The Graphic Language of the Fax | de Edward Booth-Clibborn et Liz Farrelly (2/3)

Le livre d’Edward Booth-Clibborn et Liz Farrelly (suite): vous pourrez j’en suis sûr, le trouver encore «d’occasion» sur Amazon ou sur des sites spécialisées. Son intérêt est majeur. Il nous montre comment des artistes graphiques ont récupéré (comme souvent) une technologie pour la détourner et se l’approprier (aaaartistiquement parlant).

Les légendes et crédits sont innombrables et je n’ai malheureusement pas le temps de les reporter ici, mais bien sûr, si une œuvre vous intéresse en particulier, je me ferais une joie de vous en décliner par mail ses crédits et «captions».

Ce que je retiens particulièrement de tout ce travail, est forcément de la fascination pour une renaissance du DaDa au travers des technologies pré-numériques. Ou comment un système de communication hyper normée, destiné à faire passer des messages fonctionnels (commandes, offres de service, confirmation de livraison, courrier entre clients et fournisseurs) a été détourné et perverti par la créativité des graphistes.

Le Fax a joué le même rôle que l’email durant près de 22 ans (de 74 à 96). Ce fut la première révolution postale qui déstabilisa les échanges de courrier traditionnels. Au point que très vite les bureaux de Poste ont du ajouter en catastrophe des machines Fax dans leur agence.

Et pendant que les artistes détournaient en «trashant» leurs courriers, des millions de Fax rendaient caduques le travail des coursiers et autres facteurs… Jusqu’aux lettres recommandées, qui prirent une «claque» le jour où les cours de justice acceptèrent la recevabilité juridique d’une trace faxée d’un message. Bien entendu, les télex qui jouaient encore un rôle prépondérant dans les échanges entre salles de marchés et les banques ne manquèrent pas de se doter de Fax normées et agrées par les autorités des marchés boursiers.

L’avènement du numérique était en marche. Les machines Fax, de plus en plus abordables se démocratisèrent pour accompagner les systèmes téléphoniques de Monsieur ToutleMonde…  vingt deux années d’une technologie annonciateur de la plus grande révolution des échanges dématérialisées par les emails.

Belle aventure dont les œuvres ci-dessous ne sont qu’un témoignage graphique des plus innovant. Et montrent par la même occasion que l’Artiste a toujours été au rendez-vous des innovations techniques tout au long de l’aventure humaine. FaxYou est une sorte de mémoire «façon Grottes de Lascaux» d’une immense révolution technique qui allait balayer tous les échanges sur la planète.

Les vitesses de transmission qui commencèrent à 6 minutes pour un A4 en 1974 atteignirent très vite avec la génération des G3 des allures de FGV (Fax Grande Vitesse), avec des temps de transmission de l’ordre de quelques secondes. En ce sens on peut même affirmer que le Fax a participé à la naissance d’une économie mondialisée.

_

Article précédent ici

© peter gabor | directeur d’e-artsup

Ce contenu a été publié dans Création plastique, De la Modernité, Design interactif, Ouvrages et Expressions, Typographie et typographies. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à The Graphic Language of the Fax | de Edward Booth-Clibborn et Liz Farrelly (2/3)

  1. Maryse Meubles dit :

    The power of graphism, le poids des mots le choc du dessins ou des photos.

    Comment ne pas réagir lorsque les formes se mélangent aux couleurs pour donner naissance à un message unique et donc puissant.

Les commentaires sont fermés.