Eh oui j’aime bien vous provoquer, un peu. Mais c’est tellement vrai que le Flamenco est une musique typographique. D’abord par ses rythmes, et contre-temps (contre-formes), ensuite parce que la danse elle même est très proche du tracé originel de la calligraphie. J’ai toujours pensé que pour être un bon typographe il fallait aimer la danse. Et peut-être même savoir assez bien danser. Parce qu’il y a une logique entre l’habileté du poignet et de la main avec le talent de savoir bouger sur une piste de danse.
Tomatito est un joueur de Flamenco à l’orée du Jazz libre, il allie tradition et cheminement personnel pour aller explorer les contrées du free-jazz. C’est très maîtrisé, ferme et sans état d’âme. Il ne joue pas un flamenco nostalgique même si les thèmes amor-muerta sont toujours les éternels figures de style, parce que résolument musicien il est bien plus en quête de nouvelles sonorités et colorations à l’extrême.
Le public de la Maison des Arts d’Enghien lui a fait une ovation et rappels après rappels Tomatito le beau ténébreux, nous a délivré le message inoubliable d’une musique parfaite. A remarquer le danseur, véritable prodige de la scène Flamenco.
Hum, tu me donnes envie, que j’aurais aimé être là. A surveiller donc quand il passe près de chez nous !
Et puis ce montage me plait beaucoup ! Bravo Peter pour ton blog toujours aussi “luxuriant”.