Paris by Night en Moto BMW1200GS | mon premier vrai film

Après quelques petites corrections j’ai décidé de ne plus toucher à ce film.

Résumé. J’ai pris ma moto à minuit et direction Gare du Nord. Mis en route la GoPro Héro 3+ fixé sur le guidon de ma 1200 GS et en avant. Chaque rue ou place empruntées vont être signalées par une typo verticale en Helvetica Bold Condensed, couleur rouge. L’itinéraire est celui que je fais faire à un ami étranger qui découvre Paris la première fois de sa vie.
Haussmann, Concorde, Champs Elysées, Trocadéro, puis Concorde, Bd Saint Germain, Bastille et le quartier chaud de l’est parisien, autour de la rue Oberkampf et de la rue Saint-Maur. Retour chez moi à 01 h 30. Le film sera coupé et réduit au tiers du temps complet.

Puis : je m’installe devant l’ordi et commence le montage. D’abord le film, puis quand je connais déjà exactement la longueur, je commence le sound-design sur Audition d’Adobe. Choix musicaux que j’affectionne et qui rythment cet itinéraire « au bout de la nuit ». Philippe Glass, Echo Planar, la sound Techno de Andrey Pushkarev et enfin la Missa Luba tirée du film If… Qui remporta en 68 un palme d’Or à Cannes et que j’ai utilisé aussi pour un diaporama réalisée à l’époque pour les Rencontres de Lure et Gérard Blanchard (sujet : Marshall McLuhan).

Une fois la bande son placée sur la timeline de Adobe Premiere Pro, je termine le montage avec les enchainements, les placements typo et la colorimétrie pour laquelle je me suis inspiré des films de Jean-Pierre Melville qui adorait le bleu blues des nuits de New York qu’il a développé ensuite dans un film absolument génial, le Samouraï.

Mon inspiration pour ce film hésite donc entre quatre souvenirs

Celui du film de Lelouch, Le Rendez-vous, qu’il aurait tourné avec Alexandre Arcady se servant de ce qui lui restait de pellicule après le tournage d’Un Homme et une Femme

Puis le film Koyaanisqatsi. Réalisé par Godfrey Reggio en 1982, musique de Philip Glass, images de Ron Fricke, produit par Francis Ford Coppola. Je vous recommande fortement de visionner ce film précurseur du cinéma d’ethnologie planétaire

Le film If… est un film britannique réalisé par Lindsay Anderson, sorti en 1968. Il est le premier d’une trilogie ayant pour protagoniste Michael Travis, interprété par Malcolm McDowell, et qui se compose de : If…., Le Meilleur des mondes possible et Britannia Hospital. C’est le film qui m’a donné envie de rouler en moto. Définitivement. Une scène mémorable avec Malcolm McDowell qui vient de voler une Norton et traverse la campagne anglaise avec ses camarades juchés, debout sur la moto. C’est le film qui m’a révélé le Kyrié de Marc Wilkinson, tirée d’une Missa Luba que vous trouvez encore sur YouTube.

Enfin et pour l’ambiance visuelle les films de Jean-Pierre Melville qui ont sublimé la Ville par un onirisme très poétique.

À huit heures du matin, je ne sais pas si j’ai atteint mon but. J’aime Paris. Même si la ville devient de plus en plus invivable (pollution, transports etc.). Paris reste toujours une des plus belle ville du monde. Et je terminerai ce commentaire en paraphrasant mon père Paul Gabor, à qui j’ai demandé un jour la différence qu’il faisait entre la beauté de Florence, et celle de Paris.

— « Écoutes Peter, Florence se donne à son visiteur, Paris non. Paris il faut aller la chercher, la découvrir, elle cache beaucoup sa beauté, son charme. Elle ne se donne pas, c’est une inconnue qu’il faut aller prendre à son jeu de cache cache. ».

Voilà donc la dernière version que j’ai corrigée aujourd’hui et à laquelle je ne toucherai plus. Il y a tant d’autres choses à filmer, à rendre compte.

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