J’ai toujours plaisir à lire mon quotidien sur le web surtout lorsqu’il publie sous la plume de Jacques Mandelbaum un article des plus passionnants sur un de mes cinéastes préférés, Jean-Luc Godard. Je vous en parlerai dans un prochain billet pour la raison simple que Godard a toujours su mêler à ses images des plans fixes d’écriture manuscrite qui venaient rythmer et donner du sens à son propos philosophique.
Mais lorsque mon journal publie un article avec autant de fautes de frappe, c’est soit parce qu’un metteur en page déteste l’œuvre de Jean-Luc Godard, soit qu’il y a un bug dans le système éditorial du Monde… N’étant pas parano de profession, je pencherais pour cette deuxième formule. D’autant que ce n’est pas seulement des lettres D qui se baladent de façon incongrue en plein milieu du texte, mais aussi des blancs intermots qui ont sauté.
Ces erreurs posent bien entendu le problème du circuit de relecture au sein des rédactions. Il est évident que le papier a du être relu en amont de la chaîne éditoriale, mais comment faire pour qu’ensuite, on puisse avoir encore la main sur l’interprétation du système de composition qui n’est pas à l’abri d’erreurs de programmation ou tout simplement de caches qui n’auraient pas été vidés. Mémoire fantôme d’erreurs corrigées mais qui reviendraient par faute d’une erreur d’incrémentation des versions relues et publiées. Cela ne doit pas être si simple que ça. Car chaque jour c’est près de 500.000 caractères qui sont mis en pages et doivent circuler entre le Monde papier et le Monde Interactif. Si l’un de vous s’est procuré la version papier du jour, dites-nous si vous voyez les mêmes fautes de composition (pour ne pas dire fautes de frappe).
Bien entendu ce genre de billet relève de l’anecdote et du non-évènement… mais il soulève tout de même une question d’importance… ce journal est le fleuron de la presse française et se trouve lu dans le monde entier… L’audience du Monde interactif dépasse les deux millions de pages vues par jour… (chiffre que j’ai du entendre un jour sur FC)… Par voie de conséquence c’est un des ambassadeurs les plus sûrs de la langue de Molière… Au fait évènement… oui c’est l’orthographe officielle de l’Académie Française depuis la neuvième révision du dictionnaire en 1990. Un oublie de la révision du septième (1878) et huitième édition (1935) corrigé depuis.