Marcus Mc Allister | carnets de voyages d’un Américain à Paris

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Autoroute du Sud en direction de Saussignac à quelques encablures au sud de la Dordogne, il m’a fallu quelque sept heures pour rejoindre la petite route qui serpentait jusque sur les hauteurs de la Chapelle. Un immense plaisir de motard tant on ressent un sentiment de liberté et de plénitude pour jouir du spectacle enivrant des paysages qui défilent à 360° autour du pilote. C’est là dans une salle prêtée par la municipalité que se tenait un festival Faune-Flore organisé par S.Maigret, que j’ai rencontré pour la première fois Marcus Mc Allister tenant son gremlin de Grover en laisse, oreilles immenses et museau en alerte.

Marcus est un jeune peintre américain qui vit à Paris depuis 1996. Je l’ai revu depuis dans son atelier de poche rue Saint Maur où il tient thé et café tous les samedi après-midi. Mais vous allez sans doute me demander pourquoi un peintre, sur design et typo? ne serait-ce pas plutôt à Lunettes Rouges ou Alain Korkos de vous en parler, d’en analyser l’œuvre et le sens de ses recherches plastiques.

De fait il travaille comme un graphiste, préparant ses toiles sous forme de croquis, de roughs agrémentés d’innombrables annotations surtout lorsqu’il voyage. L’objet de cette note est de vous faire partager son incroyable acuité de journaliste-reporter des actus et de ses lectures qui explorent aussi bien les symboles chers à A.Frutiger que ceux plus généralement maçonniques. Il y a chez Marcus Mc Allister un fil constant d’angoissantes questions et de réponses tout aussi hermétiques.

Mais l’enchevêtrement en profondeur de ses croquis, l’aspect râpeux de ces aquarelles qui sont grattées pour faire apparaître-disparaître le texte de ses annotations en dit long sur le cheminement intérieur du peintre. Écriture automatique diraient certains, autothérapie calligraphico-picturale dirai-je. A aucun moment il n’oublie l’essentiel: capter l’instant, sans aucun artifice technologique, les personnages, animaux, objets et symboles qui l’environnent pour les transcender ensuite sur ses toiles. Carnets de voyages, carnets peints et écrits. La lettre revient dans la peinture dirait Alain Korkos.

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Marcus est ambidextre, il lui arrive d’écrire couramment à l’envers.

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ici il s’agit de deux pages reconstituées après qu’un(e) indélicat(e) lui ait dérobé un de ses carnets. Marcus ne se souvenait plus des mots exacts, mais de l’ambiance générale, des visions formelles et colorées. Pour le texte il a installé le bolobolo chers aux graphistes à la gouache.

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page de droite le chien Grover du «Maître» ;-)

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je laisse les graphologues s’en donner à cœur joie ;-)
juste une remarque: je ne sais plus si c’est Hermann Zapf ou John Dreyfus qui m’ont raconté cet anecdote… On reconnaissait l’université d’origine des étudiants américains à la forme de leur écriture. La calligraphie était enseignée comme matière pédagogique à part entière (ceci avant 1985-arrivée des pc).

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Un sens aigu de l’édition, des blancs tournants, de la lisibilité.

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Il note tout, y compris les numéros de tél et l’heure de ses rendez-vous.

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un habillage digne des plus belles préparations de copie pour la compo-typo que les dinosaures ont bien connu ;-)

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Les doigts sont ceux du peintre lui même ;-) et son site est ici !

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0 réponse à Marcus Mc Allister | carnets de voyages d’un Américain à Paris

  1. Gabriel dit :

    Merci M. Gabor de m’avoir fait decouvrir ce fabuleux artiste. Je suis alle etudier son site/book, etc. J’ai d’ailleurs remarque qu’il faisait une exposition a Ivry en Mars cette annee :).

    Et merci pour l’entretien d’hier c’etait vraiment tres tres interessant, j’ai beaucoup appris et je vous en remercie vivement. Pour vos conseils avises aussi.

    PS: Clavier qwerty donc pas d’accents. Desole.