

Dans l’ordre je découvre le nouveau site que FontShop consacre à la création typographique on-line. Il s’agit de FontStruct créé à l’origine par Rob Meek et Franck Müller qui se sont déjà illustrés par la création d’un synthétiseur typo assez transcendant :-)

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Alors voici le site FontStruct chez Fontshop . Très intéressant. Un véritable laboratoire de création typo en ligne. Bien entendu et sans faire de mauvais esprit les premiers bénéficiaires sont les créateurs anonymes ou pas, puis le public, qui peut télécharger les polices sous licence Creative Commons. Mais il ne faudrait pas oublier pour autant que dans le modèle économique de Fontshop cela participe d’un vivier permanent de nouvelles créations, que l’éditeur ne manquera pas d’exploiter dès lors qu’il repère La Police, digne d’être éditée et commercialisée par FontShop. Rien à dire. L’échange de services est plutôt à l’avantage des créateurs, bien que le procédé relève du même ordre d’idées qu’un concours permanent et gratuit. Sauf qu’à ce jeu le créateur me semble-t-il est totalement libre de faire affaire ou pas avec l’éditeur. J’aime beaucoup.

Dans un autre ordre d’idées voici (ci-dessus) sur Flickr une collection de logos oldSchool réalisé par Carl et c’est d’autant plus intéressant que vous lirez le billet de Anthony J. Zinni sur la manière de classer les catégories de logotypes et marques. Wordmarks, Letterform Marks, Marks, Abstract Marks / Symbols, Emblems.

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Et puis si je continue ce voyage au pays de la typo et des logos il fallait que je vous montre les résultats d’un concours (ci-dessus) organisé par le magazine russe Identity du groupe ArtGraphics.ru auquel participe le Français Elie Papiernik co-fondateur de Centdegrés. Dont précisément vous pouvez découvrir le site (ci-dessous). Toujours passionnant ces voyages impromptus, isnt’it? :-)


Petit conseil au webdesigner du site, par ailleurs très élégant, COUPEZ LE SON s’il vous plait ou mettez un bouton plus visible… :-)

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Comment faire un Gif animé avec Photoshop | tutorial

typographie du gif animé
ou gif animé de la typographie

Download

Pour visionner correctement la Vidéo de cette tuto il faut absolument utiliser le lien ci-dessous (en 1024 pixel de large):

http://www.typogabor.com/Video/tuto_gif_animpgH264.mov

Diffusion au format Flash (très agréable) à partir de lundi sur le site magnifique de Wisibility .

Petites précisions du lundi: j’ai omis de parler de la possibilité de régler le nombre de fois que pourra se jouer l’animation. Ça se passe à gauche sur la fenêtre de l’animation.

Par ailleurs on m’a demandé pourquoi je pars de fichier JPG: juste parce que dans le cas présent Monique, qui n’est pas une invention d’effet de style me disait donc avoir des images JPG à animer. Mais ça m’arrangeait pour le tuto. Because l’on voit ainsi que nous pouvons partir d’autres formats que le GIF pour finalement arriver à du GIF animé. Ainsi donc on pourrait partir de TIF ou EPS etc. Autre chose, je n’ai pas voulu non plus trop parler de la disparition d’Image Ready de la CS3. Une vraie pitié. Fireworks est sans doute très bien, mais c’est une sacré usine à gaz.

Par rapport à la création d’anim sous Photoshop vs ImageReady, ce dernier autorisait l’import de tout un dossier d’images et créait automatiquement des calques avec. Photoshop ne sait importer qu’image par image. Un peu poussif.

Enfin pour ce qui est de l’optimisation j’ai également omis de parler des fenêtres de contrôle de la dernière étape [enregistrer pour le web…]. On peut bien entendu y afficher 3 fenêtres d’optimisation simultanées pour contrôler la dégradation de l’animation selon les paramètres d’optim. Notamment par les deux moyens principaux: la diminution du nombre de couleurs, et la réglette de la perte de qualité.

Pour les photos aux dégradés complexes, nous sommes quasi obligés de garder les 256 niveaux de couleurs et de ne jouer que sur la perte de qualité qui augmente considérablement le ‘grain’ de l’image. Mais pour l’affichage rapide sur le web c’est malheureusement incontournable. Et Flash ne fera pas beaucoup mieux si l’on veut conserver la qualité photographique d’origine. Voilà. Bonne semaine à tous.

Tutorial dédiée à Monique qui j’espère se remettra très vite de son extinction de voix.

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Adidas joue le «souvenir imparfait» des trois bandes de sa marque

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La décision

BRUXELLES (Reuters) – Le groupe allemand de vêtements de sport Adidas a remporté devant la justice européenne une victoire dans la défense de son logo à trois bandes contre les imitations de marques concurrentes.

Mais la Cour de justice de l’UE, qui a rendu jeudi un arrêt très attendu, laisse aux juridictions nationales le soin de déterminer si le consommateur peut être induit en erreur lorsqu’il achète un produit sur lequel figure un logo similaire.

Adidas est titulaire de marques figuratives constituées par trois bandes verticales parallèles qui sont apposées latéralement sur des vêtements de sport et de loisirs, et dont la couleur contraste avec la couleur principale des vêtements.

La firme allemande a porté plainte devant la justice néerlandaise contre les sociétés Marca Mode, C&A, H&M et Vendex, qui commercialisent également des vêtements sur lesquels figurent deux bandes parallèles dont la couleur contraste avec la couleur principale des vêtements.
Adidas a fait valoir qu’il y avait risque de confusion pour les consommateurs, tandis que ses concurrents ont invoqué « l’impératif de disponibilité » par lequel les bandes seraient des signes qui doivent rester disponibles à tous. La Cour suprême des Pays-Bas a demandé aux juges de Luxembourg de l’aider à interpréter le droit européen et ces derniers ont, pour l’essentiel, donné raison à Adidas.

Certes, ont-ils dit, le titulaire d’une marque ne peut interdire à d’autres fabricants l’usage d’indications descriptives au nom de « l’intérêt général » qui consiste à laisser certains signes « disponibles à tous ».
Mais ce principe doit être appliqué « pour autant qu’il en soit fait un usage honnête » et qu’il n’existe pas de risque de confusion dans la perception du public, qui ne doit pas être induit en erreur en pensant qu’il achète un produit Adidas.

« Le simple fait que le public concerné établisse un lien entre les deux suffit », expliquent les juges européens.
Il reste toutefois une marge d’appréciation. « Le juge national doit vérifier si le consommateur moyen peut se méprendre sur l’origine des vêtements de sport et de loisirs sur lesquels sont apposés des motifs à bandes aux mêmes endroits et avec les mêmes caractéristiques que le motif à bandes d’Adidas, à la différence près qu’ils sont composés de deux et non de trois bandes », ont-ils précisé.

Le souvenir imparfait

Plusieurs évènements conjoints et croisés m’ont décidé de publier cette note. D’abord je voulais depuis longtemps faire un billet sur la Couleur et l’idée selon laquelle on puisse ou non déposer pour une marque un coloris ou un jeu de couleurs (dégradé ou pas). J’ai donc contacté Frédéric Glaize du blog Musée des Marques pour l’interviewer sur ce thème assez chaud tout de même. Puis j’ai reçu dans la foulée un mail de l’un de mes clients qui me transmet un document des plus intéressants qu’il résume ainsi:

Aux confins du cerveau, dans les zones inextricables où s’entremêlent les mémoires (mémoire visuelle, association des émotions et des images,…), les scientifiques tentent par tous les moyens de comprendre les mécanismes qui initient des comportements. Très schématiquement résumé, c’est l’un des thèmes de l’étude originale qu’ont menée les chercheurs des universités canadiennes Duke et Waterloo. Ils ont réussi à démontrer qu’une exposition, même extrêmement brève (30 millisecondes), au logo d’une marque, influençait l’esprit. Par exemple, l’exposition au logo d’IBM conduit à des idées conventionnelles et «utilitaires» (lorsqu’on l’associe à une brique, le sujet imagine tout de suite l’utiliser comme «presse papier» ou «butée de porte»). Alors que le logo d’Apple amènera plutôt l’imagination à «penser différemment» (ça tombe bien, puisque «think different» est justement la signature de la marque) : associé à la même brique, le logo d’Apple conduit à des idées plus nombreuses et plus inattendues (ou plus saugrenues ?), comme «l’attacher aux pieds de mon co-locataire et le précipiter dans un lac profond».

Voici le document PDF en anglais des chercheurs des universités Duke et Waterloo .

Encore faut-il que les marques aient remarquablement travaillé leurs logotypes. Pour qu’en cas de contrefaçon les juges n’en retiennent qu’«un souvenir imparfait». C’est le terme utilisé par l’Office communautaire des droits de la propriété intellectuelle, l’INPI européen (siège à Alicante en Espagne).

Le juriste que j’ai interrogé, Frédéric Glaize (Le Petit Musée des Marques) m’a donc expliqué qu’il suffit lors d’un procès en contrefaçon que le «souvenir imparfait» d’un logo corresponde à la contrefaçon pour que le juge puisse décider de l’infraction. Bien entendu chaque juge a sa propre conception du souvenir imparfait.

Cette attitude provient de plusieurs études qui ont été menées lors d’expertises. On a fait notamment plancher des populations tests, pour dessiner de mémoire des logotypes aussi connus que ceux d’Adidas, de Nike, d’Apple, de Carrefour etc. Bien entendu les dessins étaient tous diffférents pour chaque logo. Il en ressortait cependant des constantes maladroites certes, mais que les juges ont défini par «souvenir imparfait». Et voilà qu’un terme aussi approximatif devient un instrument de mesure, là où nous autres designers aurions tendance à faire mesurer la longueur d’onde d’une couleur ou bien à faire se superposer deux calques présumées originales et provenant de la copie contrefaite.

Je ne pense pas que cela contredise l’étude des chercheurs des universités canadiennes. Bien au contraire. Mais cela montre aussi que quelque soit les efforts de perfection que l’on déploie pour exécuter avec rigueur un logotype, une marque, le souvenir en sera toujours imparfait. On pourrait en revanche affirmer, que plus la marque sera exécutée avec précision et rigueur, plus ce souvenir risque d’être clair et nette. Autrement dit c’est précisément parque que nous travaillons sur l’irrationnel mémoriel des «receveurs» que les «émetteurs» sont tenus de paufiner à la perfection leur message. Mais ça on le savait déjà. :-).

Cela dit, cette étude montre également que nous travaillons sur des symboles et… l’inconscient du public, bien plus que sur des formes anecdotiques. C’est donc à la qualité de ce souvenir imparfait que l’on peut mesurer la qualité de notre travail.

Ce qui a fait dire à l’un de mes amis récemment que le nouveau logo de la SNCF correspondait parfaitement au stimulus mémoriel qu’on en attendait. Pas faux, même si nous pouvons en être déçus. Je lui ai bien entendu répondu que si la marque avait été mieux travaillée dans sa forme, le résultat eut été encore plus pregnant. C’est bien de tout miser sur le «carmillon», mais est-ce suffisant? En tous cas à creuser. Il fut un temps où dans les phases du travail, on présentait les premières créations de marque en noir et blanc pour passer à la mise en couleur seulement après validation de cette première étape. Une méthode imparable pour décider d’une forme graphique, devant porter symbole et sens. Désormais révolue, cette méthode n’est plus du tout pratiquée. On présente les créations en couleurs dès les premiers rendez-vous.

Mais qu’en est-il des couleurs?

Deutsche Telekom et Red Bull ont déposé la couleur magenta et la combinaison bleu-argent à titre de marques, interdisant leur utilisation non autorisée aux États-Unis et en Europe. (Des couleurs interdites à l’écran). Bien entendu cela a donné une levée de boucliers pour venir défendre le Magenta, assez désopilant bien sûr, mais pas inintéressant. Plus récemment j’ai pu entendre que la SNCF aurait déposé le «Carmillon» ce fond de dégradé mauve-vermillon qui sert comme décor au logo de la SNCF.

Et encore plus récemment puisque cela date de cette semaine: après la couleur mauve de Milka, Cadbury tente de déposer une couleur Purple, celle de ses décors d’emballage.

La discussion reste ouverte (et j’attends vos commentaires et précisions). Au fond elle porte sur plusieurs thèmes que l’on peut résumer ainsi: une marque est constitué de formes et de couleurs. Elle s’adresse sur le registre de l’activité de la marque à une clientèle plus ou moins large selon le type de produit.

Peut-on déposer une couleur sans l’associer à la forme de la marque ainsi qu’à son branding (déclinaisons archi-packaging-communication)? Peut-on interdire à toute autre marque l’utilisation d’une couleur, dès lors que son champ d’action ne recouvre absolument pas celui de la marque qui revendique cette couleur? Qu’est-ce que ce «souvenir imparfait» et l’approximation qu’il soulève au regard de la multiplication des identités visuelles. Comment déterminer la contrefaçon en partant d’un concept aussi large et subjectif tant il dépend du juge de décider tout seul de ce qu’est la ressemblance à ce «souvenir imparfait»? et de ce qu’est un public à l’inteligence et culture moyenne.

Dans les domaines de la typographie une telle approximation n’eut pas été possible car rien ne ressemble plus à une Garalde qu’une autre Garalde et nombre de dessins se seraient fait retoquer sur ces bases là. Heureusement que la typographie obéit à d’autres règles, droits d’auteur, brevets sur les logicels, droits sur la marque (le nom) etc. La musique idem, est sans doute mieux et plus clairement protégée.

Vous l’aurez compris il s’agit d’une discussion à tiroir. Vous en fermez une, dix autres s’ouvrent en même temps. Mais il s’agit de faire avancer les choses. D’aider les juristes, les designers et le public à mieux comprendre ces phénomènes de société. N’hésitez pas, commentez et argumentez surtout. La seule manière d’en sortir avec un peu de sérieux.

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Synchromy-Norman McLaren (1971)

Adobe serait-il obligé un jour d’ajouter à ses boîtes de dialogues, nuanciers, et sélecteurs de couleur, des avertissements pour couleurs déposées et interdites! Une fiction ou une réalité future?

Un grand merci à Frédéric Glaize sans qui je n’aurais pas pu avoir les idées aussi clairement colorées…

Les trois images ci-dessous pour illustrer les propos que Soheil nous a aimablement posté dans les commentaires.

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Conférence «une histoire du graphisme» aux Arts Décoratifs

J’avais rendez-vous ce matin avec une trentaine d’enseignants de l’Académie de Versailles pour leur dispenser deux heures et demi de conférence sur le sujet. Je voudrais les remercier pour leur accueil chaleureux ainsi que Marc Brunetti et toute l’équipe des Arts Déco qui ont su organiser de main de maître cette réunion.

J’ai bien conscience au travers des réactions des uns des autres de la difficulté d’adapter ces contenus et savoirs dans l’enseignement au quotidien. Le débat qui s’en suivit a effleuré le sujet sans vraiment l’aborder. Toutefois et pour abonder dans ce sens il est certain que l’enseignement des Arts Appliqués dispensé dans des Lycées Professionnels relève d’une véritable gageure. Les mots «Arts Appliqués» portent en elles le germe du mal, puisque les politiques tentent depuis fort longtemps à réduire les cursus professionnels aux contenus les plus pratico-pratiques. Mais à ce moment de la critique et du questionnement de la légitimité de tels programmes, un mot me revient sans cesse, celui de «Design».

Extrait du 4e manuel
«des Cours Fondamentaux
de l’École des Arts Décoratifs
de Bâle, Suisse» (DESSAIN & TOLRA)

Le substantif “Design”…

… il serait tellement plus approprié à nommer les indispensables savoirs «Arts Applis dans chaque filière professionnelle. Le Design est le lien parfait entre la fonction et la forme, entre les signifiants techniques et leur organisation rationalisé. C’est là non une critique mais juste une idée, une suggestion pour aider les enseignants à trouver leurs marques face au désir constant des politiques de démanteler la passation d’une culture nécessaire pourtant à la prise en main de métiers aussi divers qu’électroniciens, mécaniciens, maçons et que sais-je encore. Enseigner le Design en lieu et place des Arts Appliqués serait une manière de donner à ces cours leur dimension universelle et indispensable à une évolution majeure de tous les métiers techniques et de faire couler dans les artères de ces cursus un fluide rajeuni, et efficace, aux progrès nécessaires des métiers techniques. Merci à tous encore pour votre accueil. Et n’hésitez pas à laisser vos commentaires :-)

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