Eh oui, je sais que je vous «bassine» avec ce sujet qui n’en finit pas d’occuper l’espace restreint de mon blog. Mais voilà, deux heures trente de vidéo, ça ne se monte pas aussi vite qu’on le souhaite. Mais je vous promets que cela vaut le coup, que vous programmiez cette projection à vos moments perdus.
Il y a cinq séquences: une intro, plus trois chapitres qui se terminent par une cinquième vidéo avec les questions-réponses au public.
Le plus long dans ce montage fut de raccorder une bande son prise indépendamment par Jean-Charles Baudot, à la prise de vue, assurée par les opérateurs de la direction de la communication du Groupe IONIS à qui nous devons (rendre à César ce qui lui appartient…) d’avoir rendu possible un projet de colloque aussi passionnant.
De remercier également nos partenaires et en premier Adobe, qui dès le lancement de l’idée se montrèrent enthousiastes à soutenir un tel projet, puis bien sûr de remercier également étapes: en son éditeur Michel Chanaud et son rédacteur en chef, Étienne Hervy qui est également intervenu au cours de ce colloque. Et enfin… de remercier également David Abiker qui a conduit de micro ferme ce débat à hauts risques.
Nous ne jouerons pas ici à l’exégèse et aux raccourcis réducteurs. Parce que le débat est long et qu’il y fut abordé tant de questions que vous vous posez quotidiennement si vous êtes un peu du métier, qu’il serait inconvenant vis à vis des débatteurs de condenser leur intervention à quelques mots, quelques phrases à l’emporte-pièce.
Oui la presse est en crise, et pas seulement la presse papier. La presse en ligne conduit depuis ses débuts une interrogation quant à son modèle économque. Qu’elle existe, adossée à une presse traditionnelle, journal papier, ou bien qu’elle soit une «pure-player» comme Rue89 par exemple, elle se doit de répondre par des chiffres à des questions de chiffres.
Le financement de la presse en-ligne n’est pas un sujet tabou. Nous n’avons pas voulu l’aborder pour des raisons de temps… et aussi parce que nous n’avons pas voulu politiser le débat qui se suffit de poser déjà pas mal de questions visuelles, techniques et ergonomiques.
Mais bien sûr que la presse va mal, et comme le disait très justement un spectateur dans la salle, a-t-on déjà vu un FastFood recevoir une étoile au Michelin. Le contenu de la presse, tout support confondu, est autant, devrait autant, être mis à l’ordre du jour que celui de sa forme graphique et interactive.
Alors voilà, faute de temps cette question n’a pas été évoquée et d’ailleurs si je puis me permettre, une réponse s’impose pour moi…
Il est plus facile d’être exigeant avec un design de qualité qu’avec un design amateur. En revanche on a déjà vu des contenus éditoriaux de très grande qualité mis en forme de façon très primaire… me souviens du Quotidien Littéraire qui fut l’ancètre de l’Évènement de Jeudi et par voie de conséquence de Marianne… mise en page inexistante et papier maculé d’encre au point qu’on en sortait les mains sales n’en déplaise à Sartre.
Et aujourd’hui encore je suis certain que vous trouverez des exemples de presse papier ou en ligne avec un design sommaire et des contenus très riches. Mais est-ce la règle? Sans doute pas. Et d’ailleurs la question d’une presse en crise pose aussi celui des lecteurs en crise de surabondance de flux d’infos.
J’arrête là ma glose pour vous laisser découvrir ces cinq vidéos et n’hésitez pas en fin de parcours (du combattant) de laisser vos commentaires pour continuer ici ou ailleurs le débat.
peter gabor | directeur d’e-artsup
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Conférence e-artsup Design et presse en ligne
Introduction
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Chapitre 1
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Chapitre 2
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Chapitre 3
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Questions
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Le montage des séquence et le remix du son avec la vidéo est à porter au crédit de deux étudiants d’e-artsup: Adrien Coquelle et Pierre Biet. Je les remercie spécialement pour s’être rendu disponibles malgré leurs programmes particulièrement chargés.
Pas tout regardé mais intéressant. Je pense comme le dit un des intervenants que l’on ne rappelle pas assez le fait que les écrans ont actuellement une résolution ridicule par rapport à celle de l’impression papier. C’est là une différence extrèmement importante. Quant aux comparaisons “écran” “papier” d’un point de vue typographique dans la discussion, elle exprime en fait avant tout la différence entre HTML et Postscript, et fondamentalement rien n’empècherait html d’offrir autant d’aspect typographique que postscript, mais c’est devenu un standard défini par comités extrêmement lourdingue … (il est intéressant de se rendre compte par exemple, qu’une page de livre scannée à l’écran est souvent bien plus agréable que du html, ce qui relativise le problème de la plus faible résolution des écrans).
Et il faut intégrer le côté vertical du Web, la molette, côté vertical d’ailleurs très bien adapté au texte, après tout les livres étaient aussi souvent des rouleaux, ne pas combattre ce côté comme on souvent tendance à le faire certains sites (souvent Français d’ailleurs).
Par contre il est vrai que les écrans 16/9 pour les ordinateurs, c’est fondamentalement une connerie par rapport au media Web.