C’était hier soir, organisée par le Labo de l’Édition, une conférence débat avec des intervenants des Rencontres de Lure, deux personnalités jeunes mais non moins éminentes se sont produits pour nous conter leur passion qui du papier de l’encre et de la typo, qui de sa passion pour les formes «libres» de la typographie, mais pas que… Frank Adebiaye est un de ces professeurs Tournesol, touche à tout, comptable des chiffres et des lettres, fondeur de caractères, éditeur, communicant, poète de la lettre et des chiffres. Voilà le texte qui a été publié sur le site des Rencontres de Lure :
Binôme typographique avec Morgane Rébulard et Frank Adebiaye, un cycle de conférences proposé par Jean-Baptiste Levée et co-produit par l’IMEC et l’ésam de Caen/Cherbourg, une exposition d’Albert Boton à Amiens : une rentrée typographique dense ! Binôme : typographie avec Morgane Rébulard et Frank Adebiaye
Pour explorer ce que le numérique change à la typographie et au métier de typographe, le Labo de l’édition invite deux typographes qui appartiennent à la même génération mais dont les pratiques diffèrent tant dans les outils de conception qu’ils utilisent que dans leurs choix de diffusion : Morgane Rébulard est ancrée dans la culture du papier tandis que la pratique de Frank Adebiaye est résolument numérique.
Je n’ai pas le temps de trop détailler les contenus de ces conférences, mais sachez qu’on a abordé pêle-mêle des questions relatives au rapport “publication papier et publication numérique” (parfaitement introduits par un expert, Nicolas Taffin.) Que Morgane Rébulard a su transmettre sa passion née de ses années d’études à Estienne avec Franck Jalleau… Dont d’ailleurs est sorti une série de caractères que j’ai re-découvert après les avoir vertement critiqué, les Polyglottes.
Que Frank Adebiaye a su nous expliquer avec une clarté digne d’un chirurgien ses recherches typographiques et surtout ses méthodes de publication. Frank se fait une règle de n’utiliser que des logiciels libres et de ne pas entrer dans le cercle infernal des licences. J’ai commencé à apprécier son travail à l’époque de ses publications sur Velvetyne, mais aujourd’hui grâce à un nouveau départ il nous fait cadeau de nombre de publications, manifestes et travaux collaboratifs et créatifs qui frôlent la boulimie créative. J’aime la boulimie créative. Il en reste toujours quelque chose. Plus tard, quand ma mousse retombe et qu’on fait la somme de ce qui reste. Mais pour avoir déjà publié un livre sur François Boltana, récemment disparu, je lui tire mon chapeau… pas une mince affaire et sans doute un tournant décisif dans la carrière qu’il embrasse depuis. Saltimbanque de la typographie.
Galerie des photos de la conférence ici.