Le mois de février est toujours l’occasion de vivre à l’heure brésilienne à Paris.
Un seul bémol, le bruit ambiant… les spectateurs indélicats qui tentent de hurler plus fort que la musique. Difficiles conditions d’écoute. Les photos de danseuses sont prises avec un boitier Nikon D200 en mode Raw et Flash SB800 en mode <slow>. C’est une technique que j’utilise fréquemment pour capter les mouvements, la dynamique sur une scène. Je développe les raws avec Camera Raw inclus dans la suite CS2 de Bridge et Photoshop d’Adobe. La problématique de ces photos c’est que l’originale brut de prise de vue est inutilisable telle quelle. Comme un voile rouge qui envahit tout l’image. Cela tient aussi bien du boitier que du mode <slow> du flash qui capte la lumière ambiante autant que l’exposition au flash. C’est là que le mode raw se révèle d’une puissance assez extraordianaire parce qu’il donne toutes les possibilités de corrections sans détruire les pixels. Une correction que même DXO que je trouve particulièrement intelligent ne pourraît peut-être pas corriger automatiquement. Obligés d’intervenir manuellement en enregistrant des scripts de corrections globales.
photo «développée» à partir du fichier Raw
Et voici l’original sans aucune correction au développement Raw… ça parle tout seul. Si j’avais fait ces photos en argentique avec un F100 ou un F5, le résultat eut été le même, et il eut fallu faire des corrections-filtrages au tirage… sans pouvoir intervenir derrière le dos du tireur professionnel pour lui guider la main. Qui a dit que le numérique est moins bon que l’argentique… c’était au siècle dernier vous me direz… il y a à peine 7 ans ;-) Vous avez sans doute remarqué que je pousse les contrastes jusqu’à boucher les basses lumières au détriment de certains détails. L’idée c’est qu’en «tirant» très sombre je vais magnifier les hautes lumières très colorés des paillettes en mouvement. Pas grave que certains disparaissent, pourvu que s’installe une magie colorée dans un écrin noir. C’est un dénommé Alric, le frère de celui qui enseignait le dessin à l’Esag, chromiste à la photogravure Penta qui m’avait appris ce secret. Une photo de bijoux gagne en efficacité si l’on comprend bien que ce n’est pas tant l’écrin qu’on doit «vendre» mais le bijou lui-même. Capter l’essentiel pour provoquer l’émotion du regard. Merci monsieur Alric. Vous m’avez dit ce jour là qu’un bon chromiste était forcément un artiste refoulé ;-) tant son travail relevait de l’interprétation autant que de la perfection technique. ¶ Bonga chante le Bresil: Ngana Ngonga
Prochaine grande soirée Brésilienne au Cabaret Sauvage le 24 février pour le Grand Carnaval do Brasil. Cabaret Sauvage 01.42.09.85.28
Lucy Dixon à l’Opus Canal le 16 février 2007
à la demande générale (surtout de Christian ), j’ai rajouté une photo du «bas»…
Bravo Peter ! Merci pour les images et pour les commentaires techniques.
Demain tu montres le bas ?
:-D